la mense épiscopale; la deuxième pour les églises el les monastères; la troisième
pour les nobles, sous la condition qu’ils seraient astreints au service
militaire.
Balderic 11 de Looz, le successeur de Notger (1 0 0 8 ) , ajouta à ses possessions
certains droits équivalents à la suzeraineté sur l’abbaye (plus tard
château) de Florennes 1 ; mais> par suite du malheureux combat de Hougaerde
(1 0 1 3 ) , il céda en fief le comté de Brunengerunz au comte Lambert de
Louvaiu 2.
Après Balderic, le trône épiscopal de Liège passa à Wolbodon, appelé
quelquefois Adelbode (1 0 1 8 ) , ensuite à Durand (1 0 2 1 ).
On peut, avec beaucoup de vraisemblance, attribuer à Notger et à ses
premiers successeurs la plupart des deniers à effigie impériale frappés sur le
territoire liégeois, après les concessions monétaires. Quelques-uns, portant
autour du nom de Huy celui de saint Lambert, qui n’était pas le patron de
cette ville, mais bien celui de l’église de Liège, ne laissent aucun doute sur
leur origine féodale. Cependant, pour nous conformer à l’usage, nous commencerons,
comme nous l’avons déjà dit, la série monétaire liégeoise à
l’apparition des premiers symptômes du type épiscopal.
C’est la crosse qui d’abord apparaît sur le revers de la monnaie; puis la
tête du saint patron prend la place de celle de l’empereur, dont souvent on
n’arrive à la distinguer que par la légende; enfin, le nom et le buste de
l’évéque annoncent l’affranchissement complet de la monnaie.
Mais cette émancipation, comme tous les changements de celte nature, ne
se fil pas brusquement, ni sans retour au type de transition. C’est pourquoi,,
parmi les monnaies de certains règnes, on en trouvera quelques-unes d’anonymes,
que leur style permet néanmoins de classer avec un certain degré de
certitude.
1 Miræus, t. I, p. 658.
2 Bdtkens, Trophées du duché de Brabant, t. I, p. 73, et les historiens liégeois.
ATELIER DE LIÈGE.
1. Tête (diadémée?) de profil à droite : HEI(N)Rl RE(X)
— Crosse tournée à droite, entre les lettres S -A (sancta). Légende : . . D G - . . PAX
(Ledgia pax).
A. — Gr. 1,12. D annenberg, n° 197.
Variété avec tête diadémée : HEIN(RI REX)
— La crosse entre Z (à rebours) -A. Légende : . . . G-IA PA (X )
Gr. 1 ,2 6 . D annenberg, n ° 1 9 7 a .
Les légendes inscrites au revers de ces deniers rappellent la qualification
donnée à Liège par les historiens : Sancla Legia (romance ecclesioe filia )■
2. Tète (diadémée?) à droite : HEINRI (RE)X
' — Crosse tournée à droite, entre les mots : SCA-PAX placés verticalement.
A. — Gr. i,14. D annenberg, n° 198, d'après l'exempt, de la coll. Hcrbst,
à Copenhague.
Les trois pièces ci-dessus étant au nom du ro i Henri (II), ont probablement
été frappées entre les années 1 0 0 2 et 1 0 1 4 , c’est-à-dire avant son
couronnement comme empereur, et du temps de Notger ou de Balderic II.
On a voulu voir dans le mot p a x une expression d’allégresse après la bataille
de Florennes ( 1 0 1 8 ) , que perdit Lambert de Louvain; malheureusement
la chronologie et l’histoire s’opposent à cette explication; tout au plus ce mot
pourrait-il faire allusion à la paix qui suivit d’assez loin le combat de Hon-
gaerde, livré en 1 0 1 3 .
3. Buste de profil à gauche : «F S (à rebours) LANBGRT(V)S (PS à rebours).
— Dans le champ : LGDGI
A
A. — Gr. 1,25. D annenberg, n° 200. — liev. 6. de num., 1857, p. 99,
et pl. IV, n° 5 , d'après l'exempl. de la coll. Thomsen,
à Copenhague.
Denier trouvé près de Sion, en Suisse, avec des monnaies aux effigies
d’Olton III et de Conrad II ( 9 8 3 -1 0 3 9 ) .