C es différons -états & bras d ’un Polype, que je
viens de décrire comme fe fuccedant à mefure qu-ii
s ’étend, peuvent s’obferver en même t-ems, dans le
* pl, v. même bras, en diffërens endroits *. Il ne s’étend pas
Fi* 1 ’ également par - tout. Son bout s’étend d’ordinaire le
premier, & laide voir ces boutons, dont j’ai parlé,
bien féparcs, lorfqu’on ne s’apperçoit préfque pas
qu’ils fe foient éloignés près de fon origine. On peut
juger de ce que je dis ic i, en parcourant de l’oeuil, d’un
bout à l’autre, les bras du Polype repréfeüté en grand
dans la Figure i. de la PL V. ; mais fu-r-tout en fa-ifant
attention aux portions de bras extrêmement groffies
au microfcope, La Figure 2. repréfente un bras
étendu, tel qu’il -eft près de fon origine. Les grains
font peu féparés. Ils le font davantage dans la Figure
3. C ’eft celle du milieu du bras d ’un Polype étendu.
Enfin la Figure 4. fait voir ces grains rangez
à la file, tels qu’ils font furtout près de l’extrémité
du bras d’un Polype.
S o u v e n t cette extrémité eft terminée par un
* Fig. 1. bouton
L e s efpéces de poils, deffinés dant les Fig. 3 • & 4. de
* la PL V * .fe remarquent dans unbras de Polype étendu-,
lorfqu’on l ’expofe à une -forte lentille du microfcope.
Es paroiffent tranfparens.
V o ic i de quelle manière je m’y prends, pour ob-
ferver avec des verres les bras des Polypes, & fur-
tout de ceux de la tr-oifiéme efpéce.
O n peut facilement obferver un bras, foit étendu,
foit contracté-, avec une loupe, à travers les côtés du
poudrier dans lequel il eft. E fuffit, pour s’en procurer
rer l’oceafion, d’avoir plufîeurs Polypes dans un verre
: il s’en trouve toujours quelques uns dont les bras
font affez près des côtés du poudrier pour être à
portée d’une loupe d’un foiier de cinq à fix lignes.
Mais il faut tirer ces bras, de l’eau, pour les expofer
au microfcope. A la vérité, il n’y a pas de difficulté
quand il ne s’agit que d’obferver un bras contracté.
En mettant le Polype hors de l’eau, fes bras fe contractent;
on en coupe un, & on le place fur une lame
de verre qui puiife s’ajufter au microfcope. Ce
qui demande le plus de foins, c’eft de mettre fur cette
lame un bras étendu. Pour cet effet, je ehoifis
un Polype qui foit fixé contre le côté du poudrier en-
haut , fort près de la fuperficie de l’eau. Dans le moment
que quelqu’un de fes bras eft bien étendu, je
prens d’une main une plume, au bout de laquelle eft
un pinceau, & de l’autre main une lame de verre, longue
de deux ou trois pouces, & large de cinq ou fix
lignes : je la tiens entre deux, doigts par une de fes
extrémités. Alors je vai rencontrer avec la pointe-
du pinceau, le bout du bras étendu que je veux
obferver. Ce bout s’attache au pinceau , je le mets
tout doucement hors de l’eau: le refte du bras le fuiti
J’ai de cette manière une partie du bras hors de l’eau.
Si elle n’eft pas allez étendue, je.la puis faire étendre
en la tirant. Le Polype étant attaché contre le verre,
refte à fa place lorfqu’on tire fon bras , & il' faut a-
lors que ce bras s’étende , qu’il prête ou qu’il fe rompe.
Il prête, & affez pour que, fi l’on s’y prend délicatement,
on puiffe le faire beaucoup étendre. Il
ne refte plus, pour le mettre fur la lame de verre,
que