M A X 1M 1 L IE N -H E N R I D E B A V IÈ R E , 1 6 5 0 -1 6 8 8 .
Armoiries écarlelées de Bavière-Palatinat (souvent avec le fuselé en barre) sommées
du bonnet électoral. Supports, deux lions d’argent.
Toutes les dignités ecclésiastiques accumulées sur la tête de Ferdinand
de Bavière, sauf celle d’évéque de Paderborn, passèrent à son neveu et
coadjuleur Maxiinilien-Henri. Ce prince prit possession de l’évêché de Liège
le 1 2 octobre 1 6 3 0 ; sa consécration épiscopale eut lieu le 2 9 octobre de
l’année suivante.
Malgré le caractère sacré dont il était revêtu, Maximilien régna en despote
impitoyable. Pour tenir le peuple de Liège en respect, il fit construire une
citadelle; puis, comme si la principauté n’avait pas assez à souffrir des
puissances belligérantes qui en violaient sans cesse la neutralité, il permit
aux Français de prendre leurs quartiers dans le pays (1 6 7 2 ).
Ayant renoncé à l’alliance de Louis XIV, il ne put empêcher les troupes
du roi de détruire sa citadelle, ni de s’emparer de Bouillon en 1 6 7 6 .
Les Liégeois, se croyant délivrés du joug qui pesait sur eu x , rétablirent
leurs anciens privilèges; mais celte révolution finit, comme en 1 6 4 9 , par
l’entrée d’une armée allemande dans la cité. Alors l’évêque reparut à Liège,
où il n’était plus venu depuis treize an s, et publia le fameux Règlement
de 1.684, qui enleva aux trente-deux métiers tout pouvoir politique.
Maximilien-Henri finit ses jours à Bonn, le 3 juin 1 6 8 8 .
Jean Goflin, devenu maitre monnayeur du nouveau prince, reçût, au mois
de décembre 1 6 3 0 , des instructions pour forger au même pied que précédemment
1 :
1° Des écus d’or Maximilien (évalués 6 florins 1 0 palards), à 21 carats
1 ’/s grain, du poids de 2 esterlins 7 as ou de 71 “ S/S8S pièces au marc
d’oeuvre, revenant à 8 1 i5S/285 au marc de fin ;
1 Sous le rapport de Paloi, on constate quelques minimes différences avec les chiffres •
de l’ordonnance de 1635 ; mais, les remèdes accordés étant également différents, il n’y a
pas lieu d’en tenir compte.
2° Des dalers Maximilien, à 9 deniers '/, grain, du poids de 11 esterlins
3 ‘/ î as ou de 1 4 286/„ 2 pièces au marc d’oeuvre, revenant à 1 9 “ ,/ 7„ au
marc de fin ;
3° Des demi-dalers au même titre et de poids à l’avenant;
4° Des huitièmes du souverain dit patagón Maximilien (estimés 1 0 palards),
à 7 deniers d’aloi, du poids de 3 esterlins 1 2 as ou de 4 7 H/ los pièces au
marc d’oeuvre, revenant à 81 ™/los au marc de fin ;
3° Des seizièmes de patagón, au même titre et de poids è l’avenant.
En même temps, on permit à Goflin de faire ouvrer, s’il le voulait :
10 Des doubles ducats au litre de Bouillon et au pied du saint-empire,
à 2 3 carats 8 grains, du poids de 4 esterlins 1 8 as ou de 3 3 ,0/ 146 pièces
ap marc d’oeuvre;
2° Des simples ducats (évalués à 8 florins Brabant), de même aloi et du
poids de 2 esterlins 9 as ou de 7 0 ‘7 ,s pièces au marc d’oeuvre.
Le 1 6 janvier 1 6 5 1 , on fit un premier essai des huitièmes de patagón
ou escalins et des ducats de Bouillon. Les remèdes permis au monnayeur
n’ayant pas été dépassés, le chapitre consentit à ce que ces pièces seraient
frappées pour une somme déterminée, qu’on lui ferait connaître ultérieurement
*.
11 résulte des ouvertures subséquentes de la boîte de Jean Goflin, jusqu’au
3 janvier 1 6 5 4 inclusivement, qu’il forgea des ducats et des escalins de la
valeur des schellings Alberlus du Brabant. Quant aux autres pièces, il n’en
est pas question, ce qui prouverait que les demi-escalins, dont il existe
cependant un assez grand nombre, ont été confondus avec les entiers.
Le wardien de la monnaie était François Kinabie, plus souvent appelé
Knap ou Knaps. En 1 6 6 2 , vu son grand â g e , on lui adjoignit son fils
François, avec droit de survivance. Dix ans après, un Jean Kinabie prêta
serment de fidélité exactement dans les mêmes circonstances.. Était-ce un
frère on un fils du second François? Nous l’ignorons. Toujours est-il qu’il
exerçait encore lés fonctions de wardien en 1 7 0 3 2.
t Pièces justificatives, n“ XLV et Xi.VII.
2 Chambre des finances, Octrois, reg. des monnaies; Protocole, reg. 28, fol. 402 v°, et
reg. 30, fol. 188. — D’après les notes du ciseleur Dartois sur quelques artistes liégeois,