
* p l . vin. extrémité antérieure #. Ce jeune Polype ne confer-'
Flg' l' ve pas long-tems la figure d’un cylindre, fon bout
poftérieur, par lequel il tient à fa mere, s’étrécit peu
à peu, il s’étrangle, & enfin il ne paroit la toucher
* Fis- 2. t. que par un point *. Le jeune Polype, qui, dans fes
commencemens , étoit beaucoup plus large à fon
bout poftérieur, n’eft nulle part fi mince, après qu’il
eft formé.
Q u a n d le jeune Polype n’eft pas fort avancé,
& que fon bout poftérieur eft peu ou point étranglé,
il refte toujours dans la même fituation à l’égard du
corps de fa mere, il conferve la même direction avec
laquelle il en eft forti, qui eft le plus fouvent perpendiculaire
, mais quelquefois plus ou moins oblique.
Lorfque l’étranglement eft déjà confidérable, & que
le jeune Polype tient moins à fa mere, il ne garde
plus une fituation fixe, il varie fon inclinaifon fur le
corps de la mere. Si ce jeune ne fe foutenoit pas
par fa propre force, il pendrait alors en bas: mais,
on voit clairement qu’il fe foutient par lui:même,
& qu’il exécute , pour varier la direélion de. fon
corps, tous les mouvemens que fait un P o lyp e ,
fixé contre les parois d’un verre.
L e Polype eft prêt à fe féparer de fa mere, lorf-
* Fig. z. a b. qu’il ne lui eft plus attaché que par un point *. Il
eft affez facile de s’imaginer comment .cette fépara-
tion fe fait : mais, j’ai voulu la voir ; & , à force
d’en épier le moment, je l’ai rencontré plufieurs fois.
J’ai vu de jeunes Polypes, des trois efpéces que je
connois, fe féparer de leurs meres. Ils fe féparent
tous de la même manière. La mere & le jeune
s’ats’attachent
au verre, ou aux autres- corps fur lef-
queis ils fe trouvent, avec leurs bras, & même avec
leur tête. Ce font-là les préparatifs que font les Po-
lypes pour fe. féparer. Il ne s’agit plus, pour en venir
à bout, que de faire un effort; & il n’eft pas né-
ceffaire qu’il foit confidérable. C’eft quelquefois la
mere, qui fait cet effort; d’autres fois le jeûne, & -
fouvent tous deux. On conçoit aifément,-que les
Polypes, étant fufceptibles d’un grand nombre de dé-
grés de contraction , . d’extenfion, & d’inflexion; &
pouvant fe cramponner contre les corps, dans la plupart
des attitudes très variées, qu’ils peuvent prendre
: on conçoit, dis-je, que les meres, & les jeunes
ne fe mettent pas toujours précifément dans la
même fituation, quand ils fe préparent à fe féparer.
Au contraire, elle varie beaucoup : mais, dans le
fond,, l’opération, dont il s’agit, revient toujours à
l’idée générale que j’en ai donnée. Je me contente^
rai de décrire un feul cas particulier.
U N Polype * , qui avoit un petit, prêt à fe fépa-. * pl. vire
rer t , difpofa fon corps en arc de cercle & atta- f ’f i ' ab'
eha fes deux extrémités contre le côté du pou- * aad^ i '
drier. Le jeune tenoit au haut de cet arc f , & fa t a.
tête, 4 étoit- fixée contre le verre. La mere ne fit que * -
contracter un peu fon corps, qui par-là devint la corde
* de cet arc de cercle qu’il formoit auparavant; * Fiâ-
Ses deux extrémités reftérent attachées contre lé
yerre. Le jeune, qui étoit cramponné contre le verre
avec fes bras, ne fuivit point la mere lorfqu’elle fe retira.
Il rofta à fa place, fon bout poftérieur * fe;dé- * rf.
tacha du corps de la mere *: .ils fe féparérent, & fe * «. .è
Y 3, trou.-