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Une peau plate à laquelle les quatre membres se trouvaient eneore adhérants, mais
qu. manque de téte, et que j'ai fait rétablir pour le musée, fournit pour mesure
aprox.mat.ve uue ongueur totale de 19 à 20 pouees, sur laquelle la queue prend euv.
ron 3 pouces 5 l.gnes. ^ J'I-UU LUM.
de Siebold a obtenu les peaux de cette espèce de Matimaja, chef-lieu de la
province de Jezo; elle est commune dans toutes les îles Kuriles et son nom iaponais
est Jezo ten. j"lJ"iitii!.
PUTOIS ITATSI (1). (Mdsteiì HAXSI).
Pl.. VII, fig. 1 et 2.
Cette espèce est de la taille de notre putois d'Europe, auquel elle ressemble par
es formes totales; mais son pelage différemment colorié est constamment et d L
toutes les saisons beaucoup plus court. Elle est très commune dans toutes les îles
du Japon, ou elle v.t à la manière de nos espèces européennes., et se nourrit de sou!
r i s , d oiseaux même de crustacés et de poissons, ce qui fait qu'on la trouve indistinctement
dans les champs comme le long des ruisseaux. Nous lui avons conservé
X - dlTé. ' dans so^
Le pelage d'hiver, quoique ne différant pas remarquablement par la couleur de
celu. d'été, est toutefois facile à reconnaître par le plus de longueur des p o t soyelx
et une p us grande abondance de poils laineux; la queue est surtout mieux fournie de
longs poils pendant la saison hybernale, et se montre sous une apparence plus ^réle
en été, vu le peu de longueur qu'ont alors les poils de cette partie
La fourrure d'hiver est couverte d'un feutre cendré à pointe terminale légèrement
roussâtre, ces poils laineux sont totalement cachés par le pelage soyeux roux
brunâtre et lustré qui recouvre généralement toutes les parties supérieures et latérales
du corps des membres et de la queue; cette couleur prend une teinte légèrement
grisâtre a la nuque et se montre sous une nuance plus grise sur les parties
supérieures de la tete et aux quatres extrémités, tandis que du brun foncé colore
lorbi e des yeux et le museau, et que la lèvre supérieure est peinte d'une lar^e
moustache dun blanc pur; les côtés de la téte, le menton et la gorge sont d'^n
cendré clair. Le dessous du corps est d'un roussâtre clair
Le pelage d'été, de moitié moins long que celui d'hiver, est généralement d'une
teinte brune, et le feutre rare et court dont la peau se trouve couverte est cendré
ce qu. fait que toutes les parties sont alors d'une teinte brune plus ou moins ternele
dessous du corps est toujours plus pâle que les parties supérieures, La large moustache
blanche est constante dans toutes les saisons de l'année
Chez les jeunes, le pelage est cotonneux, court et dépourvu de tout lustre La
teinte de toutes les parties supérieures est d'un brun terne et en dessous d'un bruncendré.
La moustache blanche existe dès la première année, quelques individus ont
une grande tache blanche à la poitrine et au menton.
(1) Celle espace est ponée par erreur sur noire planel.e sous le nom de Muslela nalsi.
Longueur de l'adulte à l'état parfait ; du museau au bout de la queue de 19 à 20
pouces dont le membre de la queue prend 5 pouces 6 lignes; distance du bord antérieur
des yeux à la pointe du nez 10 lignes.
Le musée en a reçu un grand nombre d'individus dans les états d'âge et de mue
différents.
Le manuscript de Mr. de Siebold fait en outre mention d'un autre animal du
même genre que les précédents, désigné par les Japonais sous le nom de Tomatsu,
qui se montre moins communément, mais qui doit avoir le même genre de vie. La
notice est bornée ù ces peu de mots, et nous n'avons pas encore obtenu la dépouille
d'une marte de ce nom.
L O U T R E VULGAIRE. (LUTSA VIILSARIS.)
Les dépouilles nombreuses reçues du Japon servent à constater l'identité de l'espèce
de ce pays avec notre loutre commune k toute l'Éurope ; la comparaison du squelette
et de ces différentes parties donnent absolument les mêmes résultats; ils servent de
preuve que notre loutre habite également une grande partie de l'Asie, oii elle est
répandue jusqu'aux Kouriles.
L a loutre est fort commune au Japon, où elle vit sur les bords des rivières et le
long du littoral maritime. On la poursuit assidûment comme objet de trafic, vu que
plusieurs milliers de peaux sont annuellement exportées par les marchands Chinois qui
viennent se pourvoir de cette pelleterie dans les ports de mer du Japon. Les peaux
originaires des provinces septentrionales de l'Empire et celles des iles Kouriles sont
plus grandes, et vu la finesse de la fournie, d'un prix plus élevé que celles des
provinces méridionales. On ne saurait disconvenir également qu'en comparant la
qualité de la robe d'une loutre du Japon avec celle provenant de sujets de l'Europe
centrale, on n'y découvre quelque légère différence pour la finesse, le moelleux et
l'abondance de la fourrure soyeuse; toutes ces qualités sont en faveur des dépouilles
originaires du Japon; aussi sont-elles plus estimées par les marchands russes qui les
payent à raison de 19 à 20 francs, tandis que les peaux de la loutre d'Europe sont
loin de valoir ces prix en Russie.
Les Japonais donnent à la loutre le nom de Kawa-uso.
L O U T R E MARINE. (EI^TDRIS MARINA.)
Cet animal dont la dépouille superbe fournit au commerce la pelleterie la plus
précieuse et la plus renommée qui existe parmi les fourrures de prix, devient annuellement
plus rare dans les lieux où ou le trouvait jadis dans une telle abondance,
que du temps de Stcller de 1740 à 1750, l'équipage d'un seul navire en avait tué
800 individus dans une campagne. De nos jours il arrive rarement qu'un bâtiment
russe ou américain, équipé pour le trafic des pelleteries, puisse s'en procurer un très
petit nombre d'individus; plusieurs pécheurs de phoques retouruent même de leurs
expéditions sans avoir pu capturer une seule Loutre marine.
11 parait que ce singulier animal qui forme dans l'ordre méthodique le passage des