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Fig. 8. i k l b i m.
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peuplée d’Infeâes, & s’il en avale beaucoup, comme
cela arrive ordinairement, de nouveaux excré-
mens pafleront bientôt de l’eftomac dans l’inteftin
droit ; il fe remplira, & reprendra fa première couleur
& fon opacité.
‘ J’a i dit ci-deffus, que les Polypes à pannache,
pour attirer leur proie dans leur bouche, recourbent
en dedans quelques-uns de leurs bras. On
voit faire quelquefois un autre mouvement à ces
bras. C ’eft lorfqu’il eft tombé dans le pannache un
Animal trop grand pour pouvoir être avalé, ou quelque
autre corps. Les Polypes, pour s’en débarraf-
fer, ouvrent leur pannache en tout, ou en partie;
ils renverfent beaucoup leurs bras en dehors, & les
remettent enfuite dans leur attitude ordinaire. Ces
bras fe renverfent & fe remettent tous enfemble.
L es Polypes à bras en forme de cornes, fe contractent
lorfqu’on les touche, lorfqu’on remue le corps
auquel ils font attachés ; mais, ceux à pannache font
incapables de contraction. L ’attouchement, ou le
mouvement qu’on leur fait éprouver, rte laiffent pas
cependant de changer beaucoup leur attitude & leur
fituation : ils difparoiffent même alors très fubitement ;
ils fe retirent entièrement dans une cellule * , qui
eft d’une matière femblable à celle des parties que
j ’ai déjà décrites, & dont le corps de ces Animaux
eft une production. On peut voir très diftinCtement ,
à travers les parois tranlparentes de cette cellule,
le Polype, lorfqu’il s’y eft retiré *. Pour comprendre
dans quelle fituation eft un Polype, qui eft retiré
dans la cellule, on doit favoir, que l'a peau du
Po-
Polype eft attachée à l’orifice # de.la cellule, en- *.PL-X-
forte que quand il rentre dedans, cette peau ne peut i f , u .
pas le fuivre. Elle refte donc attachée par fon extrémité
inférieure à l’orifice de la cellule, & elle y rentre
en fe renverfant. Le pannache, qui tient par fa
bafe à l’extrémité fupérieure # de cette peau, rentre * ».
avec elle, & fe trouve logé dans le tuïau qu’elle forme
lorfqu’elle eft toute rentrée & toute renverfée #. * » b.
Les inteftins font plus enfoncés dans la cellule,
qu’aucune autre partie *. Comme l’orifice de la cel- * a s-
Iule & le tuïau que forme la peau, font beaucoup
plus étroits que le pannache, il eft obligé de fe fermer
pour pouvoir y entrer: les bras fe rapprochent,
comme le feroient les barbes d’une plume qu’on for-
ceroit à entrer dans un tuïau étroit #. Après avoir * 1 g.
vu le Polype fe cacher dans fa cellule, on l’en verra
bientôt fortir, fi on le lailfe tranquille. On voit pa-
roitre les bras, qui font d’abord réunis en faifceau ;
mais, quand ils font environ fortis à moitié, ils com-
mehcent à s’éloigner par leur extrémité; enfin le pan-
üache s’ouvre, il reparoit comme il étoit auparavant,
& le corps fe montre en dehors de la cellule.
S 1 l’on obferve avec attention un Polype qui fort
de fa cellule, on verra une chofe qui prouve clairement,
que la peau fe retourne lorfqu’il y entre, &
qu’elle renferme enfuite le pannache. Quand le pannache
commence à paraître hors de la cellule, on remarque
là peau qui paroit avec lui, on voit le pannache
fe dégager de cette peau, à mefure qu’elle fe
remet dans fon premier état, & les inteftins entrer
dans le tuïau qu’elle forme de nouveau en dehors. ._ _
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