APERÇU GÉNÉRAL E ï SPÉCIFIQUE
SUK LES
MAMMIFÈRES
QUI HABITENT LE JAPON ET LES ILES QUI EN DÉPENDENT,
C . J. TEMMI l l iCK.
i
iiiid
I im
I
!
F a i r e mention des productions naturelles de l'empire du Japon (Nippon), suffit déjà
pour captiver l'attention et éveiller l'intérét qu'on est naturellement porté à ressentir
pour les recherches, dont le but esl la connaissance plus parfaite des êtres répandus
à la surface de notre globe. L'empire du Japon est, sous ce point de vue, une terre
de prédilection qui a souvent fait l'objet des désirs curieux des naturalistes, mais
qui n'a pu fournir jusqu'ici que bien peu de matériaux pour la faune des diverses
contrées du globe, et dont on ne connaissait qu'un nombre très boraé d'objets, qui
pussent servir à l'ornement de nos musées. Quoique celte contrée ait été assez bien
explorée par les savans et les naturalistes indigènes, elle se trouvait naguère encore
moins connue en Europe, par ses productions, du domaine des sciences naturelles que
ne l'est l'empire chinois: elle se trouve, bien plus que cette dernière, défendue contre
la curiosité des étrangers par des lois antiques, par des coutumes consacrées depuis
des siècles, et dont la rigoureuse observance n'a été adoucie ni par le temps, ni même
par le besoin de modifier les anciennes institutions sociales. Les interdictions et les
lois prohibitives en vigueur dans ce pays suffisent, à elles seules, pour le faire isoler
du reste du monde civilisé. Ces entraves mises, par la main des hommes, comme un
rempart à l'avancement des sciences, ont pu se maintenir jusqu'à nos jours, par l'auxiliaire
puissant que leur présente la position géographique de cet empire, reculé,
comme il l'est, à l'extrémité orientale de l'Asie, et se trouvant entouré de vastes mers
dangereuses, ou de détroits peu explorés qui les séparent de peuples bien moins civilisés
que les Japonais; car, ces tribus nomades, disséminées sur une vaste portion de
l'Asie septentrionale, n'ont pu inspirer aucune sympathie à cette nation éclairée mais
1