
che, efl plus ou moins près de leur origine & de
leur extrémité. Je ne décrirai ici en particulier,
que le bras d’un Polype de la troifiéme efpçce, qui
fe trouve repréfenté dans la Figure n de la Planche
V I I I , parfaitement tel que je l’ai vu. Ce Polype
avpk un bras fourchu, très remarquable *. II
fe divifoit d’abord en deux hranches en c. L ’une
de ces branches étoit fourchue en deux endroits,
fçavoir en d & en e , & l’autre en un endroit, fça-
voir en i.
J’a i vu des Polypes verds, & de ceux de la fécondé
efpéee qui avoient u n , deux, ou trois bras,
ailleurs qu’à leur place naturelle Ils fortoient du
■ corps, plus ou moins près du bout antérieur, ou du
bout poftérieur. Je n’ai jamais vu à un Polype, plus
de trois bras qui fuffent ainû déplacés, excepté à
c eux, fur lefquels j’avois fait quelque opération.
On en verra un exemple dans le Mémoire fuivant.
Je ne me fuis pas apperçu que les bras, qui font ailleurs
qu’autour de la bouche, fuffent d’aucun ufage
aux Polypes, La plupart ont diminué peu à peu,
& font enfin entièrement difparus.
J’a i encore v u , fur des Polypes de la fécondé
efpéee, des jeunes qui ont toûjours confervé la figure
d’un cône, & qui n’avoient qu’un bras, lequel
c. fortoit précifément de la pointe de ce cône * La
manière, dont fe forment ces Polypes, ne m’eft pas
connue. Je ne les ai remarqués que lorfqu’ils étoient
déjà formés. Il m’a paru, que quelques-uns, au-lieu
de fe féparer de leur mere, ont peu à peu diminué,
enforte que le petit cône a difparu, & qu’il n’eft
rel-
II I. Méiti.
relié qu’un bras à la place où il étoit. D autres, au
contraire, ont d’abord perdu leur bras, & fe font
enfuite féparés du Polype auquel ils tenoient. Je
n’ai jamais vu plus de trois Polypes coniques fur le
corps d’un autre #. Ce n’ell qu’en Automne & en
Hyver, que j’en ai remarqué.
O n trouve quelquefois des Polypes, qui peuvent
paffer pour avoir deux têtes. J’en ai obfervé quelques
uns lorfqu’ils fe font formés, c’eft-à-dire, lorfqu’ils
fortoient du corps de leur mere. Quand les
bras ont commencé à pouffer, il a paru deux te-
tes, au-lieu d’une, au bout antérieur de ces jeunes
Polypes. D’abord elles fe touchoient, mais
enfuite, après que le Polype eut fait quelques progrès,
chacune de ces têtes s’eft allongée, & s’eft
trouvée enfuite au bout d’une branche. Ces deux
branches fe réüniffoient au relie du corps, qui étoit
commun. J’ai gardé affez long-tems de pareils Polypes
à deux têtes, après qu’ils fe font féparés de
leur mere. Il étoit naturel de prendre une des deux
têtes de ces Polypes, pour un petit qui commençoit
de pouffer, en même tems que les bras de fe mere.
Dans cette fuppofition, ces petits auroient dû fe féparer
au bout d’un certain terme, plus ou moins long,
fuivant la faifon. C ’ell ce qui n’ell pas arrivé à l’égard
de plufieurs, ils font reliés très long-tems'attachés
au Polype auquel ils tenoient; & cela, fans
que l’endroit, par lequel ils étoient attachés, fe foit
étréci ,■ & que la communication d’une branche à
l’autre ait ceffé. J’en ai vu quelques-uns, qui fe font
pourtant à la fin féparés. On peut donc les regarder,