
ne Polype s’eft rétrécie ; enfuite il s’eft féparé. La'
fécondé partie eft reliée encore quelques jours fans
bras, qui enfin ont commencé à paroitre à fdn bout
antérieur; il en elt venu fix.
N o n content de favoir que les portions des P olypes,
divifés en deux, marchoient, mangeoient, &
multiplioient, j’ai voulu encore m’aflurer fi elles
avoient pour la lumière, le même penchant qui fe
fait remarquer dans les Polypes qui n’ont pas été
*Voî. Mém. partagés #. J’ai donc coupé en deux un nombre
&pa|. 66. confidérable de Polypes, j’ai mis les premières parties
dans un verre, & les fécondés dans un autre;
& j’ai vu , par des Expériences très fouvent réitérées,
que les unes & les autres cherchoient l’endroit du
verre le plus éclairé.
E n quelque endroit que l’on coupe un Polype, au
milieu de fon corps, ou plus ou moins près du
bout antérieur, ou du bout poftérieur, l’Expérience
réuffit également; les portions deviennent également
des Polypes complets. Cela eft même vrai par rapport
aux Polypes à longs bras, quand on les coupe
au-deffous de l’endroit où leur corps commence à
fe rétrécir; c’eft-à-dire, que, lorfqu’on féparé une
partie de cette queue du refte du corps, cette partie
même devient un Polype parfait. A la vérité,
il faut du tems pour cela; & il arrive quelquefois,
que la portion de Polype meurt par accident, avant
que la reproduction ait pu avoir lieu.
J’a i fouvent coupé Amplement les bords du bout
antérieur d’un Polype, c’eft-à-dire, ce cercle dont
* pl. xi. fortent les bras & , quelque mince qu’il fût, il
F,g' * ' s’en
s’en eft formé un Polype, qui, au commencement,
étoit J:out bras", mais dont le corps eft enfuite’ devenu
auffi grand que celui des autres, lorfque j’ai eu
foin de lui donner à manger. Il arrive quelquefois,
que de pareils Polypes prennent d’abord une forme
allés irrégulière , & que quelques-uns de leurs bras
fe trouvent placés ailleurs qu’à leur bout antérieur,
comme je l’ai déjà dit dans le Mémoire précédent.
I l y a plus: des parties même de cercles, pareils
à celui dont je viens de parler, des morceaux qui
n’avoient que deux * ou trois bras, font devenus
des Polypes parfaits. Il eft revenu des bras, pour
fuppléer à ceux qui manquoient.
J’a i féparé des bras, & je les ai obfervés pour voir
s’ils ne deviendroient point des Polypes. L ’Expérience
n’a pas réuffi. Je ne voudrais cependant pas
décider que le fuccès en fût impoïïible.
C e que je viens de dire, fervira déjà à faire comprendre
qu’on peut avec fuccès divifer un Polype en
■ plus de deux parties. J’en ai dans le même moment
coupé transverfalement en trois & en quatre; & toutes
ces parties font devenues des Polypes complets.
. L a première & la dernière partie des Polypes,
partagés en trois ou en quatre transverfalement,
font tout-à-fait femblables à la première & à la fécondé
d’un Polype qui a été coupé en deux. L e
bout poftérieur de la première doit fe difpofer en
forme de queue, & il doit.venir une tête au bout
antérieur de la dernière. Mais , la reproduftion,
qui doit fe faire dans les parties intermédiaires,
ç’eft-à-dire, dans la fécondé d’un Polype coupé en
G g 3 trois,
* PL.
Fig. 6