
174 MEMOIRES POUR L’H IS TOIRE
-L -N
Aoû t., Septembre.
1 jeune, à pouffé le 29 féparé le 2
2 - - - - 29 - - - - 2
43 • - - * 3 1 ’ ' ' • 4
Septembre.
44 * • ' 1 - - ~ '
45 " * ‘ ' 4
J e n’ai pas marqué les jours auxquels les jeunes,
T j , 18, & 19, ont commencé à pouffer, ni ceux de
la réparation dés jeunes, 15, 16, & 17. Quelques dif-
traftions m’ont empêché, ces jours-là, de faire mes
Obfervations avec foin.
C e t t e Table, dont il s’agit, nous apprend, que
le Polype a produit 45 petits dans l’efpace de deux
mois; c’eft-à-dire, environ 20 par mois. Entre tous
les Polypes, que j’ai nourris & obfervés de la même
manière que celui-là, il y en a,comme je l’ai déjà dit,
qui ont plus multiplié, & d’autres-moins. J’ai, trouv
é que le nombre mitoïen entre ces deux extrémité
s , étoit de 20 jeunes par mois. '
I l eft facile, en examinant, cette Table, de déter-
, miner à peu près la durée de l’union, des jeunes Polypes
avec leurs meres. On voit qu’elle va ordinairement
à trois ou quatre jours. Mais, à la vérité, les
Polypes ne font fi peu de tems à parvenir au -point
où ils peuvent fe féparer de leurs meres, que dans
l ’Eté. - . , _ N -
P o u R fe former une idée de la fécondité des Polypes
, il ne fuffit pas de favoir, qu’un feul en peut
^produire une vingtaine dans un mois. Cela ne ferait
rien,
rien, ff leurs générations ne le fùccedoient pas très
promptement. Quand je commençai à nourrir des
Polypes enfolitude, je ne connoiffois pas encore leur
fécondité. C ’ é t o i t alors le milieu de Juin, &.jecraignois
de m’y être pris trop tard,pour pouvoir obfer-
ve r, au moins,quelques générations de fuite. Mais,
ma curiofité fut bientôt fatisfaite au - delà de mes ef-
pérances. Au bout d’un mois, j’avois déjà dans mon
Journal des Obfervations fur fix générations fucceffn
ves de Polypes. Ces Obfervations m’ont appris ,
qu’un jeune Polype peut, quatre ou cinq jours après
qu’il a commencé à fortir de fa mere, avoir lui-meme
un jeune qui commence à pouffer, c’elt-à-dire, qu on
peut voir tous les quatre ou cinq jours une nouvelle
génération de Polypes. Ainfi, pour juger de la quantité
de Polypes, qui pourroient venir d’un feul, au
bout de deux mois, par exemple, il faut pofer d’abord,
que ce premier Polype en peut produire quarante
pendant ce tems : mais outre cela, on doit
compter , que ces quarante commencent chacun a
multiplier cinq jours après qu’ils ont commencé à
pouffer, & qu’ils multiplient aufli fur le pied de vingt
par mois. Cè que je dis de cette fécondé génération,
regarde aufli la troifiéme & les fuivantes. On comprend
facilement,enfaifant attention à tout cela,que
le nombre des defcendans d’un feul Polype, peut, au
bout de deux mois, être prodigieux.
J’a i fuppofé dans ce que je viens de dire, que tous
les Polypes produifoient des petits , qu’ils etoient
tous meres ; & c’eft ce que j’aurai bientôt oecanon e
prouver.
Z C’est,