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d'entre elles l'épithète de réticulaire. Le plastron n'a pas une ëtondue considérable;
ses parties libres sont à-peu-près semblables, mais un peu tronquées aux
deux bouts. Les pattes sont larges et fortement palmées; la queue est de médiocre
grandeur. La tête est petite, courte, conique et le bout de la mâclioire supérieure
faiblement échancré. La peau est lisse sur la tète, mais granulée sur les membres,
excepté aux pieds où elle est munie de grandes écailles. La couleur du fond est
d'un beau Tert olivâtre; celle du plastron est jaune. La tète, le cou et les pieds
sont ornés d'un grand nombre de raies longitudinales jaunes bordées de noir, qui
deviennent plus larges vers les parties inférieures, passent sur les côtés de la téte
en bandes obliques et paraissent souvent sur cette partie en taches arrondies, tandis
que les dessins du cou sont en fer-à-cheval. Des raies de la même couleur entrelacées
en tous sens traversent la carapace; elles sont accompagnées d'autres raies
plus obscures, qui bordent assez souvent les lames. Des taches noires, grandes et
ovales se trouvent sur les sutures de la face inférieure des lames marginales ; celles
du plastron sont quelquefois noires au centre.
Les variétés nombreuses qu'on pourrait signaler, sont peut-être dues aux différences
sexuelles ou bien à l'âge des individus. L'adulte a les couleurs et les stries
très-faiblement prononcées ; les premières varient tellement par leur plus ou moins
de pureté, par leur distribution et par les nuances fugitives, qu'il serait fastidieux
de les indiquer.
La figure que Daudin <•) donne de cette Emyde est mauvaise, cependant reconnaissable;
il paraît aussi que, dans la description, cet auteur a confondu cette espèce avec
la suivante, erreur commise plus tard par plusieurs naturalistes; nous ne pouvons non
plus décider à laquelle des trois espèces voisines on doit rapporter le Test, scripta
de Schôpff P), le T. rubr ivent r i s de Leconte P' et l'Emys decussata de Gray
Nous devons aux soins de Mr. le professeur Troost à Nashville une série de vingt
individus de cette espèce. Les plus grandes des carapaces portent neuf pouces; nous
en avons également reçu par les soins du prince de Musignano qui sont de la Pensylvanie.
Il parait que l'Emys ser rat a est répandue dans toute l'étendue des États-Unis.
18 ESP. EMYDE RÉTICULAIRE. EMYS RETICULARJA.
Daudin a figuré le plastron de cette espèce, qu'il serait facile de confondre avec
la précédente, tant elles se ressemblenl. Ayant obtenu un assez grand nombre de
sujets originaires de la rivière Tennessy, nous sommes à même de pouvoir fournir aux
naturalistes des indices plus précis, qui servent de moyen pour distinguer plus nettement
ces deux espèces voisines. La rét iculai r e a la carapace plus bombée, même
plus élevée vers le dos qui offre une carène très-prononcée, dont les lames sont
souvent dessinées en bosse ou en pyramide; les plaques marginales antérieures sont
plus petites; l'impaire est très-exiguë; les angles des postérieures sont plus saillans
(1) Jlist. nat. d. Rept. Toi. 2. pl. 21. fij. 1 et 2. p. 144.
(2) nist. testuil. pl.
(3) Lyceum New York toI. 3. p. 101,
i^i) Synopsis pag. 28,
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et fortement dentelés en scie; le plastron est plus étroit et le bord des mâchoires
entier. La teinte jaune forme sur la tête une large bande médiane; une grande tache
en forme de fer de hache existe derrière l'oeil, et trois taches en oeil se trouvent
sur la mandibule inférieure. La couleur du fond de la carapace est un vert-olivâtre
très-pâle; des lignes nombreuses jaunes et bordées de noir la traversent en plusieurs
directions; elles s'entrelacent, se croisent et forment tantôt des taches en oeil, tantôt
un réseau à mailles larges et irrégulières. Au lieu de taches noires, qui ornent le
bord inférieur des plaques marginales chez la précédente, se trouvent dans celle-ci
des taches annulaires, souvent oblongues, même confondues ou se présentant en bandes
larges et arquées.
19 ESP. EMYDE GÉOGRAPHIQUE. E31YS GEOGRAPHJCA.
Mr. Lesueur a décrit dans les Annales de l'Académie de Philadelphie O, une Emyde
du lac d'Erie qui ressemble encore plus à la précédente, que celle-ci à l'Emys
serrata. Le Musée des Pays-Bas possède un bon nombre d'individus de cette tortue
originaires de la province Tennessy. En la comparant avec l'Emys ret iculaire on
ne peut manquer d'observer, qu'il existe seulement une très-légère dilférence entre
ces animaux; peut-être n'est-elle due qu'au sexe: cette affinité est d'autant plus
frappante vu qu'il s'en trouve une semblable entre les Trionyx subplanus et stell
a t u s , comme entre les Emys couro et trijuga.
La forme des deux boucliers, la teinte générale, la distribution des couleurs et
des lames, les éehancrures du plastron, sont absolument les mêmes dans ces deux
espèces; mais la téte de la géographique est presque une fois plus large et plus
grosse que celle de son congénère; il parait que les trois grandes taches de la gorge
sont plus dilatées par suite de cet élargissement de la téte, attendu qu'il ne reste de
ces taches que les bords et quelquefois seulement un vestige au centre. La dénomination
spécifique imposée par Lesueur, a été changée par Mr. Gray P' en celle de
L e s u e u r i i ; l'Emys vittata du même auteur appartient probablement à l'une
des trois espèces voisines; taudis qu'il faudra comparer de nouveau l'Emys concinna
de Leconte W avant de pouvoir lui assigner une place dans les synonymies de ces
mêmes espèces.
20 ESP. EMYDE SCORPION. EJlIYS SCORPIOIDES.
Nous avons maintenant sous les yeux des Emydes, dont les formes se rapprochent
de plus eu plus des Tortues de terre par leur carapace remarquablement bombée,
mais qui tiennent au prototype par tous les autres caractères. Celle du présent article
est une des espèces les plus remarquables. La carapace dans l'adulte est plus
oblongue que chez aucune autre Emyde, mais très-bombée; les lames dont le dos
est couvert ont peu d'étendue: elles sont lancéolées, à première lame étroite et à
(') Yol. 1. pl. 5. paj». 86.
(2) Syiiops. piij. 31.
(=) Ibiil. paj;. 28.
C') Annals of ihc Lyccum of New York 3. pa;;. 106, — CuTÎer Règne animal 2. pag. 11, — Guérin Iconographie
liept. pl. 1. r,g. 2.