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aquatique et 5) S a l am. ma x ima , si remarquable par sa taille ¿norme et par sa grande
analogie avec la còlèbre Salamandre fossile des carrières d'Oeningen et avec la Salamandre
ménopome de l'Amérique du Nord.
Les S a l ama n d r e s de l 'Amé r i q u e s e p t e n t r i o n a l e , dont le nombre est considérable,
ont été pour la plupart découvertes récemment; mais on n'en possède que
des notions très imparfaites, attendu que les naturalistes n'en ont donné que des
indications vagues ou des descriptions superficielles. O Le Musée de Paris et celui
des Pays-Bas ayant reçu de nombreux envois de celte contrée, nous avons été à. même
de rectifier quelques erreurs commises par les méthodistes. On peut ranger dans la
division des espèces terrestres les suivantes:
1.) S a l am. s u b v i o l a c e a ou v e n e n o s a de Barton, introduite dans les méthodes
sous le nom de S a l . p u n c t a t a , par Gme l in p. 1076, d'après les indications de
C a t e s b y , quoique la figure qu'en donne ce voyageur dans sa Pl. 10 parait plutôt se
rapporter à la S a l am. s ymmé t r i q u e . La S a l am. v i o l e t t e , une des plus communes
dans les États-Unis de l'Amérique du Nord, est très sujette à varier, soit par
la longueur et la forme de la queue, soit par la distribution des teintes. Les taches
bleues des parties supérieures sont souvent confluentes et forment des bandes transversales,
réunies quelquefois par le bout et renfermant de cette manière de larges taches dorsales
formées par la couleur du fond. La queue tantôt plus courte, tantôt plus longue
que le corps, est toujours un peu comprimée; elle l'est fortement dans les individus
où ce membre n'a pas acquis un grand développement.
2.) S a l am. g l u t i n o s a (Green) figurée dans le Ma c l u r e a n L y c e um, cahier 1, et
à laquelle il faut probablement rapporter la S a l . c y l i n d r i c a de l l a r l a n , et peutêtre
aussi la S a l . v a r i o l a t a de Gi l l i ams , Phi l a d. J o u rn. 1 p. 460, Pl. 18 %. 1.
Cette jolie espèce, qui offre des formes assez élancées, est très reconnaissable à sa
couleur d'un bleu de schiste noirâtre, parsemée sur les parties supérieures de petits
points blancs, plus grands et plus serrés sur les flancs. La peau est assez lisse, les
pieds ainsi que les doigts sont peu développés; mais la queue est de la longueur du
corps et comprimée vers le bout. Cette espèce a toute la surface du sphénoïde hérissée
de petites dents en guise d'aspérités.
3.) S a l am. c i n e r e a (Green): espèce qui rappele la précédente par ses formes;
mais d'une taille plus petite et à queue prescjue cylindrique. Elle a les parties inférieures
d'un jaune brunâtre parsemé de fines marbrures très serrées d'un brun rougeâtre
foncé; teinte qui occupe à elle seule toutes les parties supérieures de l'animal.
Le dos est cependant orné, dans plusieurs individus, d'une large raie longitudinale
rougeâtre: c'est alors probablement la S a l am. f a s c i a t a de Gr e e n , et peut-être
aussi l ' e r y t h r o n o t a du même auteur. Cette espèce a le sphénoïde hérissé de dents,
tout comme la précédente. P)
4.) S a l am. l o n g i e a u d a t a (Green): espèce qui se rapproche encore par les formes
de la S a l am. g l u t i n e u s e , mais dont la queue, ordinairement beaucoup plus longue
( 1 ) I l serait à dés i rer q u e les na tur a l i s t e s ang l o - amé r i c a ins l oulus s ent publ i e r une bonne mono g r a phi e des S a l ama n -
dres d e leur p a y s ; ma i s il est né c e s s a i r e que c e travail soit a c c omp a g n é de bonne s figures des a n ima u x , de leur c r à n c ,
de de s c r ipt ions détai l lées de s aut res p a r t i e s , no t amment de la l a n g u e , enfin d'obs e rva t ions sur la ma n i è r e de vivre d e
c e s a n ima u x .
( 2 ) J e ne conna i s p a s le T r i t o n de la C a l i f o r n i e décr i t pa r Wi e gma n n dans le v o y a g e d ' E rma n .
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que le corps, est déprimée dans toute son étendue, ce qui a engagé les naturalistes
de ranger cette espèce parmi les aquatiques, auxquelles elle fait, à la vérité, le passage.
La tête est très déprimée, large et courte; les yeux sont volumineux et assez saillans.
La langue est très développée, mais tout-à-fait libre. Les dents du palais sont disposées
sur deux lignes longitudinales, dont chacune porte plusieurs rangées de dents.
Cette espèce est très remarquable par son système de coloration: elle est d'un jamie
brunâtre, varié sur le dessus d'une multitude de points ou taches noires qui sont
quelquefois confluentes sur les côtés du dos, pour former une raie longitudinale, tandis
qu'on observe des bandes transversales sur les côtés de la queue. Une Salamandre
assez voisine de celle du présent article, et dont elle ne forme peut-être qu'une variété,
a été rapportée de la Martinique par M. Plée.
5.) S a l am. s c u t a t a . Je range ici une petite espèce très curieuse, que j e prendrais
pour la S a l . p i e t à de l l a r l a n , si ce naturaliste avait fait mention, dans sa
description, du nombre des doigts. Remarquable parceque ses pieds sont tous munis de
quatre doigts seulement et parceque la peau dure des parties supérieures est divisée
en compartimens en guise de plaques, cette jolie Salamandre offre en outre une forme
toute particulière de la queue : car ce membre, étranglé à la base, est assez robuste
et très peu comprimé; mais vers la moitié de la longueur, il est subitement applati
dans le sens vertical en guise de rame; puis prend la forme lancéolée et se perd,
vers le bout, en pointe conique. Cette espèce, de la taille de la S a l am. c i n e r e a ,
a des pieds très minces, la tète courte et obtuse, les yeux saillans et dirigés en avant.
Les parties supérieures sont d'un brun foncé, indistinctement nuancé de jaune rougeâtre
; le dessous est orange, avec des taches noires de forme irrigulière, plus petites
et serrées sur les flancs. Cette espèce, découverte par le Professeur Troost à
Nashville au Tennessee, a le sphénoïde hérissé de nombreuses petites dents.
6.) S a l ama n d r a a t t enua t a . Cette petite Salamandre dont on voit la description
détaillée et de bonnes figures dans l'Atlas du voyage de feu Esehseholtz Pl. 2 2 , ressemble
sous beaucoup de rapports à la précédente, ayant, comme celle-ci, tous les
pieds munis de quatre doigts; mais ses formes sont beaucoup plus grêles, et elle diffère
aussi sous d'autres points de son organisation. Je n'ai jamais vu ce petit animal curieux.
On peut considérer comme a q u a t i q u e s les espèces suivantes; les deux premières
cependant offrent en quelque sorte une organisation intermédiaire entre les deux
sections des terrestres et aquatiques.
1.) S a l amand r a s u b f u s c a (Green). Caractérisée par son système de coloration;
les pieds sont peu développés et le corps alongé. Les dents du palais sont disposées
sur deux lignes, élargies par derrière en massue, ee qui fait qu'elles deviennent très
nombreuses à cet endroit. L'espèce parait être rare dans sa patrie.
2.) S a l am. n i g r a (Green) à tronc moins alongé que la précédente, dont elle se
rapproche par les formes des pieds. La queue est assez grosse â la base et comprimée
vers le bout. Noirâtre sur le dessus, les parties inférieures sont plus claires et parsemées
de marbrures blanches, très sensibles lorsque la peau est dépouillée de l'épiderme.
Dents du palais à-peu-près comme dans les Sa l am. g l u t ino s a et cinerea.
3.) S a l ama n d r a s ymme t r i c a (Harlan). Espèce commune, qui a le port et les
Ibrmes de notre Sal . p onc t ué e , qu'elle paraît représenter dans l'Amérique du Nord.
Son système de coloration, le même, à ce qu'il parait, dans toutes les périodes de la