Quelques variétés.
C . ( L i a r d . ) D e R e n b s s e , p l . LVIII, n® 9 .
Celte pièce est sans dale, mais comme, par ia simplicité du style, elle se
rapproche infiniment des derniers liards, elle appartient, sans aucun doute,
à la première période du règne de Joseph-Clément.
6 6 b. Ecusson découpé et légèrement orné, aux armes écartelées de l’évèque (avec les
lions du Palalinat couronnés). Au-dessus, le bonnet électoral; aux côtés, J 7 - 22.
Légende : IOSEDH (var. IOSEPH) • CLEM • D • G • ABC • COL •
— Cinq écussons placés en croix, dont quatre de forme allemande : en haut, Looz;
en bas, florn; à g au ch e , Bouillon; à droite, Franchimont ; au milieu, l’écu de
Liège ovale et couronné, placé sur la crosse et l’êpée en sautoir : EP • ET • PBIN •
LEO • - D VX ■ BVL - M - F - C - L - H - i
C. (Double liard.) D e R e n e s s e , pl. LVIII, n° 7.
Coll. de la ville de Liège e t de l'auteur.
6 6 6 . Ecusson découpé, aux armes écartelées de I’évêque. Au-dessus, le bonnet électoral;
aux côtés, 17 - 22. Légende : IOSEPH CLEM • D • G • ARC • COL •
— Type et légende du numéro précédent.
C. (Liard.)
Variétés très nombreuses de 1722 et de 1 7 2 3 , avec écussons de formes différentes
et quelquefois ornés, plus rarement avec les lions du Palalinat couronnés.
Autre, de 1716.
Coll. de la ville de Liège.
Autre, de 1721.
D e R e n e s s e , p l . LVIII, n ° 8 .
Coll. de la ville de Liège.
1 La lettre G qu’on aperçoit en dehors de la légende témoigne que cette pièce a été
surfrappée. Le monnayeur se sera sans doute servi d’un double liard du roi Philippe V,
comme comte de Namur (Chalon, n ° 247), ce qui justifie le reproche qu’on lui faisait d’avoir
recogné des gigots de toute espèce, les liards d’Espagne décriés et leurs semblables n’ayant
jamais, valu qu’un gigot à Liège.
V A C A N C E D U S IÈ G E , 1 7 2 4 .
La mort de Joseph-Clément (1 2 novembre 1 7 2 3 ) rendit l'administration
du pays au chapitre, qui la conserva jusqu’au 1er juillet 1 7 2 4 .
En l’assemblée du 11 décembre 1 7 2 3 , il résolut de faire battre 1 0 0
doubles ducats, 2 0 0 ducats, 4 ,0 0 0 écus d’argent (patacons) et 1 0 0 0 livres
de liards. En même temps, il autorisa ses députés à la chambre des comptes
à traiter avec Jean-François Knaps, au sujet du balancier, aux mêmes conditions
que l’avait fait feu Schelberg, l’ancien monnayeur *. Mais une entente
était difficile entre gens qui venaient d’avoir ensemble de longs démêlés.
Knaps détenait une partie des ustensiles nécessaires au balancier, et prétendait
ne les rendre que s’il était dédommagé de ses frais ou continué dans
l’office de monnayeur. Ces ustensiles ayant été réintégrés de force, on en fit
l’inventaire le 9 janvier 1 7 2 4 ; de là cet interminable procès dont nous
avons dit un mol précédemment (p. 4 3 ) 2.
Un nommé Lambert Englebert fut appelé aux fonctions de directeur des
monnaies, par commission du 1 4 janvier. Ûn lui adjoignit comme gardien
Charles Fabry, avec mission de veiller à ce que les écus fussent frappés au
titre de 1 0 deniers 1 2 grains, et les ducats sur le pied de ceux de Hongrie
et de Hollande 3.
Quant aux escalins, le chapitre n’en décjda la fabrication que le 2 0 avril
1 7 2 4 . Une ordonnance précédente de la chambre des comptes avait arrêté
que ces monnaies,, qu’on nomme esquelins, seraient au titre de 7 deniers
et du poids de 3 */* esterlins, et qu’on en frapperait 1 0 0 onces ( 6 1 S pièces) *.
1 Pièces justificatives, n° LUI.
2 Conclusions capitulaires, reg. 271, fol. 2SS et suiv.
.8 Chambre des finances, Protocole, reg. 44, foi. 13 vw. — Pièces justificatives, n° LIII.
* Conclusions capitulaires, reg. 271, fol. 729. — Pièces justificatives, n” LIII.