VIII deniers; item, y doit avoir al march des Liegois d’aloy IIII deniers et malhe l , et de
chi à V deniers I copeit, ou ly monoier est atains de son honneur; item, ons doit de
VI mars les V march faire malhes, si doit monteir sor le march X X I I I 2 sols; item ons
doit proclameir le jour del Saint-Giele, et livreir al maieur et aux esquevins le jour del
Sains-Denis, le cangeur et le monoiier. — Item, li monoiier doit prendre sor son honneur
qu’ilh ferat le monoie bien et loialment, à teilealoy que li esquevins salve et warde; item,
ilh doit jureir sor sains qu’ilh le ferat talhier enwallement; item, après li cangeur qui
garderai les congnes doit jureir qu’ilh les garderai bien et loialment, et saierat les deniers,
s’ilh sont de drois pois et talhiet enwalement. — Item, li cangeur doit sor toutes heures c’on
ferait en coing eistre par-deleis, et quant ons at ovreit ilh le doit reprendre et metre en
cofre qui doit avoir II clefs; et doit lidis cangeur avoir IIII denier le jour, quant ons ferait
en coing, et ne le puet li cangeur que ons eslira escondire. Et tout en teile manere doient
ovreir et prendre li monnoiers et li cangeur de Huy, de Treit, de Hersta, com dit est,
et venir prendre le monoier sor leur honneur, et li cangeur jureir à Liege, par-devant le
maieur et les esquevins de Liege.
Chronique de J ean d 'O u t r e m e u s e , t . V, p. 506, t e x t e
revu sur la version de De R am, Analcctaleodicnsia, p. 4-70.
E t encor touchant le monoye :
Quant ly Evesque veult faire monoye à Liege une fois en son eage, faire lé peult, et
celle peut il maintenir toutle sa vie et non autrement; et le doient wardeir ly Eschevins
de Liege. Il la doit faire crier le jour del Sainct Giel et doit corrir premier le jour del
Sainct Denis ; et sy ainsy ne le .fait, elle ne peut corrir toutteTannée après ensuyvant.
Et sy ainsy le faict l’on ne peult achapleir le marck de fin argent plus de vingte deux sols
de celle monoye, et peult le Sire ens mettre de V à siex deniers de loy au plus, et plus
n’en doient troveir ly Eschevins de Liege aile assaye; et se doibt de celle monoye monteir
sur le marck pesant vingte troix solz quattres deniers moins : ce sont douze deniers
Liegeois par tout que ly sire et ly ovriers ont de mark ; et plus n’en doient avoir ne syre ne
ovriers ne par decheaige, ne par seignorie, ne par costenges, ne par nulles autres raisons.
Et peult on ovreir de cungnes prinses à Liege, à Huy, à Hersta sans plus, et à Liege
devantrainement. Et le doient tous ceulx qui ovreront prendre à ovreir et wardeir bien
et lealement ainsy comme dit est desseur, sur leur honneur*et par devant les Eschevins
de Liege. Et l’on ne doibt ei ne peut-on à autres deniers marchandeir d’ors en avant que
elle serai faite ainsy; et celui qui en seroit repris (la vérité enquiese par les Eschevins)
il paieroit sept solz. Et le premier jour que ly monoye court à Liege en doient avoir
chascun des Eschevins douze Liegoix, que l’on leur doit donneir par droit et par loy delle
nouvelle monoye............
D e R am , toc', cit.; e t Revue belge de numismatique, année
1846, p. 277, d’après les versions des Pawelhars.
1 Ce mot est remplacé par obole, dans L o u v r ex , Recueil des édits, 1 .11, p. 44
* Le texte de Jean d’Oulremeuse porte XXI1II.
III
ALBERT, ROI DES ROMAINS, DÉCLARE QUE LÉVÊQI1E DE LIÉCE A LE DROIT DE FRAPPER MONNAIE, ET QUE
SES MANDEMENTS IMPÉRIAUX SUR CETTE MATIÈRE NE PEUVENT PRÉJUDICIER A CE DROIT.
5 décembre 1299.
Nos Albertus, Del gratia Romanorum rex semper augustus, ad universorum sacri
Romani imperii fidelium notitiam cupimus pervenire quod, non obstanlibus noslris litteris
et mandatis aliis vicibus direclis venerabili Leodiensi episcopo, principi nostro, nee non
universis nobilibus, militibus, offieialis, universatibus civilalis Leodiensis et oppidorum
Hoyensis, Dyonensis, Sancti-Trudonis, Tungrensis, Fossensis, Thuduynensis cæterisque
omnibus et singulis in Leodiensi dioecesi constitutis, voliimus et mandamus, auctoritate
præsentium, déclarantes quod venerabilis Hugo, Leodiensis episcopus prænotatus, prin-
ceps noster dilectus, in possessione juris vel quasi qua ipse haclenus fuit et est, fabncandi
et cudendi monetam in sua dioecesi Leodiensi, sic perseveret, permaneat et consistât, ac
in ipsa eum permanere volumus et persistere, ac tueri et deffendere in eadem, nolentes
eidem prædicti nostri occasione mandati sibi et aiiis prænotatis directi, in jure suo et possessione
juris sui vel quasi aliquod omnino praejudicium generari. Verumtamen si super
hiis aliqui fuerint conquerenles, iliis coram majestate nostro fieri volumus justitiæ eom-
plcmcntum, præsentium testimonio litterarum sigilli nostri munimine signatarum.
Datum Tulli, non. decembris, anno Domini M"CC" nonagesimo nono, indiclione X llF ,
regni vero nostri anno secundo.
Ordonnances de la principauté de Ltege, l rc serie, p. lo u .
IV
ALBERT, ROI DES ROMAINS, RECONNAÎT A HUGUES, ÉVÊQUE DE LIÈGE, LE DROIT DE FRAPPER
DES MONNAIES DU MÊME POIDS ET DE LA MÊME VALEUR QUE CELLES DES PRINCES VOISINS.
7 décembre 1299.
Albertus, Dei gratia Romanorum rex semper augustus, universis sacri Romani imperii
fidelibus præsentes lilleras inspecturis gratiam suam et omne bonum.
Etsi ad omnes imperii Romani fideles munificenti® nostræ dexteram debemus..............
principes tameu veluti columpnas egregias quibus imperii celsiludo potent imperti..........
prerogativa nos condecet attollere et condignis beneficentiæ nostræ favoribus ampliare.
Ea propter nosse volumus universis quod n o s , grate devotionis obsequia quæ per
venerabilem Hugonem, Leodiensem episcopum, principem nostrum dilectum, nobis
hactenus sunt impensa et impendi poterunt gratiosa, benignius intuentes, et propter hoc
cupientes ut ipse et episcopatus ipsius votivis congaudeant commodis et augmentis conti-
nuis prosperentius, volumus et concedimus et permitlimus ut idem episcopus monetam
quam a nobis et imperio tenet in feodum, cudere, malleare sive fabricare debt at in sua