
P o uR couper transverfalement un Polype , je le
place avec.un peu d’eau dans le creux de ma main
gauche. 11,1e trouve d’abord contracte au fond de
cdttc ëau. • On peut., lors même qu’il efl dans cet
état, le couper avec affcx de facilité,pourvu que l’on
fe ferve de cifeaux fort fins. Mais,. comme il jeil plus
aifé de le divifer précifément „où l’on veut, lorfqu’il
eft étendu, je tiens ordinairement,la main, dans laquelle
il c il, .en repos pendant un moment, pour lui ;
laifier le tems de s’étendre; & , quand il eft'tel que je
le fouhaite, je palfê délicatement, fous l’endroit de fon
corps où il doit-être féparé , un des côtés des-cifeaux,
que j’ai dans la main droite. Je les ferme enfuite; &
d’abord après avoir partagé le Polype, j’examine fes
deux moitiés à la loupe,' pour juger du fuccés de.l’opération.
Si elle a bien réuffi, je mets les deux moitiés
de Polype, chacune à part dans un v e rre , où
toutes deux enfemble dans le même. Quoiqu’on les
mette enfemble dans le même ve rre, il n’eft pas à
craindre qu’on les confonde, jufqu’à ce que la repro-
duétion, qui doit fe faire dans la fécondé partie, foit
prette d’être achevée.
J ’a i mis les portions des Polypes , fur lesquelles
j’ai fait mes Expériences, dans des verres peu profonds,
qui ne contënoient que quatre à cinq lignes
d’eau. Par ce moïen, j’ai pu toûjours obferver ces
portions avec une loupe, en quelque endroit du verre
qu’ils fuffent. .
C o m m e j’ai eu en même tems plufieurs verres
dans lefquels je tenois des Polypes coupés, j’ai diftin-
gaé chacun de ces verres par un Numéro, ou par une
Let-
Lettre ;& ces Polypes ont été diftingués par les mêmes
marques dans le Journal de mes Obfervatiohs.
Perfonne que moi,n’a touché à mes verres; & , en y
.mettant de nouvelle eau, j’ai eu un très grand foin de
ne jamais rien confondre. J’ai pris les mêmes précautions
à l’égard de tous les Polypes, fur lesquels
j ’ai fait les Expériences, que je rapporterai dans ce
Mémoire.
L es deux moitiés d’un Polype, qui viennent d etre
féparées & placées dans un verre,fe trouvent d abord
contraftées fur le fond de ce verre. Elles ne relient
ordinairement pas long-tems fans s’étendre peu ou
beaucoup. La tête de la première partie. # eft la tête
même du Polype qui a été coupé : cette partie ne
diffère guères d’un de ces Infectes complets, même
peu de tems après que la feétion a été faite; fon bout
poftérieur # elt feulement un peu plus large que celui
d’un Polype ordinaire, & il a une ouverture très
fenfible. A mefure que cette première partie s’étend,
l’ouverture, qui efl à fon extrémité poftérieure,
fe ferme, le bout poftérieur s’étrécit, & devient tel
que celui d’un Polype parfait. Il arrive fouvent, en
E té , que la première partie marche & mange, le
jour même qu’elle a été féparée de 1 autre. J en ai
même vu , qui ont mangé immédiatement après la
feétion.
L a fécondé partie #, après s’être un peu étendue,
eft pour l’ordinaire ouverte à fon bout antérieur
les bords de l’ouverture font un peu renverfés en dehors.
Ils fe replient enfuite en dedans; & le replis
q u ’ils forment, fert à boucher l’ouverture dont je viens
G e de