Une évaluation de 1 4 9 3 | fait rentrer cette pièce dans la catégorie des
blancs ou monnaies de bas a lo i,-e t lui donne le nom de blanc à l’L (die
blancke milieu L). L’ordonnance de 1 6 3 3 prescrivait aux changeurs de la
recevoir à raison de 4 deniers 1 6 grains.
Le Catalogue de P e r re a u signale l’existence, dans la collection du séminaire
de Saint-Trond, d’un demi-palard à peu près au même type; mais celle
pièce est saucée et nous la considérons comme ayant été frappée avec le coin
du denier noir n° 3 6 3 , dont elle offre l’exacte reproduction.
3 46. Deux lions assis et affrontés. Au-dessus, deux briquets juxtaposés, d'où jaillissent
des étincelles. A l’exergue, trois fleurons : 4* liV D O ’ * 1 0 0 * B O R B ’ * 0 P S ’*
L 0 O D ’ * DV2C * BVIi’
sSB Î- Écusson de Bourbon sur une croix ornée, dont chaque extrémité se trouve isolée
dans la légende : S 2 ÏL V V ’ | PTSCC * P O ’ : I f lW ’ * D P ’ 2 1 ItXXVI
Ai?4- Gr. 2,75.
La Carte de 1 6 3 3 prouve que celte pièce a été frappée au même pied
que les doubles palards (appelés aujourd’hui doubles briquets) de Charles
le Téméraire et de Marie de Bourgogne : à 1 0 deniers d’argent-le-Roi et de
8 0 au marc. Une évaluation de 1 4 8 3 , rapportée par Van der Chys 5, la
désigne par ces mots : dubbell st. (stuiver) geslagen toe Ludick milieu wapen
van Borbon ende millen ticee leeuwen.
A Liège, elle portait une foule de noms : double aidant de Bourbon (1 4 7 7 ),
double aidant à deux lions ( 1 4 8 0 ) , double lion de Bourbon ( 1 4 8 2 ) , double
p a la r à deux lions (1 4 8 9 ) , double gaige (?) de Bourbon (1 4 9 0 ) , double
gaige à deux lions ( 1 5 1 2 ) , double fu s il ou fusicque à deux lions ( 1 5 2 5 ) , etc.
Celle dernière dénomination correspond exactement à celle de dubbel vuur-
y z e r , qu’on donnait à la pièce brabançonne; elle se retrouve dans l’ordonnance
de 1 6 3 3 .
1 Van d e r Chys, De munten der gravenen hertogen van Gelderland, p. 411.
2 Salvum facpopulum tuum, Domine; psaume XXVII, verset 12.
3 De munten der graven en hertogen van Gelderland, p. 401.
347. Même type : 1 IiV DO ’ * D 0 * BO R B ’ * 0 P S ’ * L 0 O D ’ * DV2C * BVXl’
— La croix se prolonge sans interruption à travers la légende : S 2 S L W ’ * | P2SCC *
P ’ * | ® W ’ * D ’ * | l& K X
Variétés avec ItXXVI (?), LXXIX et LXXXI
A. — Gr. 5,30.. Dr Renessb, pl. XV, n° 9.
548. Même lype : * IiVDO’ DO) B O R B ’ 6 CPS’ I£COD’ DV& B V Ii’
— La croix n’empiète pas sur la légende : 4* S T ïL W ’ v-FTSGC * P O ’* rflVVfn *
O R 0 ’* L2CXXI
Variétés avec IiXXV (?) et IiXXVIII
349. Avers du n° 3 4 7 et revers du n” 548.
330. Même type : * I iV D O ’* D 0 * B O R B ’* 0 P S ’* L 0 O D ’* D V X * B V L ’
-— Comme le 11“ 348.
A. — Gr. 5,00.
Variétés avec LXXVIII, LXXIX, LXXX (?) et LXXXII
531. Lion assis, à gauche, soutenant l’écusson incliné de Bourbon : 4- fHO’* 0 P I ’ *
L 0 O D I 0 I 2 ’* P 2 ÏGW 2 Î * b ^ S S a i i r p
Croix ornée avec un quatre-feuilles au centre : 4* B R ’DICC * i j 0 R 0 D i r i I 2 î r iU
*W V 0 I * IiXXVIII
A. — Gr. S,00.
Variété avec B 0 I 2 0 D I G * et LXXVI
Des dénominations analogues à celles du double patard se rencontrent
pour le simple : on l’appelait aidant de Bourbon (1 4 7 7 ) , lion ( 1 4 8 2 ) ou
gaige de Bourbon (1 5 1 2 ), fu s il ou fusick (1 5 2 7 ).
Cette pièce était évidemment forgée au même pied que le stuiver bra-
bançon : à 5 deniers argenl-le-Roi et de 8 0 au marc. Elle avait donc le poids
du double fusil, mais ne valait que la moilié en aloi 2.
1 Suite du psaume XXVII, verset 1 2 , dont le commencement sê trouve sur le double fusil.
2 Cf. Van d e r Chys, De munten der hertogdommen Braband en Limburg, pp. 169 et 1 70.