
fes parties. Ces parties dont je veux parler, & dont
il fera fait fouvent mention dans la fuite, font de petits
grains, dont les bords d un morceau de peau de
Polype parodient garnis , quand on les obferve à
la loupe & au microfcope. Cette peau, dans toute
fon épaiffeur, eft pleine de ces petits grains.
C e font ces mêmes grains qu’on remarque quand
on obferve la fuperficie extérieure d’un Polype, ce
font eux qui la font paroitre chagrinée. '
J e n’ai pu qu’être curieux de favoir, s’il y avoit
de pareils grains fur la fuperficie intérieure de la peau
des Polypes, fur les parois de leur eftomac. J’en ai
donc ouvert plufieurs. Voici comment je m’y prens.
J e mets un Polype fur ma main, & je 1 y fais contracter
le plus qu’il eft poffible; après quoi j’introduis
dans la bouche une pointe de cifeaux très fins, & je
la fais fortir par le bout poftérieur. Je ferme enfuite
les cifeaux, c’eft-à-dire, je coupe un côté de la peau
du Polype fuivant toute fa longueur, j’ouvre d’un
bout à l’autre le canal qu’elle forme, & en abaiffant
après cela de coté & d autre cette peau que j ai fe-
parée, je découvre la fuperficie intérieure de la peau
du Polype, les parois de fon eftomac. Le Polype
lui même n’eft plus qu’une peau fimple, étendue fur
ma main, contre laquelle eft appliquée la fuperficie
extérieure de cette peau, & dont l’intérieure eft en
* pl. IV. defiiis *. Il m’eft alors facile de confidérer à mon ai-.
Fig' 7' fe , avec une forte loupe , cette fuperficie intérieure
de la peau du Polype ; & fi je veux l’expofer au microfcope,
je n’ai qu’à la tranfporter fur une lame-de
verre. Une loupe d’un foier très court, & de fortes
lenlentilles
du microfcope, m’ont fait auffi découvrir fur
cette fuperficie intérieure de la peau des Polypes * , * pl. iv.
une grande quantité de ces mêmes grains que j’avois ‘s’ 7'
déjà vus fur leur fuperficie extérieure, & fur la tranche
d’un morceau de peau. Mais la fuperficie intérieure
m’a paru encore plus chagrinée que l’extérieure
, & beaucoup moins unie : & au lieu d’être
tranlparente, comme l’autre, elle a une teinte de la
couleur du Polype.
J’a i comparé ces deux fuperficies dans un grand
nombre de Polypes que j’ai ouverts exprès, ou pour
faire d’autres Expériences. On verra dans la fuite,
qu’il ne m’a pas été indifférent d’avoir fait cette com-
paraifon. J’aurai occafion de défigner plus particuliérement
en quoi ces fuperficies fe reffemblent, &
en quoi elles diffèrent, en continuant à expofer ce
que j’ai pû découvrir fur la ftructure de cette peau
des Polypes.
I l m’a femblé qu’elle étoit toute compofée de ces
petits grains qu’on voit diftinétement fur fes deux
fuperficies, & fur les bords des Polypes qu’on a coupés
#. Pour examiner cela en détail, j’ai mis lur une * fî|-
lame de verre, un morceau de peau dans une goutte
d’eau, & je l’ai enfuite expofé à la loupe & au microfcope
#. J’ai déjà dit qu’on voioit, autour des bords * F,s-s- a*
d’un morceau de peau de Polype, une grande quantité
de grains. J’en ai fait fortir un plus grand nombre
#, en le preffant avec la pointe d’une plume,* t, c, <1,
en le frottaht contre le verre, & en tâchant de le faire
déchirer. Les grains fe répandoient de toute part
dans l’eau, & s’y trouvoient enfuite par monceaux *. * e>f*
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