* Biblia
Nat, ptg.
§7 5. &c.
» Voî. fur-
tout. Arift.
Hift. Animal.
lib. 5.
-cap. 18.
Maffarius in
nonum Plin.
lib. pag.182.
& feq. Bafi-
leæ 1537.
* Proleg.
in lib. ^de
Inf. pag. 17.
L e s Polypes de mer font voraces, & fe fervent
de leurs bras, comme ceux d’eau douce, pour fai-
fir leur proie & pour la porter à la bouche.
N o u s n’avons, à ce que je crois, rien de fi détaillé,
ni de fi exa ft, fur l’anatomie de ces Animaux,
que ce qui fe trouve dans les Oeuvres de Swammer-
dam #. Cet habile Naturalifte a anatomifé la Seche,
qui eft une efpéce de Polype. On peut voir dans fa
Defcription,que l’intérieur de cet Animal n’a pas une
ftructure fi fimple, que nous paroit être celle des Polypes
d’eau douce à bras en forme de cornes.
T o u s les Naturaliftes difent unanimement, que
les Polypes de mer font mâles & femelles, s’accouplent
, & font Ovipares *. J’ai vu les oeufs de la Seche,
ils font noirs, & ils font attachés plufieurs en-
femble en forme de grape de raifms. J’ignore fi les
Polypes de mer ont d’autres manières naturelles de
' multiplier que celle-ci.
C e qui intéreffe le plus ici, c’eft de favoir fi l’on
ne peut point les multiplier en les coupant. Aldro-
vande dit #, que le Polype , coupé par morceaux,
, vit ; & je ne fâche pas qu’il y ait rien de plus dans
d’autres Auteurs. Il eft bien apparent, que cela
fignifie feulement, que les morceaux d’un Polype
donnent encore des marques de vie, mais non, que
ce qui manque à chacun d’eux pour être un Animal
complet, fe reproduit au bout de quelque tems. On
ne pourra donc favoir s’ils ont cette propriété, que
lorfqu’on aura coupé ces Polypes, & obfervé de fuite
les portions qui auront été féparées.
I l eft cependant parlé de la réproduûion de quelques
ques parties des Polypes de mer, qui a certainement
lieu dans ceux d’eau douce à bras en forme de cornes.
.C’eft celle des bras qu’ils ont perdus en tout ou
en partie. Elien dit * que les Polypes de mer man- Hif’iib! r.
gent leurs propres bras lorfqu’ils manquent d’alimens. cap. S
D ’autres Auteurs # le nient, & affurent, que ce font * A.riit ma. - . -Animal.
les Congres qui les rongent; mais tous conviennent nb.s.cap.2.
° > . Plin. Hift.
que ces bras recroiüenL . Nat. îîb. 9.
J e cite ces différens Auteurs; mais, fans vouloir caP- 2s-
décider du degré de foi que méritent les Faits qu’ils
avancent. Il faudroit, pour le pouvoir , connoitre
les Obfervations fur lefquelles eft fondé ce qu’ils difent,
& favoir comment elles ont été faites. Ce font
des détails qui ne fe trouvent dans aucun de ces Auteurs.
J’a 1 indiqué , dans le troifiéme Mémoire * , les » Pag. 209,
rapports connus. entre les Polypes à bras, en forme
de cornes, & ceux à pannache. Il n’eft pas néccf-
faire que je m’y arrête à préfent.
I l y a plufieurs efpéces d’autres Animaux, beaucoup
plus petits que les Polypes à pannache, & qui
paroiffent devoir être aufii rangés dans la claffe des
Polypes. Mr. de Reaumur en a trouvé en grande
quantité aux environs de Paris, & en Poitou. Il y
en a aufii abondamment, & de plufieurs efpéces,
dans les foffés qui font autour de la Haye, & dans
ceux de Sorgvliet. Tous ces Animaux ont la bouche
à une de leurs extrémités; & c’eft à la même extrémité
, que font aufii leurs bras, ou ce qui leur
tient lieu de bras. J’en connais quelques efpéces,
qui font furement voraces. En les obfervant avec
Pp 2 unç ’