L’arrangement cruciforme de l’inscription est emprunté au type alors si
£
répandu de la monnaie de Cologne, COLONI
A
4. Tète avec crosse à gauche : S NTBERT . . .
— Croix (?) dont chaque bras est terminé par un assemblage de trois croissants :
. . . CTA L . . I . ( sancta Ledgià).
A. — Gr. i,1 3 . Coll. de' la ville; de Liège.
5. Buste à tète lonsurée, tenant de la main droite une crosse : LATNBERTVS
— Croix pommeltée garnie de perles et d’annelets; dans les angles, quatre petits ornements
à trois branches, avec le mot : L |.I | GI | A {Lige, forme wallonne de Liège).
A. — Gr. 0,87. Rev. b. de num., 1857, p. 100, et pl. IV, n° 4 , d’après
l'exempt, de la coll. de Reichel, à Saint-Pétersbourg.
Coll. de feu M. Piat, à Roubaix.
M. Piot cite ce denier comme exemple à l’appui de cette thèse : « que le
numéraire frappé à Liège, au nom seul de saint Lambert, comme celui
frappé à Huy aux noms de sainte Marie et de saint Domitien seuls, pourrait
être attribué aux églises de ces deux villes » . C’est là, dit-il, un denier de
la seconde moitié du XI' siècle et, par conséquent, d’une époque pendant
laquelle les évêques de Liège avaient inscrit et inscrivaient encore hardiment
leurs noms et litres sur les monnaies.
Malgré tout notre respect pour le savoir de M. Piot,. nous répéterons ici
que celte distinction entre l’église de Liège et son représentant, qu’il soit
évêque ou prévôt, est purement nominale *. Les pièces de ce genre sont donc
ou frappées pendant les interrègnes, ou simplement par les évêques, rien ne
s’opposant à ce que le type de transition ait été maintenu, pendant un certain
temps, concurremment avec le type épiscopal.
i Cf. Revue belge de numismatique, année 4886, p. 4.
ATELIER DE MAESTR1CHT.
6. Tête diadémée, de profil à gauche, de l’empereur Conrad II (4 0 2 4 -1 0 5 9 ) : CONRADVS
ÿ i jS r Crosse tournée à gauche : TRAI(EC)TVM
A. — Gr. 1 ,2 5 . D annenberg, n° 1 3 6 9 . (Trouv. de Lubeck.)
Autre exempl. au cab. de l’État belge.
Variété avec CONRADVS II et T R A IE C T ... On aperçoit un point sous la courbure
de là crosse.
Gr. 0 ,9 7 . D a nnenberg, n ° 2 6 1 .
7. Buste de profil à droite : SCS LA(nbertus ?)
— Croix brève et pattée : >4* TR(ot)GC(l)VM
A; — Gr. 1 ,3 1 . D annenberg, u° 1 3 7 0 . (Trouv. de Lubeck.)}'.^'.;
Il existe chez M. le notaire Dumoulin, à Maestricht, une obole aux mêmes
types (0 gr,4 6 ) , mais d’une fabrique tellement négligée qu’il est impossible
d’en débrouiller les légendes.
8. Tête (tonsurée) de profil à droite : ❖ SCS LANB6RTVS GPS
— Entre deux croisettes, un monogramme formé des lettres T , A , Ll», ces deiix
dernières suspendues à la partie supérieure du T. Légende : >b TRAIGCTVM
A. — Gr. 1 ,3 0 . Rev. b. de num., 1 8 6 1 , p. 3 8 0 , et pl. XVII, n° 8.
— D annenberg, n° 2 5 2 .
Cab. royal de Copenhague et autrefois coll. Thomsen.
M. Dannenberg croit distinguer dans le monogramme du revers chacune
des lettres formant le mot TRAIGCT, en tenant compte de l’A et de I’laj.
Nous avouons n’y découvrir que ces deux dernières lettres, emblème ordinaire
de l’Éternel ', et le T initial de Trajectum.
On connait quelques variétés insignifiantes de ce denier. Il faisait partie,
ainsi que le suivant, d’un dépôt de monnaies dont les plus récentes n’étaient
pas postérieures à 1 0 7 0 .
1 « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin », dit le Seigneur. [Apocalypse,
1, 8.)