Variété : ❖ L6 G A et un point dans chaque annelet du revers.
Coll. du séminaire de S*-Trond et de M. Piat.
C’est avec beaucoup de vraisemblance que M. De Coster attribue ces
deniers à Henri Ier, tant à cause de leur bonne conservation, par rapport
aux autres pièces du trésor de Maeslricht, que pour la ressemblance de leur
tête épiscopale avec celle de ce prélat.
Cette observation s’applique également à la monnaie suivante.
4 2 . Buste comme ci-dessus : ❖ (L)E-GIA
_ vCroix pattée, anglée de quatre tètes de face : * CVSMVdOVJHR ou un autre
arrangement de ces lettres.
^ Gr 0 79. -• Rev. b. de nttm., 1886, p. 410, et pl. XIX, n° 14.
(Trouv. de Maestricht, XI® siècle.)
Cab. de l’État belge, de la ville de Liège et de l’auteur.
Ce singulier denier offre un revers encore inexpliqué, qui fait penser aux
quatre évangélistes.
Un exemplaire du trésor de Maestricht porte distinctement, dans la légende
du revers, un V devant le 0 , bien que cette lettre ne soit pas apparente sur
la figure donnée par De Coster. A son exemple, nous avons complété la
légende au moyen d’un troisième exemplaire, pareillement trouvé à
Maestricht, et précisément bien conservé dans la partie défectueuse des
deux autres.
4 3 . Tèle à droite, tournée vers une crosse : II6IN»RIVS
.— Bâtiment : “B T . . . • RT°
Dannenberg, n° 1214.
Ce n’est pas sans hésitation que nous rangeons celle monnaie parmi
celles de Henri Ier, tant le style en est étrange. Cependant on ne saurait
à quel autre évêque l’attribuer, d’autant plus que la légende du revers,
lue à rebours, semble donner le mot TR(tycc)T ou Maestricht.
OTBERT, 1 0 9 2 - 1 1 1 9 .
L’églisè de Liège fut redevable à Obert, ou plutôt Otbert, dé nouveaux
accroissements de territoire. En 1 0 9 6 , Baudouin H , comte de Hainaut, et
Godefroid, duc de Basse-Lorraine, së disposant à partir pour la croisade, lui
vendirent, l’un le château de Couvin (C o v im m ), l’autre la têrre de Bouillon.
Otbert demeura inviolablement attaché à Henri IV, dans-la lutte de cet
empereur contre la papauté. Il le reçut à Liège èn 1 1 0 1 , et lorsque les
princes d’Allemagne eurent déposé l’infortuné monarque, ce fut encore au
milieu de ses fidèles Liégeois que celui-ci trouva un asile. Otbert, aidé par le
comte Henri de Limbourg, devenu duc de Basse-Lorraine, et par Godefroid,
comte de Namur, infligea, en 1 1 0 6 , près du pont de V isé , une sanglante
défaite aux troupes de Henri V, le fils rebelle de l’empereur. Quelques
mois après, ce dernier mourut à Liège, et l’évêque se réconcilia avec son
successeur.
La reconstruction du château de Mirwart par Otbert lui attira ¡’animadversion
des moines de Saint-Hubert. Le chroniqueur de cette abbaye raconte
que, sur la plainte du clergé, le prélat liégeois fut cité à comparaître au palais
d’Aix-la-Chapelle, devant le métropolitain de Cologne, pendant le carême
de l’année 1 1 0 4 (v. st.), et réprimandé publiquement pour avoir vendu les
dignités ecclésiastiques, dépouillé les églises, changé fréquemment la monnaie
légale et en avoir diminué la valeur ou permis l’altération *.
Une accusation si formelle paraissant être fondée, et certains deniers
d’Otbert étant effectivement d’un poids tellement faible qu’on les prendrait
pour des oboles, ce prince serait notoirement le premier évêque de Liège qui
ait spéculé sur la monnaie.
Peut-être faut-il attribuer à ce penchant déplorable l’interdiction dont
il frappa, dans ses États, les espèces forgées à Wessem, sur la Meuse, par
* « Quod in commune damnum ecclesiarum omnium provindalium, légitimas monetas totiens
mutaverit, vel quod est deteriùs corrumpi consenserit. » (Chronique de Vabbaye de S‘-Hubert,
dite Cantatorium, éd it. d e Robàulx d e Soumoy, p. 3 3 0 .) — Fisen, Historia ecclesioeleodiensis,
l re partie, p. 2 13.
m