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la première fois de fa v ie , la pointe & le burin. Il gra»
va une de ces Mouches , nommées Demoifelles ; & fon
premier Ouvrage pourroit facilement être pris pour
celui d’un Maitre. Ce fuccès détermina Mr. Lyonet à
raffembler les outils néceffaires pour graver ; & , des
quilles eut, il grava de fuite trois Papillons, qui furent
encore une preuve de fa prodigieufe facilite. Enfin,
il entreprit de graver des Polypes. Il a commencé
par la Planche 6me, qui a été faite au mois de Septembre.
La 7me a été achevée dans le mois d’Octo-
bre • les 8me, 9me & iome en Novembre & Décembre;
& les trois dernières dans le mois de Janvier fuivant,
& dans une partie de Février.
Si l’on fait attention au grand nombre de Figures
que renferment ces Planches, & a la delicateffe avec
laquelle elles font gravées, on ne pourra qu’être porté
à croire, qu’elles ont occupé Mr. Lyonet pendant
tout le tems dont je viens de parler, c efi - a - dire,
depuis le mois de Septembre 1743 > jufqu’au milieu
du mois de Février fuivant. Cependant, il n’a emploie
à cet ouvrage, qu’une petite partie de ce tems-
là, qu’une partie du loifir que fes divers Emplois lui
ont laide.
O n peut juger par-là, & par tout ce que j ai dit
fur les progrès de Mr. Lyonet dans un Art fi difficile,
que fes Gravures nous offrent un prodige auffi
re-
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remarquable dans fon Efpéee, que ceux que renferment
les Animaux qu’elles repréfentent.
M r. Lyonet commence à préiènt à graver les Infectes
qu’il a lui-même obfervés, & dont les Deffins
font l’admiration de tous ceux qui les voient. Il efi:
fort à fouhaiter, que fes occupations lui permettent
de faire paroitre un Ouvrage, digne à tous égards
de la curiofité de ceux qui aiment les Sciences &
les Arts; & très propre à hâter les progrès de l’Hif-
toire Naturelle. Perfonne n’efl: plus capable d’y contribuer
, qu’un habile Obfervateur, qui efi; en même
tems excellent Deffinàteur & Graveur.
J e fuis bien aife, que Mr. Lyonet m’ait permis de
publier une Découverte qu’il a faite, fur un fuje-t qui
attire depuis quelques années , avec beaucoup de rai-
fon, l’attention des Naturaliftes. On a v u , dans le
treiziéme Mémoire du fixiéme Tome de l’Ouvrage
de Mr. de Reaumur , ce qui a été découvert fur la
Génération de diverfes efpéces de Pucerons terreftres.
Il efi: fait mention , dans ce Mémoire **, d’un Fait très
intéreffant, vu par Mrs. Lyonet & Bonnet. C’efl: que
des Pucerons vivipares ont fait auffi des corps oblongs,
qui femblent être des oeufs. Mr. de Reaumur, en rapportant
ce F a it, demande, fi ces corps oblongs font
réel-
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