
de parler. Le bout antérieur paroit alors Amplement
* PL. xi. renflé * ; & il l’eft ordinairement plus ou moins, juf-
Fig' 3' q u ’à ce que la reproduétion , qui doit s’y faire, foit
achevée. Je n’ai jamais vu de fécondé partie qui ait
changé de place avant la fin de cette reproduction.
La plupart de celles, que j’ai obfervées, font reliées
couchées fur le fond du verre au même endroit,
plus ou moins contra&ées ou étendues, & leur bout
poftérieur, attaché contre le verre. Quelques-unes fe
font dreffées perpendiculairement fur le fond du verre.
Les bras, qui pouffent à l’extrémité antérieure
d’une fécondé partie , croiffent précifément comme
ceux des jeunes Polypes. On voit d’abord les pointes
de trois ou quatre, qui fortent des bords de cette
* Fig. 4. f. extrémité * ; & , pendant que ces premiers croiffent,
il en paroit d’autres dans les intervalles qu’ils laiffent
entre eux. Avant même que ces bras aient fini leur
accroiffement, ils peuvent arrêter une proie ; & la
bouche fe trouvant dès-lors parfaitement formée, cette
proie eft avalée, comme elle pourroit l’être par un
Polype complet.
L a reproduétion, dont je viens de parler, fe fait
plus ou moins vite, füivant qu’il fait plus ou moins
chaud. J’ai v u , dans le fort de l’E t é , des fécondés
parties , dont les bras ont commencé à pouffer au
bout de vingt-quatre heures; & qui, en deux jours,
ont été en état de manger: & , dans un tems froid,
j’en ai vu, dont la tête n’a été formée qu’en quinze ou
vingt jours.
I l m’a paru, que, toutes chofes égales, la répro-
duétion fe faifoit plus vite dans la fécondé partie d’un
P o
Polype bien nourri, que dans celle d’un Polype qui a
jeûné depuis quelque tems.
D è s -qu’une fécondé moitié a,acquis une tê te,c ’efh
à-dire, dès que la bouche eft formée, & que les bras
font venus , elle reffemble parfaitement, de même
que la première, à un Polype qui n’a jamais été di-
vifé ; & elles peuvent l’une & l’autre être regardées
comme des Polypes parfaits. Elles ont toutes les
propriétés connues dans ces Animaux: elles font tous
les mouvemens dont ils font fufceptibles : elles arrêtent
des proies : elles s’en nourriffent : elles croiffent
& multiplient.
S i l’on coupe transverfalement des Polypes qui
pouffent des petits, ces petits continuent à croître a-
près la feétion, dans quelque partie qu’ils fe trouvent.
I l arrive fouvent, que des fécondés parties, qui
n’ont point de petits lors de la feélion, en pouffent
avant que d’avoir pu manger, avant que d’avoir des
bras. Il m’a paru que la pouffe de ces jeunes retarde
quelquefois celle des bras. J’ai vu fortir un jeune
Polype fi près du bout antérieur d’une fécondé partie,
qu’après avoir un peu crû, il s’eft confondu avec
ce bout auquel il n’étoit point encore venu de tête.
Ce jeune paroiffoit être le bout antérieur de cette
fécondé partie : mais, il étoit un peu incliné, & faifoit
avec elle un angle fort obtus, au-lieu de former
une ligne droite. Quand il a pu manger,je lui ai donné
des Vers, qui ont paffé de fon eftomac dans la
portion de Polype dont il fortoit, comme ils paffent
de la bouche d’un Polype entier, dans fon eftomac.
Quelque tems après, l’extrémité poftérieure du jeu-
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