l'éron, "Voy., IL p. 40, et l'Otaria jubata de Desmarest, Mammal, p. 248, Le crâne
d'un individu adulte de cette espèce!') a été figuré par G. Cuvier, Ossem. foss,, vol. V,
Pl. 18, fig. 4, et par Fr. Cuvier, Mém. du Musée, XI, Pl. 15, 2, d, e, f , sous
le nom de Platyrhynque ou Phoca leonina. Ou en voit, dans l'Ostéographie de Mr. de
Blainville, la figure du squelette. Phoques, Pl. III; celle du crâne. Pl. VI; celle de plusieurs
parties du squelette, Pl. VII et VIII; celle des dents. Pl. IX, sous le nom de
PLoca (Otiphoca) jubata. Mr. J. Müller, dans Wiegmann, Archiv, 1841, I, p. SiìO,
note, fait mention d'un squelette de cette espèce, envoyé du Brésil au Musée de
Berlin; c'est probablement le même squelette que Dalton a figuré dans son grand
ouvrage, section: Die Phoken und Lamantine, Pl. 3, fig. 1 et 1 a , mais qu'il désigne
simplement comme appartenant à une espèce nouvelle de Phoque du Brésil; ce
squelette long environ de quatre pieds et demi, depuis le bout du museau jusqu'à
l'extrémité de la queue, appartient, comme on peut le présumer par ces dimensions,
i\ un individu à l'âge moyen. Un jeune individu de l'Otarie à crinière, originaire des
lies Malouines, a été figuré par Lesson et Garnot, sous le nom d'Otaria molossina:
"Voy. de la Coquille, Zoologie Atlas, Pl. 3. Il faut peut-être encore rapporter à cette
espèce la très-jeune Otarie du détroit de Magellan, décrite par Shaw, sous le nom
de Phoca llavescens; voyez Gen. Zool., I, II, p. 260, PI, 73,
Le crâne de cette espèce se reconnaît à sa forme carrée et trapue; tous les os qui
le composent sont assez vigoureux, notamment la mâchoire inférieure et les arcades
zygomatiques; les apophyses latérales des frontaux sont très-larges; le palais est assez
profondément excavé dans toute sa longueur; enfin le bord postérieur du palais se
trouve tout à fait rapproché des crochets ptérygoïdiens. Cette espèce, que l'on n'a
observée jusqu'à présent qu'à la pointe méridionale de l'Amérique, parvient, suivant
les récits des voyageurs, à une taille de vingt pieds et davantage; mais à juger des
crânes d'adultes, dont la longueur n'excède guère 16 pouces, il parait que ces indications
sont exagérées. Les poils du cou de cet animal sont plus longs que ceux
des autres parties du corps et forment une espèce de crinière; mais on ignore, si ce
caractère est propre aux deux sexes ou s'il ne se trouve que dans les mâles P).
On sait que Steiler, Nov. Comm. Petr., II, p. 360, a décrit sous le nom de Lion
marin (Leo marinus), une Otarie de grande taille, à poils ras et de couleur rousse,
observée par lui dans les parages septentrionaux du grand Océan pacifique; mais
cette Otarie n'ayant pas été vue en nature depuis par aucun naturaliste, il était
impossible de constater avec certitude, si elle est identique avec le grand Lion
(1) Le crâne du soi-disant Lion marin, décrit par Pallas, Zoogr., X, p. 106, n". 1, se trouve aujourd'hui
dans les galeries du Musée des Pajs-Eas, mais ce crâne ne provient pas du Lion marin de Forster et de Pernetty;
c'est au contraire celui du Lion marin d'Anson, Toyage round the world, p. 100 avec flg., du Loup maria de
P e r n e t t y , voy., Tome II, Pl. 9, fig. I, p. 445 et suiv., du Lion marin de Dampier, voy. I, p. 118, ou du
Phoca leonina, Linn., Sjst., XII, p. 55, n°. 2 , appelé plus proprement par Molina, Chili, trad, allem., p. 248,
Phoca elephantina. C'est aussi l 'éléphant marin dontPéron, voy., II, chap. 23, a donné une excellente monographie,
et le Phoque des Patagons, Fr. Cuvier, Mém. du Musée, XI, Pl. 14, n". 2 , d, e, f , (jeune individu).
Le crâne de l'adulte a été figuré par G. Cuvier, Ossem. foss. V, I, Pl. 18, fig. 1: par Fr. Cuv., Mém. du
Musée, XI, Pl. 14, n». 1, a, Ij, c, sous le nom de Macrorhin, et par M, de Blainville, Pl. V, fig, 5.
(2) Il paraît qu'il n'existe dans aucune collection des dépouilles de cette espèce. J'en ai vu un mâle vivant
dans une ménagerie ambulante, il y a une vingtaine d'années; mais j'ignore ce qu'il est devenu. Cet individu
se rapportait en tout point à la figure grossière, donnée de cette espèce par Pernetty.
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marin des mers antarctiques ou si elle en diffère par l'espèce. Pérou, Voy., H, p. 40,
sépare ces deux espèces sans avoir vu ni l'une ni l'autre, et sans établir leurs caractères
distinctifs, conférant au Lion marin de Steiler le nom d'Otaria jubata. Cuvier,
Règne an, 1, p. 70, les réunit sous le nom d'Otaria jubata. Pennant, Syn.^ p. 534,
n°. 389, et Pallas, Zoogr., I, p. 104, n°. 36, sous celui de Phoca leonina; Nilssou est
indécis sur ce point, mais le professeur Müller, dans les additions qu'il a données au
mémoire de Mr. Nilsson, ( voir Wiegmann, Archiv, 1841, I, p. 330, note), décrit le
crâne d'un individu adulte du Lion marin de Steiler, rapporté du Camtschatka par
Mr. de Chamisso, et il établit, d'après ce crâne, les caractères distinctifs entre le
crâne du grand Lion marin des mers antarctiques et celui du Lion marin de Steiler,
auquel il confère le nom d'Otaria Stelleri, nom déjà antérieurement proposé par Lesson,
Diet, class., XIII, p. 420, pour désigner cette espèce. Cependant, ni Nilsson ni
Müller ne se sont doutés que ce même crâne avait été figuré, il y a presque une vingtaine
d'années par Pander et Dalton, 1. c.. Pl. III, fig. d, e et / , sous le nom de crâne du
Lion marin de Steiler ou Phoca jubata.
Cette espèce dont nos voyageurs ont rapporté les dépouilles du Japon, se distingue du
grand Lion marin à crinière par des caractères tirés de la conformation du crâne et assez
faciles à saisir. Tous les os qui le composent, particulièrement la mâchoire inférieure et
l'arc zygomatique, sont t)eaucoup moins gros et moins vigoureux; le crâne en général est
moins large, notamment à la partie faciale et près des apophyses latérales des frontaux,
et il offre une forme beaucoup plus allongée. L'échancrure palatine, tantôt en arc
tantôt en ogive, est beaucoup plus profonde, de sorte qu'elle se trouve au milieu de
la distance comprise entre la dernière molaire et les crochets ptérygoïdiens; enfin la
sixième molaire de la mâchoire supérieure est sujette à tomber à l'époque de l'apparition
des dents permanentes. Le squelette de cette espèce, comparé à celui du Lion
marin à crinière, ne présente pas de différences par rapport au nombre et à la conformation
des os qui le composent; on remarque seulement que tous les os sont moins
robustes. Quant aux parties extérieures, il parait que ces deux espèces offrent entre
elles les plus grands rapports et qu'il est même difficile de distinguer entre eux,
les jeunes individus sans avoir préalablement examiné les crânes. Il paraît cependant,
que les vieux mâles de l'Otarie de Steiler ne sont jamais pourvus d'une crinière
aussi développée que l'Otarie à crinière ('-; le mâle à peu près adulte que nous
possédons de cette première espèce a, il est vrai, les poils du cou un peu plus lonn-s
que ceux des autres parties, mais ils sont loin de former une crinière comme dans
le Lion marin à crinière. L'Otarie de Steiler parvient, suivant les indications de
Steiler lui-même, p. 360, à une taille du double plus forte que celle de l'Ours marin;
c'est à dire à une longueur de 12 à 13 pieds, mesuré depuis le museau jusqu'à
( l ) ]\ïalhcureuscment Steiler n'a pas précisément indiqué la longueur des poils du cou de sou Lion marind
u reste, en les comparant dans un sens général aux poils qui forment l.i crinière du Lion terrestre, il ne
s'ensuit pas encore que Sieller ait voulu dire qvie ce Lion marin soit pourvu d'une crinière aussi longue,
aussi toufl'uo que le Lion terrestre. Steiler, 1. c. p . 360, s'exprime à cc sujet dans les termes suivans: »Foeniellae
maribus breviores et graciliores sunt, glabro collo donantur, rigidis et crispis pilis, quibiis mas gaudet
d e s l i t u u n t u r , " et plus bas, p. 361: »quod praeter colorem et magnitudinem animal hoc praecipue ab ursis
ninrinis distinguit, et lconi,s nomen coneiliavit, dense positi suriecti nndulati pili sunt, colli perlpheriain aiigentes.
nec exignani Tormae pulchritndinem allerentes, quales et in leone terrestri mare ccrnnntur."