On ne trouve à citer, sous ce règne, que des faits religieux et une guerre
contre Waleran de Limbourg. L’évéque assiégeait le château de Poilvaohe,
lorsqu’il mourut, le l 6r ou le 2 mai 1 2 3 8 .
Sous Jean d’Aps, les modifications introduites par son prédécesseur dans
le système monétaire s’accentuent, et l’aigle continue à dominer sur le numéraire.
D’ailleurs, l’aigle était l’attribut de saint Jean, patron de l’évéque, et le
contre-scel de Jean d’Aps, comme celui de Hugues de Pierrepont, est empreint
d’un oiseau qui, avec un peu de bonne volonté, peut passer pour un aigle.
En 1 2 3 6 , dit Jean d’Outremeuse, on comptait à Liège un vieux ¡gros pour
six deniers et un esterlin d’Angleterre pour deux deniers *. Ce passage de
l’ancien chroniqueur ne doit pas être pris à la lettre, les gros n’existant pas,
ou tout au moins n’étant pas encore répandus, à cette époque : l’auteur aura
voulu dire que l’esleriin était compté pour deux deniers liégeois, ce qui correspondrait
à un vieux gros pour six deniers.
185. Buste mitré un peu à gauche; dans la main droite, une crosse; dans la gauche,
l'Evangile ouvert.
— Aigle au vol abaissé à g auche, le corps couvert de points ou de perles :
S P C -L 0 O O ’
A. — Gr. 0 ,8 6 . Cf. de R enesse, pl. IV, n° 1 (Henri de Gueldre).
L’I qu’on voit à gauche de la mitre su r la figure de de Renesse, ne se
rencontre su r aucun des exemplaires que nous avons examinés.
186. Buste mitré, tourné un peu à gauche dans la direction d’une crosse : ( / ? ) - 0 ; ;
||1 1 1 - Aigle comme ci-dessus : 6 CPCC— .
A. — Gr. 0,45. Rev. b. de num.} 1871, pl. VI, n° 3.
Coll. de l’auteur. — 4 fr., vente Perreau.
Si celte pièce n’est pas de Jean d’Aps, elle est de Robert de Thourotle; en
ce cas, il faut lire ainsi les légendes : R -OB 0 P C C . . .
i Chronique de J emi d’Odtremeuse, t. V, p . 226.
187. Buste mitré un peu à gauche, tenant une crosse de la main droite et l ’Évangile
ouvert de la gauche : IOfy’ -S
■— Aigle au vol abaissé, passant à gauche et tournant la tête : S P ’ C (ou (I ) •
L 6 0 D 5
A. — Gr. 0,88. D e R e n e s s e , pl. IV, n° 1.
6 fr. 50 c., vente Perreau ; 2 fr. 50 c., vente Maillet.
Quelques variétés dans la forme des lettres.
188. Même type : IOÎ^-S
—• Aigle comme ci-dessus» avec une croisette entre les ailes et la queue : €CPO (sic)
. L€COD
A. —• Gr. 0,78. Cab. de l’État belge» de la ville de Liege et de fauteur.
- — 7 fr., vente De Coster.
189. Buste d’évêque mitré, tourné à gauche vers une crosse : I -O I^ S
— Cavalier galopant à droite, le casque en tête et l’épée haute. A l’exergue : i j ’DVX
A .¡ Il Gr. 0,77, Rev. num. française, 1841, p. 40.
Cab. de l’État belge, etc. — Un exempt, médiocre,
16 fr., vente à Bruxelles, 1887.
Le revers de celle charmante monnaie désigne nécessairement l’un des
deux Henri, ducs de Rrabant, qui exercèrent des droits sur Maastricht
conjointement avec Jean d’Aps, c’est-à-dire Henri 1er, de 1 2 2 9 à 1 2 3 5 , ou
Henri II, de 1 2 3 5 à 1 2 3 8 . G’est donc, comme l’a remarqué M. Chalon, un
denier mixte, moitié liégeois moitié brabançon, mais au type liégeois, dont
le coin avait été p r is à Liège, une monnaie, en un mot, tout à fait conforme
aux prescriptions du concordat de 1 2 8 3 , qui cependant lui est postérieur
d’un demi-siècle.
190. Buste d’évèque mitré, tourné un peu à gauche vers la crosse : I-O fj’ S ( l’S à rebours).
— Perron avec grosse pomme de p in, entre deux croisettes : I^01©-NSSS
A. — Gr. 0,83. Cf. d e R e n e s s e , pl. IV, n° 3 (pièce fruste).
Cab. de l’État belge, de la ville de Liège, du séminaire
de S‘-Trond et de M. Piat. — 12 fr., vente De Coster.
Variété avec ï^O IS -N S S S rétrograde.
Coll. de M. Piat (deux exempl.).