679. Comme le numéro précédent.
' r— Lion couronné soutenant l’écu ovale de Bouillon couronné. A l’exergue, dans un
encadrement, J 7 4 4 . Légende : æ DEC • ET • CAP • LEOD SEDE • VACANTE
A. — Gr. 4,78. (Escalin.) D e R e n e s s e , pl. LXI, n° 6.
Coll. de la ville de Liège, de Al. Doudart de la-Grée
et de l’auteur.
On voit qu’il existe trois escalins bien distincts de 1 7 4 4 . Deux ont à peu
près le même poids; les exemplaires du troisième sont malheureusement
assez usés, ce qui ne permet pas d’affirmer positivement, malgré leur rareté,
qu’ils sont de l’espèce plus légère dont on ne frappa qu’un petit nombre.
6 8 0 . Buste à gauche de saint Lambert mitre : S • LAMBERTUS - PATRO • LEO!)
— Cinq écussons placés en croix : en haut, Looz; en bas, Horn; à gauche,
D , . . ' J - 7
Bouillon; à droite, Franchimonl; au m ilieu, Liège. Dans les angles,
Légende : DEC ET • CAP • LEOD • SEDE • VACANTE •
C. (Liard.} Cf. d b R e n e s s e , pl. LXI, n° 4.
Nombreuses variétés, dont une en cuivre jaune.
Autre, où le droit est frappé avec le coin du liard de 1724.
JEAN-THÉODORE DE BAVIÈRE, 1 7 4 4 -1 7 6 3 .
Armoiries écarlelées de Bavicre-Palatinal avec le fuselé en barre. Les quartiers
sont quelquefois intervertis.
Jean-Théodore de Bavière, évêque de Ratisbonne et de Freisingen, était
neveu de Joseph-Clément et frère du prétendant à l'Empire qui prit le nom
de Charles VIL II réunit les suffrages du chapitre de Saint-Lambert le
2 3 janvier 1 7 4 4 et fut inauguré le 1 0 mars suivant. Le chapeau de cardinal
lui fut remis à Liège, le 2 9 juin 1 7 4 6 .
En cette année, la guerre nous ramena les alliés et les Français, qui
vinrent combattre sur notre sol. Ces derniers ne se retirèrent qu’après le
traité d’Aix-la-Chapelle (1 7 4 8 ), dont une clause neutralisa la terre de Saint-
Hubert aux dépens de l’église de Liège.
Jean-Théodore, après avoir passé près de la moitié de son règne dans
la principauté, mourut à Liège, le 2 7 janvier 1 7 6 3 .
La série des pièces relatives au monnayage de Jean-Théodore de Bavière
s’ouvre par un projet d’ordonnance que le chapitre agréa le 1 4 mars 1 7 4 9 *.
D’après ce document, Georges Magnerv devait être autorisé à frapper aux
coin et armes du prince-cardinal :
1° Des ducats ad legem imperii, comme ceux de Hongrie et de Hollande,
au titre de 2 3 carats 6 % grains et du poids de 2 esterlins 1 0 grains, au
remède d’un grain 2 ;
2° Des écus d’argent à 1 0 deniers 1 2 grains de fin et du poids de
1 8 esterlins 4 grains;
3° Des escalins à 7 deniers 2 grains et du poids de 3 esterlins 8 grains.
Ce projet ne fut pas exécuté, du moins dans son intégrité, car on ne frappa
tout au plus que quelques ducats, qui furent émis à 17 escalins. (V o y . p. 2 8 2 .)
Le 3 0 mai 1 7 5 0 , « voulant prévenir qu’on ne rogne les ducats nouveaux,
S. S. E. ordonne et statue que ceux qui sont et seront fabriqués l’an 1 7 4 9
et suivant, ne soient dorénavant coursables qu’à deux as de foiblage 3. »
< Archives de l’Etat, à Liège, liasse non inventoriée. — Conclusions capitulaires, reg. 187,
fol. 44 v°.
2 Le ducat d’Empire devait peser 2 esterlins 9 as ou 73 grains, poids d’Empire. Pour
prévenir toute contestation à ce sujet, S. S. E. ordonna, le 24 avril 1749, qu’il serait
fabriqué des poids spéciaux à peser les ducats, et concéda à Vincent Mousset le privilège
exclusif de les marquer et de les vendre. Cet octroi fut révoqué le 3 février 1762, au profit
de François Poissinger et de François-Joseph Vandenberg. Le trébuchet légalisé à Francfort
et reposant au conseil privé devait leur servir de prototype; « et afin, ajoute l’ordonnance,
que la marque dont Vincent Mousset a fait usage ne soit confondue avec celle que lesdits
Poissinger et Vandenberg apposeront sur les poids qu’ils fabriqueront ou raccommoderont,
le scel que nous leur confierons sera distingué par deux palmes ornant l’écusson de Bavière. »
Le privilège accordé aux sieurs Poissinger et Vandenberg. fut renouvelé en faveur de ce
dernier seulement, le 16 avril 1764, à charge de remplacer les armes de Bavière par celles
du prince régnant, Charles d’Oultremont. (Ordonnances de la principauté de Liège, 3® série,
t. II, pp. 125 et 197.) ;
3 Ordonnances de la principauté de Liège, 3e série, t. II, p. 148.