fondions. J’en ai confervé plufleurs , pendant plus
de deux années. Elles ont beaucoup multiplié. C’eft'
fur un Polype de la fécondé efpéce que j’ai fait cette
Expérience.,
J’a i nourri de fuite, pendant plus de deux années;
des Polypes qui n’ont jamais été coupés, & des Polypes,
qui font venus des portions de ceux que j’ai di-
vifés. Je n’ai pas trouvé, toutes circonftances d’ailleurs
égales, que les uns multiplialfent plus que les
autres. . . •
J’a ieffaïé plufieurs fois de couper tranfverfalement
de jeunes Polypes lorfqu’ils étoient encore: attachés à
leur mere ; & cette Expérience a très bien réuffi. Je
ne ferai mention que de quelques cas particuliers.
J’a i coupé tranfverfalement trois jeunes qui for-
toient d’un Polype de la fécondé efpéce : j’ai eh même
tems coupé la tête à la mere. En quelques jours,
je ne faurois dire précifément combien, il eft venu
une nouvelle tête à la mere, & aux fécondés parties
des trois jeunes, qui étoient encore attachés à fon
corps. Ces jeunes Polypes fe font enfuite féparés de
la mere, & ont formé des Polypes parfaits.’ Les
quatre têtes coupées, c’eft-à-dire, la première partie
de la mere,& celles de fes trois petits,qui ont été réparées
du refte de leur corps, font aufli devenues des
Animaux parfaits.
L e 26 Mai 1741, j’ai coupé la tête d’un Polype
de la fécondé efpéce, & celles de deux petits quifor-
toient de fon corps. Les bras ont commencé à pa-
roitre le 30 à la fécondé partie de la mere, & à celles
des deux petits qui étoient encore attachés à fon
corps.
corps. Les trois têtes coupées font aufli devenues
des Polypes complets.
J’a i coupé , le 23 Juin 1741,1a tête d’un Polype à
longs bras, & celles de deux petits qu’il produifoit.
Les bras ont commencé à pouffer le 25 à la fécondé
partie de la mere, & à celle de ces petits,qui étoient
encore attachés à fon corps. Les petits fe font féparés
la nuit du 26 au 27 , & étoient déjà alors des
Animaux parfaits. Les têtes, qui ont été coupées à la
mere & aux petits, font aufli devenues des Polypes
complets. .
A près avoir coupé transverfalement un grand
nombre de Polypes, j’ai entrepris d’en couper longitudinalement,
c’eft-à-dire, de faire la coupe parallèle
à la longueur de leur corps. C’eft ce qui eft un peu
plus difficile, que de les couper transverfalement :
mais, on peut cependant en venir facilement à bout,
en prenant quelques précautions.
O N a beaucoup moins de prife fur un Polype que
l’on coupe longitudinalement, que fur un que l’on
coupe transverfalement lorfqu’il eft étendu. Pour fe
procurer de la prife fur celui qu’on doit couper fui-
vant fa longueur, il s’agit de le faire élargir. Il faut
pour cela le faire contracter le plus qu’il eft poffible,
parce que plus le corps d’un Polype eft contracté,
plus il éft large. Je mets le Polype, que je veux couper
longitudinalement, avec un peu d’eau dans le
creux de ma main gauche: mais, au lieu de le lailfer
dans cette eau, & de l’y faire Amplement contracter,
je le conduis avec la pointe d’un pinceau fur le
bord de l’eau. Il repofe alors fur ma main ; & je tâ-
H h che