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LE CACHALOT. (PUYSETER). On sait qu'il LI'exisle qu'une seule espèce de Cachalot,
à laquelle on a réservé le nom de Cachalot à grande tête. On la désigne nu Japon sous
le nom de M a k k o -Ku z i r a ; mais les baleiniers japonais distinguent trois variétés de
Cachalots, qui cependant ne diiTèrent entre elles que par la taille. Les plus grands
portent en longueur totale 12 h i r o (16,180 mètres); les plus petits n'oUVcnt que six
à sept h i r o (9,09 à 10 , 603 mètres). Les auteurs japonais rapportent du Cachalot
que sa couleur grise tire souvent sur le rougeâtre, qu'il a des dents très-grosses,
ressemblant aux cornes des jeuues taureaux et qu'on les travaillejà l'instar de l'ivoire,
que sa chair ne vaut rien, mais qu'il offre une huile abondante et meilleure que
celle des autres Cétacés. C'est de cette espèce que vient l'ambre-gris, appelé au
Japon Ke-fun, ce qui signifie excrémens de Baleine. Les Cachalots voyagent en
troupes plus ou moins nombreuses.
BALÂENOPTERA ARCTICÂ. Cette Baleinoptère dont le nom japonais est Iwasi-
K u z i r a , appartient au nombre des espèces très-rares au Japon. On trouve, dans un
ouvrage japonais sur les Cétacés, la figure et la description d'un jeune individu,
échoué le 6 Mars 1760 snr les côtes de la province Kii. Cet individu, long de
7,636 mètres, offrait une teinte noire; son ventre était blanchâtre et les côtés étaient
ornés de taches blanches. Il se distinguait des autres Baleinoptères par des nageoires
pectorales plus courtes, ainsi qne par une tête plus petite, plus étroite et en conséquence
plus pointue. L'auteur japonais auquel on doit la description de cet individu,
croit qu'il s'était égaré sur le rivage en cherchant à éviter les attaques des
Orques (Sakamata). On sait en effet par les observations de Steller, de Tilesius et
d'autres naturalistes, que les Orques aiment à faire la chasse aux Baleines. Les aut
e u r s japonais font encore mention d'une Baleinoptère apelée Katsuwo-Kuzira,
parcequ'elle ressemble, A leur dire, au thon, dont le nom japonais est Katsuwò;
mais les indications contenues dans leurs ouvrages sur cette Baleinoptère sont si' vagues,
qu'il est impossible de déterminer au juste cette espèce qui, du reste, ne par
a î t pas différer de la Baleinoptère arctique. Elle atteint, à leur dire, une longueur
t o t a l e d'environ trente pieds, et elle a été observée, dans toutes les saisons, dans les
mers du Japon.
Nous concluons ce travail en faisant observer qu'il n'existe pas la moindre trace au Jap
o n, de l'animal curieux décrit par Steller sous le nom de L ama n t i n boréal, (Rytina
S t e l l e r i , Illiger), et qu'il n'en est pas non plus fait mention dans les ouvrages d'hist
o i r e naturelle chinois ou japonais. On peut consulter notre critique des indications
fournies par les naturalistes sur cet animal, elle est insérée dans le premier fascicule
de notre ouvrage intitulé: Abbandlungen ctc.