
conde efpéce; & cela feulement en Automne, & au
commencement de l’Hyver.
O n découvre auffi en Automne & au commencement
de l’Hyver, fur les Polypes de la fécondé & d e
la troifiéme efpéce,de petites excrefcences fort différentes
de celles dont il a été queftion jufqu’à préfent.
Elles n’ont pas de figure régulière. II y en a qui fi-
niffent a peu près en pointe, & d’autres, dont le def-
fus eft applati, ou arrondi *. Au lieu de tenir au
Polype, comme celles dont j’ai parlé ci-delTus , par
un pédicule, elles lui font attachées par l’endroit le
plus large. Elles forment à peu près une pyramide,
dont la bafe eft immédiatement appliquée contre le
Polype. Ces excrefcences font quelquefois en fl
grand nombre fur le même Polype, qu’elles fe touchent
prefque : c’eft ce qu’on remarque principalement
fur ceux à longs bras. Elles n’occupent dans les
Polypes de cette efpéce que la portion la plus large de
leur corps, celle qui eft comprife entre la tête & le
commencement de la queuë *. Toutes ces excrefcences
font blanches, & fe font facilement remarquer par
leur couleur, fur-tout lorfqu’elles font en grand nombre.
On feroit porté à les regarder comme une maladie
des Polypes, ou au moins comme une fuite d’une
maladie. Il eft certain, que ces Animaux ne font
pas fi actifs, lorfque leur corps eft couvert de ces
boutons: ils ont peu où point d’appétit, maigriffent
en peu de tems, & perdent leur couleur. Quand
les Polypes, qui ont des excrefcences recommencent
à manger, on voit ces excrefcences devenir peu à
peu plus petites, & enfin elles fe diffipent -entièrement
;
rement; au-lieu que les excrefcences fphériques fe
féparent de ces Animaux.
J’ai remarqué que les bras des Polypes de la
troifiéme efpéce , qui étoient fort incommodés de
ces boutons, faits à peu près en forme de pyramide,
étoient fort minces & fort courts #. Je n’ai pu *
les leur voir allonger.
I l eft arrivé plufieurs fois que des Polypes à longs
bras, qui étoient couverts de ces dernières excrefcences,
ont pendant l’H yver, & quoiqu’ils euffent
fort peu mangé, pouffé en peu de tems un grand
nombre de jeunes Polypes extrêmement petits. J’en
ai compté vingt-deux, qui étoient en même tems
fur le corps d’un Polype. Ils fe font féparés enfui-
te de leur mere; & ceux, qui ont été nourris, font
devenus auffi grands que ceux qui pouffent en Eté.
J’avois d’abord foupçonné, que ces petits Polypes
Ibrtoient des excrefcences, ou plutôt, que ces excrefcences
devenoient de petits Polypes; mais, lorfque
j’ai examiné la chofe de plus près, j’ai remarqué,
que les Polypes pouffoient à côté des excrefcences,
dans les intervalles qu’elles laiffent entre elles.
J e vais à préfent parler de quelques autres végétations
irrégulières , qu’on remarque encore dans
les Polypes, lorfqu’on les obferve de fuite pendant
quelque tems.
L e u r s bras font ordinairement fimples: ils n’ont
aucune branche. Cependant, on en voit affés fréquemment
un ou deux dans un Polype, qui font
fourchus, & quelquefois même en plus d’un endroit.
La branche, qui fort du bras, & qui fait cette four-
C c che,