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premières sont fondues et ne forment qu'une seule pièce, assez grande et grosse, et
pourvue de chaque côté d'un grand trou pour le passage des nerfs et des vaissaux du
cou; l'apophyse épineuse de cette pièce est très-large mais dirigée en arrière, et divisée
en deux pointes par une profonde échancrure. La troisième vertèbre est mince et
cachée en grande partie sous la pièce dont nous venons de parler. La quatrième et
la cinquième sont libres et minces comme la précédente. La sixième est un peu plus
forte que celle-ci et son apophyse transversale est plus prolongée. La septième enfin
est du double plus forte que la pécédente, et son apophyse transversale oITre la même
longueur que celles de la première vertèbre dorsale. C'est à cette apophyse que
s'attache, de chaque côté, au moyen d'une articulation assez longue et semblable k
celle des côtes, un petit os applati, de forme conique, et long environ de quatre à
cinq lignes. Nous ignorons, si cet os, semblable à celui qu'on observe sur la neuvième
vertèbre cervicale de l'Ai, mérite d'être regardé comme une première côte
rudimentaire et libre; car, dans ce cas, le nombre des vertèbres cervicales se réduir
a i t à six.
Omettant cette côte rudimentaire, il existe treize paires de côtes complètement
développées, Les cartilages des premières six paires sont ossifiés, mais ce ne
sont que les trois paires antérieures qui s'attachent aux parties solides du sternum;
la quatrième paire se réunit aux cartilages provenant des apophyses postérieures du
sternum; la cinquième jusqu'à la huitième s'attachent entre elles au moyen de leurs
cartilages plus ou moins ossifiés; les autres côtes sont libres, et il parait même que
la dernière est suspendue, comme dans le marsouin commun, dans les chairs, et qu'elle
n ' a t t e i n t pas la vertèbre correspondante, que nous regardons en tout cas comme
treizième et dernière vertèbre dorsale. Les vertèbres lombaires sont au nombre de
quatorze; celles de Sa queue, caractérisées par les petits os en V représentant les
apophyses épineuses inférieures, sont au nombre de vingt-neuf. Toutes ces vertèbres
ont une grande ressemblance avec celles du marsouin commun; mais leurs apophyses
sont en général plus larges, et les épineuses en outre moins hautes.
Le sternum consiste en une seule pièce, séparée au milieu dans notre individu, par
une suture qui s'efTace probablement avec l'âge, comme cela a lieu dans le marsouin.
Cette pièce osseuse offre, par-devant, une échancrure en forme de croissant; par
derrière elle se rétrécit brusquement pour se prolonger en deux apophyses.
Les os des extrémités antérieures, comparés à ceux du marsouin, présentent également
quelques légères dilTérences, vu que le bord supérieur de l'omoplate est
beaucoup moins arrondi, que l'humérus est un peu plus long, et que les os du bras
sont plus larges et plus vigoureux.
Nous terminons notre description de cette espèce par l'observation que l'individu
qui nous a servi de modèle, doit être regardé comme se trouvant à l'âge moyen,
quoiqu'il ait probablement acquis à-peu-près le terme de sa croissance. La présence
des deux trous latéraux de l'occipital, tendus par une simple membrane (voir
Pl. 5 , fig. 3), et celle de la suture du sternum peuvent servir à prouver cette assertion.
Le nom japonais de cette espèce est Namino- iwo, ce qui signifie poi s son des
v a g u e s , dénomination emprimtée à l'habitude qu'ont ces animaux comme les Dauphins
en général, de se faire, pour ainsi dire, glisser de temps en temps à la surface
des flots. L'huile que fournit celte espèce est excellente.
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LE DAUPHIN A TÊTE RONDE. (DELPiim„s GLOBiciîrs).
Pl. XXVIL
L'existence de cette espèce dans l'Océan pacifique septentrional a déjà été constatée
par le capiteine Delavitte, qui en a envoyé un crâne en Angleterre O Un
individu de cette espèce ayant échoué, en Octobre 1827, près de Nagasaki, Mr de
Siebold l'a fait dessiner sur le vivant, par Mr. de Villeneuve, et nous en a rapporté
le squelette complet. Cet individu, très-jeune encore, portait à-peu-près cinq pieds
et demi en longueur totale, son poids était de 73 kilogrammes. En comparant ce
squelette aux nombreux échantillons que nous possédons de cette espèce, et qui
proviennent d'une troupe de dauphins, échouée en Zéelande en 1824, nous avons
acquis la certitude, que ce dauphin du Japon ne dilïère nullement de ceux de nos
mers. Nous avons figuré, pour mieux faire apprécier cette assertion, le crâne de cet
individu du Japon, PL XXVI l , fig. 2 et 3; la figure 4 représente, de grandeur natur
e l l e , une partie des mâchoires, portant la quatrième à la neuvième dent La
figure de l'animal même. Pl. XXVII, fig. I , présente à la vérité, quelques différences en
la comparant aux individus adultes observés sur les côtes d'Europe ; mais ces diflFérences
sont si légères que nous n'hésitons pas de les regarder comme individuelles ou
dues au très-jeune âge de notre individu. Elles consistent principalement dans la
iorme du front, qui est un peu moins bombé, et dans celle des nageoires pectorales
qui sont un peu plus larges que d'ordinaire. Nous regardons cette dernière différence
comme individuelle, et attribuons la première au jeune âge, oii le lard, qui produit
cette forme globuleuse de la téta, n'a pas encore acquis toute son étendue
Nous renvoyons pour les détails relatifs au nombre des os du squelette de cette
espèce à notre ouvrage intitulé Abhandlungen, I , p. 33.
Les japonais désignent cette espèce sous le nom de Goto, mais ils en distinguent
trois variétés. La première, leur Naisa-gotô est celle dont nous avons donné la
figure. La deuxième, le S iho-got ô est de couleur pourpre, elle a une tache blanche
derrière la nageoire dorsale, et la mâchoire inférieure est pourvue de plusieurs
phs. La troisième, l'Ohonan-Gotô, offre, dit-on, une gueule plus spacieuse, et
un museau plus large; sa couleur est noire.
PL. 25.
Fig. 1. représente l'individuda Delpliinaptère noir, observé
au Japon.
» 2. la portion antérieure du crâne de cet individu
avec les dents, de grandeur naturelle.
P l . 26.
Fig. 1. cr.îne du Delpliinaptère noir, vu en dessus.
» 2. crâne vu de côté.
» 3. idem, vu par derrière.
» 4. extrémité antérieure gauche, vue du côté extérieur.
» 5. sternum, vu par devant.
» 6. vertèbres du cou, vues par derrière.
Fig. 7.
» S.
Fig. 1.
» 2.
« 3.
» 4.
première vertèbre lombaire, vue par derrière,
idem, vue de côté.
(Toutes les figures de cette planche sont réduites
à la moitié de la grandeur naturelle).
PL. 27.
représente l'individu du Dauphin à tête bombée,
observé au Japon.
crâne vu en dessus (réduit à un tiers delà grandeuinaturelle).
idem, vu de côté, (idem).
portion des mâchoires, comprenant la quatrième
jusqu'à la neuvième dent, (de gi-andeur naturelle).
(1) Voir Proceedings of the Zoological Society, 1833, p. 65.
MAWMTFFENES MARINS.
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