
* PL. V.
Fig. i. a b.
* PL. IV.
Fig. i;2 ,3
* Fig. I. a.
* Vig. 3.L
mac, dans un fac qui va de cette bouche, de l’extrémité
antérieure du Polype, jufqu’à fonextrémité
pofférieure. C ’eft ce dont on peut juger à l’oeuil Ample
, mais furtout avec le fecours d’une loupe. 11
faut pour cela expofer le Polype au grand jour, ou à
la lumière d’une bougie. La couleur du Polype ne
lui ôte pas un certain degré detranfparence,aumoien
duquel on diftingue clairement qu’il eft percé d’un
bout à l’autre. Ce vuide intérieur eft repréfenté dans
le Polype groffi au microfcope
] e ne me fuis pas contenté,pour m’affurer que les
Polypes étoient percés d’un bout à l’autre , de les
obferver en dehors. J’ai cherché à voir cette ouverture
par dedans; & pour cet effet j’ai coupé un Polype
transverfalement en trois parties. Chacune de
ces parties s’eftcontra&ée, & s’eft trouvée fort courte.
Je les ai toutes trois dreffées fur le fond d’un verre
plat & plein d’eau, & j’ai vu alors très clairement
qu’elles étoient percées d’un bout à l’autre. En regardant
par le bout qui étoit en haut, je voiois par
l’autre bout le fond du verre fur lequel chaque partie
repofoit * ; preuve certaine qu’elles étoient percées
d’un bout à l’autre : E t fi chacune de ces trois
parties étoit percée d’un bout à l’autre, il s’enfuit
bien évidemment, que le Polype qui en étoit compo-
fé, étoit percé d’un bout à l’autre.- La bouche étoit
à l’extrémité antérieure de la première de ces trois
parties # : elle étoit alors fort ouverte. L ’extrémité
poftérieure du Polype fe trouvoit a un bout de la
troifiéme partie *. Puifque cette partie étoit percée
d’un bout à l’autre, il s’enfuit clairement, que le bout
poftépoftérieur
des Polypes peut auffi s’ouvrir. On n’a
pas autant d’occaûons de le voir ouvert que la bouche.
Plufieurs Faits que je rapporterai dans la fuite
pourront encore fervir à prouver que les Polypes
font percés d’un bout à l’autre.
I l eft facile de comprendre , combien & comment
les différentes formes que peut prendre un Polype
en s’étendant & en fc contractant, en fe courbant
& en fe renflant en différens endroits, peuvent
faire varier la figure de ce canal, qui paffe d’une extrémité
de leur corps à l’autre. Il eft quelques fois
cylindrique, & d’autres fois plus étroit ou plus large
en de certains endroits qu’en d’autres Dans * pl. v,
les Polypes à longs bras, qui fe rétréciffent confidéra- '8'
blement, environ aux deux tiers de leur longueur, ce
canal fe rétrécit à proportion *. | Fis- u
J’a 1 donné le nom d’eftomac à cette ouverture qui
régne d’un bout à l’autre du corps des Polypes ; par-
ceque c’eft en effet là que font portés les alimens,
& qu’ils y font digérés. Il eft fouvent plein d’eau,
qui peut y entrer facilement, la bouche étant pref-
que toujours ouverte.
J’a i trouvé quelquefois des Polypes qui avoient
une bulle d’air dans leur eftomac. La première fois
que je vis une de ces bulles, je doutai fi c’en étoit
bien une.' Il y avoit un moien facile de s’en affurer.
Tout Polype quin’eft pas attaché quelque part, tombe
au fond de l’eau, par fon propre poids. Celui
dans l’eftomac duquel je croiois voir une bulle d’air,
étoit fixé contre le côté d’un poudrier. Je n’avois
qu’à le détacher. S ’il n’avoit point de bulle d’air dans
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