
 
		Il  ii.  
 '  INSECTES  NEVROPTÈRtS.  
 rean  avec  elle,  fait  sortir  l'extrémité  antérieure  de  son  corps  
 lorsqu'elle  marche,  ne  quitte jamais  sa  maison,  et  y  rentre  volonlairement  
 lorsqu'on  l'en  retire  de  force  et  qu'on  la  laisse  à  
 sa  portée.  
 Ces  larves  sont  allongées,  presque  cylindriques,  ont  la  tète  
 écailleuse,  pourvue  de  fortes  mandibules  et  d'un  petit  oeil  de  
 chaque  côté,  six pieds,  dont  les  deux  antérieurs  plus  courts  et  
 ordinairement  plus  gros,  et  les  autres  allongés.  Leur  corps  est  
 composé  de  douze  anneauji,  dont  le  quatrième  a,  de  chaque  
 côté,  dans  le  plus  grand  nombre,  un  mamelon  conique;  le  
 dei nier  se  termine  par  deux  crochets  mobiles.  On  voit  aussi,  
 dans  la  plupart,  deux  rangées  de  filets  blancs,  membraneux  et  
 très  flexibles,  qui  paraissent  être  des  organes  respiratoires.  
 Lorsque  ces  larves  veulent  se  transformer  en  nymphes,  elles  
 fixentàdifférenscorps,  mais  toujours  dans l'eau,  leurs  tuyaux,  
 en  ferment  les  deux  ouvertures  avec  une  porte  grillée,  dont  la  
 forme,  de  même  que  celle  du  tuyau,  varie  selon  les  espèces.  
 Elles  ont  soin  d'arrêter  leur  demeure  portative  de  manière  
 que  l'ouverhu-e,  située  au  point  d'appui,  ne  soit  point  bouchée. 
   
 La  nymphe  a,  en  devant,  deux  crochets  qui  se  croisent,  et  
 forment  l'apparence  d'un  nez  ou  d'un  bec.  Elle  s'en  sert  pour  
 percer  une  des  deux  cloisons  grillées,  et  en  sortir  lorsque  le  
 moment  de  sa  dernière  transformation  est  arrivé.  
 Immobile  jusqu'alors,  elle  marche  ou  nage  maintenant  avec  
 agihté,  au moyen  de  ses  quatre  pieds  antérieurs  qui  sont  libres  
 et  pourvus  de  franges  de  poils  serrés.  Les  nymphes  des  grandes  
 espèces  sortent  (out-à-fait  de  l'eau  et  grimpent  stu'  différens  
 corps,  où  s'opère  leur  dernière  mue;  les  petites  se  rendent  
 simplement  à  sa  surface  et  s'y  transforment  en  insectes  
 ailé.s,  à  la  manière  des  cousins  et  de  plusieurs  lipui,lires;  leLUancienne  
 dépouille  leur  seri  de  bateau.  
 l'AMII.LE  DES  PI.ICIPENNES.  Il l  
 Les  unes  ont  les  ailes  InTérieures  évidemment  plus  larges  que  les  supérieures, 
   et  plissées.  
 LES  SERICOSTOMES  
 (SERICOSTOMA.  Lat.)  
 ( P l .  to6¿w,  Cg.  i.)  
 Ont,  dans  l 'un  des  sexes,  les  palpes  maxillaires  en  forme  de  valvules,recouvrant  
 la  bouche  en  manière  de  museau  arrondi,  de  trois  articles,  et  
 sous  lesquels  l'on  découvre  un  duvet  épais  et  cotonneux  ;  c eux  de  l'autre  
 sexe  sont  filiformes,  et  de  cinq  articles  (1).  
 LES  FRIGANES  propres  
 (PHRYGANEA.)  
 ( P l .  fig.  2.)  
 Ont  la  bouche  semblable  dans  les  deux  sexes,  et  les  palpes  maxillaires  
 plus  court s  que  la  téte  et  le  corselet,  et  peu  velus.  
 La  F.  grande  (P.  grandis  í  Roes.,  Insect.  II,  Ins.  aq.,  cl.  2,  xvii)  [a],  la  
 plus  grande  de  noire  pays.  Anleunes  de  la  longueur  du  corps  ; a i les  supérieures  
 d'un  b run  grisâtre,  avec  des  taches  cendrées,  une  raie  longitudinale  
 noire,  et  d eux  ou  trois  points  blancs  à  leur  extrémité.  
 L e  tuyau  de  sa  larve  est  revél u  de  petits  fragmens  d'écorces  ou  de  inalières  
 l igneuses,  disposés  horizontalement.  
 La  F.  fauvn  {P.  striata,  Lin.;  GeolT.,  Insect.  II,  x n i ,  5),  longue  de  pi  ès  
 d ' u n  pouce,  fauve,  avec  les  y eux  noirs  et  les  nervures  des  ailes  un  peu  
 plus  foncées  que  le  reste.  
 La  F.  à  rhomhc  {P.  rhomhica  ;  Roes.,  ibid.  XVI),  longue  de  sept  lignes,  
 d'un  jaune  brun  ;  une  grande  tache  blanche,  en  forme  de  rhombe  et  la- 
 ( i )  Genre  étebti  sur  une  espèce  des  environs  
 d'Aix  ,  communiquée  par  M.  Boyeide  
 Fonscolomlie,  cl  que  M.  de  r.abillai- 
 (n)  PI.  Io6 i i i ,  fig,  2.  
 dière,  de  l'Acad,  roy.  des  sciences,  a  aussi  
 rapportée  du  Levant.