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long de sept pieds environ, mesuré depuis les naseaux jusqu'il la pointe de la queue.
La longueur totale de ce crâne est environ de onze ponces et demi. Il est remarquable
par le développement extraordinaire de sa crête sagittale, par lequel la forme
du crâne a subi des changemens de forme non moins étonnantes que celles que subit
le crâne de l'orang-outan dans les différentes époques de la vie. Les autres modiGcations
que présente ce crâne se bornent à la forme de la partie faciale, qui est
un peu plus longue et plus concave sur les côtés, ainsi qu'à celle du cylindre postorbitaire
des frontaux, qui est plus allongé et plus rétréci par derrière.
Le squelette des Otaries eu général offre, abstraction faite du crâue, beaucoup
d'analogie avec celui des Phoques; on lui trouve le même nombre de vertèbres, de
côtes et de pièces du sternum, savoir quinze paires de côtes, cinq vertèbres lombaires
et neuf pièces au sternum; il s'en distingue cependant constamment par les
vertèbres du cou qui sont plus allongées, par l'omoplate qui est plus grande, par le
bassin qui est un peu plus petit et par la forme \ui peu diverse des phalanges onguéales.
Le squelette de l'Otarie de Steller, comparé à celui de l'Ours marin (Otaria
nrsina) ne m'a pas offert des différences sensibles; nous avons déj;\ indiqué plus haut
les caractères distinctifs entre le squelette de l'Otarie de Steller (') et celui de l'Otarie
à crinière.
( I ) En montant le scjuelette de cette espèce, dont noas avons donné la figure, ou a ajouté une phalange
de uop au cinquième doigt des mains; cette faute a été reproduite par mégarde sur notre pianelle 23.
EXPLICATION DES PIANCIIES.
PL. 21.
L'Otarie de Steller, Otari a Stelleri, individu femelle,
à l'âge moyen, TU de côté, réduit environ à | de la grandeur
naturelle; a) l'oeil de cet individu de grandeur naturelle.
PL. 22.
Fig. 1 et 2. crâne d'un très-vieus sujet, vu en dessus
et de côté.
» 3 et 4. crâne d'un sujet adulte, tu en dessus et
de côté.
>î 5 et 6. crâne d'un sujet à l'âge moyen, vu en
dessus et de côté ; (toutes les figures de
cette pianote sont réduites à la moitié
de la grandeur naturelle).
P l . 23.
1. squelette d'un très-vieux sujet, vu de côté,
réduit à f de la grandeur naturelle.
2. crâne de ce même sujet, vu par-devant.
Fi
Fig. 3. crâne d'un jeune sujet, vu par-devant.
» 4. troisième molaire du côté droit de la mâchoire
supérieure de l'individu adulte: a, vue du
côté extérieur, b, du côté intérieur.
V 5. la môme molaire du sujet à l'âge moyen:
a, côté extérieur, L, côté intérieur.
!) 6. troisième molaire du côté droit de la mâchoire
inférieure d'un sujet à l'âge moyen: a, côté
extérieur b, côté intérieur.
;> 7. deuxième incisive du côté droit de la mâchoire
supérieure de l'individu adulte, vue du côté
externe.
» 8. incisive intérieure droite de la mâchoire inférieure
du même individu, vue par derrière.
» 9. incisive extérieure droite de la mâchoire inférieure
de ce môme sujet, vue par derrière; (les
figures 2 â 9 sont de grandeur naturelle).
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l i E S CETACES.
L E S DAUPHINS.
L E DAUPHIN A LONG BEC. (DEIPHINIS LOI^oirostris).
(Pl. XXIV.)
L a figure que nous publions sur notre septième planche, a été faite sur le vivant
par le Japonais Toioske et sous les yeux de Mr. Bürger, d'après un Dauphin, observé
dans les mers du Japon. N'ayant reçu aucun reste de l'animal même, nous regrettons
de ne pouvoir ajouter des détails descriptifs à cette figure, qui nous parait
représenter l'espèce connue sous le nom de Dauphin à long bec. Cette assertion est
fondée sur les raisons suivantes: P.) sur le nombre des dents, qui est de 55 de chaque
côté des mâchoires, nombre surpassant celui des dents de tous les Dauphins, à l'exception
du Dauphin à long bec; 2".) sur la grande ressemblance qu'offre cette figure
avec celle du Delphinus capensis, Gray, Spic. Zool, Pl. 2, fig. 1, figure qui
représente, comme nous le démontrerons plus tard, un individu du Dauphin à
long bec, provenant du Cap de Bonne-Espérance.
Le Dauphin à long bec (>) a été établi par Mr. Gray, Spic. Zool., p. I , d'après un
crâne, conservé dans la ci-devant collection de Brookes, et acheté pour notre musée
à la vente de cette collection: ce crâne, un peu mutilé ä sa partie antérieure, et
ayant perdu quelques-unes de ses dents, il en est résulté que Mr. Gray n'a compté
que 48 à 50 dents de chaque côté, quoique ce crâne même en offre cinquante-cinq P).
Mr. Gray a donné, dans le même opuscule, p. 2 , Pl. 2, fig. 1, la description et la
figure d'un Dauphin qu'il nomme D. capensis: l'individu décrit est long de plus de
six pieds, il offre environ cinquante dents de chaque côté, et se reconnaît, selon Mr.
Gray, à son bec assez court. Cette dernière assertion repose évidemment, comme l'a
déjà observé Frédér. Cuvier, Cétacés, p. 147, siu- une erreur de la part de l'auteur;
car la figure montre un dauphin à bec assez allongé, comme le doit avoir une espèce
pourvue d'un nombre de dents aussi considérable. Ce dauphin, ayant été rapporté
du Cap de Bonne-Espérance, d'où nous eu avons reçu le squelette et plusieurs crânes
absolument semblables à celui de la collection de Brookes, nous ne doutons nullement
que lo D. capensis ne soit identique avec le D. longirostris, et que l'individu figuré sous
le nom de D. capensis ne doive offrir, lorsqu'on aura enlevé et bien examiné le cr; ine, le
(1) Le dauphin .1 long bec de Fr. Cuv., Cétnc., p. 156, Pl. 10, fig. 2. est très-différent du nôtre: c'est le
1). rostratus de G. Cuv., (mais non pas deShaw), D. plnniceps do van Breda, D. Eredanensi s de Fischer.
(2) Nous avons publié des ligures du crâuc de cette espèce dans nos Abhaudlunge n I, Pl. f, II et IV, fig. I.
MAniMU'i';ai:s MAIUNS. #