1 2 0 INSECTES HÏMÉNOl'TÈRES.
une coulisse sous l'anus. Les palpes maxillaires sont toujours
composées de six articles ("), et les labiaux de
quatre ('). Ceux-ci sont toujours plus courts; les quatre
ailes sont toujours divisées en cellules nombreuses. Cette
tribu compose le genre
DES TENTHRÈDES , de Linnoeus.
( t e n t i i r e d o . )
Leur abdomen cylindrique, arrondi postérieurement, composé
de neuf anneaux, tellement uni au corselet, qu'il semble
n'en être qu'une continuité ; leurs ailes qui paraissent comme
chiffonnées ; les deux petits corps arrondis, ordinairement colorés,
en forme de grains, que l'on observe derrière l'écusson,
et leur port lourd, les font aisément reconnaître. La forme et
la composition des antennes varient. Leurs mandibules sont
fortes et dentées. Les extrémités de leurs mâchoires sont presque
membraneuses, ou moins coriaces que leur tige ; leurs
palpes sont filiformes ou presque sétacés, de six articles('). La
languette est droite, arrondie, divisée en trois parties, doublées,
et dont l'intermédiaire plus étroite ; sa gaine est ordinairement
courte; ses palpes, plus courts que les maxillaires,
ont quatre articles, dont le dernier presque ovalaire ('). L'abdomen
de la femelle offre à son extrémité inférieure une double
tarière mobile, écailleuse, dentelée en scie, pointue, logée
entre deux autres lames concaves, et qui lui servent d'étui.
C'est avec le jeu alternatif des dents et de la tarière qu'elle fait
I.,) IM. loS, ig. 3,;.
¡c) Pl. loS, (ig. et 5 b, t
(6J Pi. loS, (ig. .-.e.
M fl. -.oS, Cg. 5 e.
FAMILLE DES POKTE-SCIE. 12 1
successivement dans les branches ou diverses autres parties
des végétaux, de petits trous, dans chacun desquels elle
dépose un oeuf et ensuite ime liqueur mousseuse, dont l'usage
est, à ce que l'on présume, d'empèchei- F ouverture de se fermer.
Les plaies, faites par les entailles de la scie, deviennent de
plus en plus convexes, par l'augmentation du volume deTreuf.
Quelquefois même ces parties prennent la forme d'une galle,
tantôt ligneuse, tantôt molle et pulpeuse, semblable à un petit
fruit, selon la nature des parties végétales offensées. Ces tumeurs
forment alors le domicile des larves qui y vivent, soit
solitaires, soit en compagnie- Elles y subissent leurs métamorphoses,
et l'insecte y pratique, avec ses dents, une ouverture
circulaire, pour sa sortie. Mais, en général, ces larves se tiennent
à découvert sur les feuilles des arbres et des plantes, dont
elles se nourrissent. Par la forme générale de leurs corps,
leurs coideiu-s, la disposition extérieure de leur derme, le
nombre considérable de leurs pattes, ces larves ressemblent
beaucoup aux chenilles, et ont aussi été nommées fausses chenilles)
mais elles ont dix-huit à vingt-deux pieds, ou n'en otirent
que six, ce qui les distingue des chenilles, où le nombre
de ces organes est de dix à seize. Plusieurs de ces fausses
chenilles se roulent en spii'ale, d'autres ont le derrière de leur
corps élevé en arc. Pour se transformer en nymphes, elles filent,
soit dans la terre, soit en dehors, sur les végétaux où elles
ont vécu, une coque ; elles y restent souvent plusieurs mois de
suite, l'hiver même, dans leur premier état, et ne passent à celui
de nymphe que peu de jours avant de devenir mouche hscie.
M. Dutrochet, correspoTidaiit de l'Académie des sciences, a
publié dans le Journal physique des observations sur le canal
alimentaire de quelques-uns de ces insectes.
Dans les uns , dont tes antennes n'ont clans phisieni-s que neuf ar-
INSF.CTES. * ' tb