* PL. X.
Fig. 3- •
tain degré| pour faire tel ou tel mouvement, comme,
en effet, cela fe voit dans d’autres Animaux, on pour-
roit,en délignant la longueur qu’il a dans cette circon-
ftance* marquer une longueur précife: mais, pourvu
que le corps d’un Polype ne foit pas fort contracté,
il peut, en quelque degré d’extenfion qu’il foit, exécuter
les différens mouvemens & les différentes manoeuvres
dont il ell capable. On ne peut donc défi-
gner qu’à peu près la longueur du corps des Polypes,
& d’autant plus, que celle des différens individus de
chaque efpéce eft fujette encore à cette variété qui
réfulte du plus ou du moins d accroiffement, que 1 on
connoit par expérience, & dans les Animaux,& dans
les Plantes.
L a plupart des Polypes verds que j’ai v u s , a-
voient, lorfqu’ils étoient étendus, entre cinq ou fix
lignes de longueur. Celle de ceux de la fécondé &
de la troifiéme efpéce eft ordinairement entre huit
& douze lignes; mais j’en ai vu quelquefois de ces
deux efpéces dont le corps avoit un pouce & demi
I l n’eft pas befoin d’avertir,que le corps des Polypes
devient plus mince, à mefure qu’il s’étend, &
qu’il l’eft moins, à mefure qu’il eft plus contracté.
Les Figures i. 2. 3. de la PL I. repréfentent l’épaif-
feur la plus ordinaire des Polypes des trois efpéces
dont j’ai parlé, lorfqu’ils font dans un degré d’extenfion
ordinaire. Je parle de ceux qui font déjà parvenus
à une bonne taille.
C o m m e entre les Animaux qui peuvent allonger
& aCcourcir leur corps, il y en a beaucoup qui ont
des anneaux, il étoit naturel de chercher d’abord ft#
les
les Polypes en avoient. Je l’ai fait; mais, ni la loupe
, ni le microfcope, n’ont pu m’en faire voir, dans
quelqu’état que je les aie obfervés, étendus ou contractés.
Il m’a paru que leur manière de s’étendre &
de fe contracter a plus de rapport à celle des Limaçons
& des Limaces, qu’à celle des Vers & des autres
Infectes qui ont des anneaux fenftbles. La Figure
x. de la PI. V. repréfente parfaitement un Polype
groffi au microfcope. L ’Obfervateur qui l’a deffiné
n’auroit pas manqué de repréfenter des anneaux, s’il
en avoit découvert; & ils ne fauroient lui avoir é-
chapé.
J e ne m’arrêterai point à expliquer, par quel mé-
chanifme le corps des Polypes s’étend & fe contracte.
Je rifquerois de ne donner que des conjectures.
O n oblige les Polypes à fe contracter plus ou
moins, à proportion qu’on les touche, ou qu’on agite
l’eau dans laquelle ils font, plus ou moins rudement.
Tout Polype qu’on tire de l’eau , en fort con-
traété. On le trouve ramaffé en un petit volume,
contre les corps fur lefquels il eft attaché *. Il a alors
•une figure fi différente de celle qu’il a étant étendu,
qu’on ne fauroit le reconnoitre d’abord. Mais dès
que l’oeuil y eft une fois accoutumé, il eft facile de
diftinguer de tout autre corps un Polype qui eft hors
de l’eau. Cela eft très commode , parceque, lorf-
qu’on cherche des Polypes, il n’eft plus néceffaire de
mettre dans l’eau tous les corps fur lefquels ils font,
-pour leur faire prendre une figure plus reconnoif-
* pl. r.
Fig- 7-