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M'. Bürger, nous ont mis à même de rassembler dans nos galeries une suite complète
composée d'une vingtaine d'individus dans tous les âges.
Les Japonais désignent ce reptile par le nom de ViV's- Jamor i (qui garde les
é d i f i c e s ) en imitation du nom chinois Cheoù kàng. Il se tient habituellement
dans les corridors et les vestibules des maisons et des temples. Ses mouvemens,
lorsqu'il s'échappe ou en poursuivant sa proie, sont des plus agiles, et il se glisse
avec beaucoup de dextérité sur les objets dont la surface est très unie, comme les
cloisons de bois ou les plafonds. Il fait la chasse aux cousins, aux mouches et sV
d'autres insectes. Il se cache, pendant le jour, dans les fentes des murs ou les crevasses
de l'entablement des maisons, et ne sort que vers le soir, pour aller chercher
sa nourriture, faisant alors entendre sa voix bruyante. Ce reptile est rare au Japon,
et n'en habite que les parties méridionales.
Les auteurs chinois disent que ce Gecko s'empare avec adresse des Scorpions, et
qu'on l'appele par cette raison Hië hoù, ce qui signifie chasseur (tigre) de
scorpions. Notre savant ami M'. Hof fmann observe que dans les dialectes de la
Chine méridionale, ce nom Hië hoù se prononceGhe ko, d'où peut-être notre Gecko
LES BATRACIENS.
De tous les Reptiles du Japon, les Batraciens sont ceux qui s'y trouvent en plus
grand nombre. Nous avons vu, qu'à l'exception des espèces marines, il n'existe dans
cet empire que deux espèces de Chéloniens, trois Sauriens et six Ophidiens; mais
nous verrons que le nombre des espèces de Batraciens s'y monte à onze espèces,
parmi lesquelles il y en a cinq de la division des Batraciens à queue ou des Salamandres.
Il convient de citer comme un fait très curieux que deux espèces des
Grenouilles du Japon y sont tout-à-fait les mêmes que nos deux Grenouilles cominunes
d'Europe, et que notre Rainette commune habite également dans cet empire. On y trouve
aussi un Crapaud très voisin de notre Crapaud commun; ainsi qu'une troisième espèce
de Grenouille, dilTérente sous plusieurs rapports des autres espèces connues. Les
Salamandres du Japon ressemblent plus à celles de l'Amérique du Nord qu'à celles
d'Europe. Cependant on peut regarder la Sai. subcristata du Japon comme représentant
notre Salamandre à crête. D'autres espèces peuvent être comparées à des
espèces d'Amérique septentrionale, comme par exemple, la Salamandr a maxima au
Ménopome, la Salam. naevia à la Sai. glutinosa, la Sai. nebulosa à la Sai
n i g r a ; enfin il existe quelque analogie entre la grande Rainette du Japon, Hyla
Bûrgeri et celle des Etats-Unis, Hyla versicolor; mais l'espèce remarquable de
Salamandre appelée onguiculée demeure pour le moment isolée, attendu qu'il n'existe
aucune espèce analogue dans les autres contrées du globe.
Plusieurs des Batraciens japonais sont renommés par leurs vertus médicales. Les
naturalistes de ce pays, en suivant l'exemple des Chinois, rangent les Batraciens à
queue parmi les poissons, et les nomment San sj ò uwa, en imitation du chinois
Chang song yu, ce qui veut dire poissons qui vivent dans les montagnes.
Leurs livres ne parlent en général que de deux espèces, savoir la grande Salamandre
et les petites.
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