Il rtSsulte des observations de Mr. Spix, et d'après ce que nous yenons de constater,
que l'Emys pl a t y c epha l a vit dans la plus grande partie du Brésil intertropical et
qu'il habite aussi la Guyane. Cette espèce est habile îY la nage et va aussi t\ terre;
elle est très-vorace O.
7 ESP. EMYDE A BORDURE S . E3IYS EXPAJMSA.
Cette Emyde se rapproche de la précédente sous plusieurs rapports. De toutes les
espèces du genre, c'est celle qui acquiert la plus forte taille. La carapace, dont
les bords lisses représentent im ovale, postérieurement plus large, est agréablement
bombée et à surface extérieure très-unie; la plaque marginale impaire manque. Le
plastron est petit, avec une échancrure sémilunaire au bout postérieur: la première
des lames est petite, ayant à son bord interne une lame impaire ; les trois paires
de plaques centrales sont presque de la même grandeur. Les pieds sont fortement
palmés. La tête est conique et remarquable par la manière uniforme dont les lames
on revêtent le sommet, car une seule paire sert à recouvrir les yeux et les narines;
ime plaque impaire se trouve au milieu du sommet et est accompagnée latéralement
par deux autres, également très-grandes; le menton est garni de deux barbillons.
La couleur d'un verd olivâtre, qui couvre uniformément toutes les parties, est nuancée,
sur la carapace seulement, par quelques marbrures.
Mr. Spix (-) a fait connaître cette espèce sous les noms de Emys ama zoni c a et
e rythroc epha l a , long-temps après que Schweigger eut publié la description de son
Emys expans a , dont on conserve la dépouille au Musée de Paris. Mr. de Humbold
a communiqué dans la relation de son voyage un tableau intéressant sur les moeurs
de cette espèce, qu'il nomme: Tes tudo arrau. Wagler en a donné le portrait:
c'est son Podocnemys . Elle parait habiter les grands fleuves de l'Amérique équatoriale.
Le Musée des Pays-Bas doit à celui de Munich, les individus qu'il possède.
8 ESP. EMYDE DUMÉRIL. E3IYS VV MERI LI AN A.
Cette tortue ne nous est connue que par l'individu adulte que Mr. Spix a envoyé
au Mxisée des Pays-Bas, sous la dénomination de Emys t r a c a x a , et qui se trouvait
en assez bon état pour constater l'identité de l'Emys ma c roc epha l a avec l'Emys
Dumer i l i ana publiée en 1812 par Schweigger. Elle ressemble à la précédente
par les barbillons qu'elle a au luGnton, par la placjue impaire du plastron^ par la
forme des tégumens de la téte et celle du plastron; sa carapace est au contraire plus
bombée. Manquant d'observations fondées sur l'autopsie nous ne pouvons rien ajouter
à la description de cette espèce.
(1) Neuwied Beit räge p. 36. suiv.
(-) Animai. noTa. Teslud. pl. 1. a d ; pl. 2. fig. \ et 2. j u n , ; pl. 7. var.
(3) Syst. Amphib. Atlas, pl. 4. fig. 1—3 1 .
Spix Anim. nova Testud. pl. 4 et 5.
(5) Prodromus pag. 300.
9 ESP. EMYDE A GROS S E TETE. EMYS MEGACEPHALA.
On ne connaît cette espèce remarquable que par le portrait qu'en a publié Mr. Gray
dans l'Indian Zoology, sous la dénomination de Pl a tys t e rnon mega c epha los . Analogue
à la précédente pour l'ensemble des formes et notamment par les fortes échancrures
des mâchoires, elle s'en distingue cependant par ime tête d'une grosseur extraordinaire;
par le bout du plastron large, tronqué et terminé seulement par une paire de
lames' assez ramassées; enfin, par une queue aussi longue que dans l 'Emys serpent
ina : ces caractères empruntés de la figure précitée, servent également à distinguer
cette Emyde de toutes les autres espèces. Elle a le dessus d'un brun café, avec des
raies fines et noires sur la tête, tandis que le dessous oifre une teinte uniforme d'un
jaune olivâtre.
10 ESP. EMYDE DE S P ENGL ER. EMYS SPENGLERI.
Cette Emyde, de même que celle indiquée sous le nom de t ê t e pl a t e , sont les
espèces les plus répandues sur une grande étendue de pays: la dernière dans les
contrées intertropicales de l'Amérique, celle du présent article sous le même parallèle
dans l'Inde et ses Archipels. L'Emys Speng l e r ! est aussi remarquable que son
congénère américain par les formes diverses, sous lesquelles se présentent les individus
aux diiTérentes périodes de la vie. Les caractères auxquels on peut reconnaître l'espèce
sont, que la carapace est le plus souvent orbiculaire, très-déprimée et à bords larges,
qui sont comme festonnés par les angles saillans des plaques marginales. Les lames
dorsales sont souvent relevées par une arête, et on trouve des individus, qui ont les
latérales également carénées. Les lames de la carapace sont en général de forme
très-régulière: celles du dos sans disproportion apparente de grandeur; les trois
moyennes hexagones; celles dites première et dernière pentagones. La plaque marginale
impaire est de forme sagittaire. Le plastron, échancré aux deux bouts, est
revêtu de plaques toutes semblables, excepté la dernière paire qui, relativement aux
autres, a peu d'étendue. La téte est petite, le sommet peu voûté, le museau conique,
la mâchoire supérieure échancrée au bout et aux cotés. La peau lisse de la tête est
comme tendue sur les os du crâne et montre à l'extérieur toutes les inégalités de
leur surface, formées principalement par les rides, qui partent en rayons du sommet.
Les tégumens des autres parties consistent en ime peau, pourvue d'écaillés très-exiguës,
qui deviennent plus grandes sur les extrémités et en dessous de la queue. Les
doigts sont palmés et armés d'ongles petits et pointus. La queue dépasse de beaucoup
la carapace.
La couleur dominante de l'Emys Speng l e r ! est d'un brun marron vif, plus ou moins
foncé; le dessous est d'un jaune brunâtre, rayonné et tacheté de brun. Le cou est
le plus souvent orné de plusieurs raies très-fines couleur orange, qui sont quelquefois
réunies et vont jusqu'au sommet de la téte.
On observe dans le grand nombre d'individus, que nous avons pu rassembler dans
les galeries du Musée des Pays-Bas une quantité de sujets variés par les formes et par
les couleurs; un examen rigoureux nous a prouvé que ces variétés sont dues soit à
l'influence du climat, soit à la différence d'âge, ou de sexe; ou bien elles sont
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