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2 ESP. LA TORTUE FRANCHE. CHELONIA VI li IDIS
m unes, de telle soi te, qu il est difficile de trouver deux individus duiie ressem
b née p^faite. Les^variétés les plus .marquantes sont, que cette teinte" u W
e t lépartie par grandes taches déchiquetées: tantôt elles prédominent s u r L paîie
p us obscures, oti elles sont en sens inverse; souvent quelques grandes tÎhes I
obse.o-es s y trouvent dessinées; tantôt enfin, la couleur d la'carapte est nuancé^ d
sont oblitérées et a contours incertains. En examinant une grande quantité de c
Les pieds antérieurs sont relativement plus longs que dans le Caret. La téte est
par de écailles ou des lames, qui se ressemblent par leur étendue: il n'y a leTi
^^ouvent quune seule paire de nasales; les deux frontales sont très-petil pri'cï
paiement 1 antérieure; celles des côtés de la tête sont d'égale grandeu t 1 ni
breuses que chez les autres espèces. Le museau de la Tonue f ran^L c/ J cT
.aoténsé par sa forme obtuse; le bord de la mâchoire, à partir des ^ ineÏ e'
dirige à-peu-près perpendiculairement et est échancré à la pointe; son enveloppe cornée
est munie à sa face interne de nombreuses aspérités en forme de dents, et d'une
protubérance semilunaire parallèle aux bords de la mâchoire et également garnie de
pointes aiguës. La mâchoire inférieure armée de la même manière est reçue par les
bords saillans de la supérieure et forme ainsi avec elle un instrument tranchant
également propre à la défense et à l'attaque.
Nous avons donné, planche 1'" fig. 4—6, la tête d'un individu de la T e r tue f ranche
à l'âge moyen: ce sujet était de la même taille que la Caouanne dont la téte est
fiourée sur la même phinche. La tête du Caret, représentée sur la 5"' planche appartient
à un individu un peu plus jeune W. Les figures du crâne de la Tortue
f r a n c h e pl. 6. fig. 1 et 2. sont prises d'un individu de même grandeur que celui
dont nous avons emprunté la figure de la tête P'; la différence des formes et des
dimensions de cette partie, dans les trois espèces du genre, sont bien exprimées.
Chez la Tortue franche, les contours latéraux de la tête forment une ligne presque
droite, tandis que le museau est très-court, émoussé et de forme conique. Mais ces
parties, quoique solides, ne sont pas moins sujettes (à varier, soit accidentellement,
soit peut-être aussi selon le sexe. Parmi le grand nombre des individus que le
Musée des Pays-Bas possède, il y en a quelques-uns dont le crâne se rapproche de
celui de la Caouanne relativement aux proportions de la longueur et de la largeur,
quoiqu'ils conviennent dans tous les autres caractères essentiels avec l'espèce,
à laquelle ils se rapportent. On observe dans le développement du crâne, que cette
partie est dans les jeunes individus de forme couique et très-obtuse; qu'il prend à
l'âge moyen plus de développement en longueur et devient pointu pour augmenter
de volume à l'état adulte, et reprendre les formes obtuses et massives. Nous croyons
que l'on peut appliquer cette observation à la plupart des reptiles connus; ces changemens
de forme sont particulièrement remarquables chezles Sauriens, et nous avons
trouvé une pareille métamorphose du crâne chez les Cétacés proprement dits
et chez quelques autres mammifères : elle nous parait être le résultat du développement
et du décroissement des organes de la mastication et devrait, dans ce cas, être
regardée comme générale et propre à tous les animaux.
Les formes des jeunes individus étant plus trapues, il s'ensuit que les lames, comme
parties de la carapace, doivent subir les mêmes changemens; celles qui se trouvent
sur la ligne médiane du dos, sont dans cette période de la vie beaucoup plus larges
que longues, et ne prennent qu'insensiblement et avec l'âge, les proportions opposées.
Les yevix et les narines sont proéminens; le bord antérieur du museau
descend en ligne oblique, se dirigeant en arrière. Les jeunes de cette espèce se distinguent
en outre de ceux des autres, en ce que les lames latérales sont lisses, au
lieu que dans celles du Caret et de la Caouanne elles sont relevées comme celles
du dos par une carène en forme de bosse.
On doit SchopH" <<) la meilleure figure de cette espèce, faite d'après un jeune iu-
( ' ) Voy. Toi. 1. chap. 5.
(-) Toy. de la Coijuille II. p, 2. pag. 11.
(>) Il est il remarquer , que loiUes nos ficrurcs onl ctc faites sur le vivant.
(2) Voyez aussi les figures du crâne de celle espèce, communiquées par Spis .• Ceplialogenesis planche I. fig. 2-5.
(3) Voyez : Verliand. T. h. Kon. Ned. Instituul. 1 Classe vol. III. p. 17.
(•') llistor. tesludin. pl. 17. fig. 3.
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