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 30(1  INSECTES  DIPTÈRES.  
 leur  réunion  représente  un  petit  bateau,  flottant  sur  cet  élément. 
   Chaque  femelle  pond  environ  trois  cents  oeufs  par  année. 
   Ces  insectes  résistent  souvent  aux  plus  grands  froids.  
 Leurs  larves fourmillent  dans les  eaux  croupissantes  des  mares  
 et  des  étangs,  surtout  au  printemps,  époque  de  la  ponte  des  
 femelles qui ont survécu.  Elles  se pendent  à la  surface de  l'eau,  
 la  tète  en  bas,  pour  respirer.  Elles  ont  une  tète  distincte,  
 arrondie,  pourvue  de  deux  espèces  d'antennes  et  d'organes  
 ciliés,  qui  leur  servent,  par  le mouvement  qu'elles  leur  impriment, 
   à  attirer  les  matières  alimentaires;  un  thorax  avec  des  
 aigrettes  de  poils;  un  abdomen  presque  cylindrique,  allongé,  
 beaucoup  plus  étroit  que  la  partie  antérieure  du  corps,  divisé  
 en  dix  anneaux,  dont  l'avant-pénultième  porte  sur  le dos  l'organe  
 respiratoire,  et  dont  le  dernier  est  terminé  par  des  soies  
 et  des  pièces  disposées  en  rayons.  Ces  larves  sont  très  vives,  
 nagent  avec  beaucoup  de  célérité,  s'enfoncent  de  temps  à  
 autre,  mais pour  revenir  bientôt  à  la  surface  de  l'eau;  après  
 avoir  subi  quelques  mues  ,  elles s'y  transforment  en  unenymphe, 
   qui  continue  de  se mouvoir  par  le moyen  de  sa queue  et  
 des  deux  nageoires  de  son  extrémité.  Elle  se  tient  aussi  à  la  
 surface  de  l 'eau,  mais  dans  une  situation  différente de  celle  de  
 la  larve,  ses  organes  respiratoires  étant  placés  sur  le  thorax  ;  
 ils  consistent  en  deux  espèces  de  cornes  tubulaires.  C'est  là  
 aussi  que  l'insecte  parfait  se développe.  Sa  dépouille  de  nymphe  
 devient  pour  lui  une  espèce  de  planche  ou  d'appui,  
 qui  le  préserve  de  la  submersion.  Toutes  ces  métamorphoses  
 se  font  dans  l'espace  de  trois  à  quatre  semaines.  Aussi  ces  
 insectes  produisent-ils  plusieurs  générations  dans  la  même  
 année.  
 Dans  l'excellent  ouvrage  de  M.  Meigen  sur  les  diptères  d'Europe,  le  
 genre  Cjtlex  des  auteurs  précédens  en  forme  trois.  Les  espèces  où  les  
 palpes  sont,  dans  les mâles,  plus  longs  que  la  trompe,  et  Irès  courts  dans  
 les  femelles,  composent  celui  de  
 FAMILLE  DES  NÉMOCÈKES.  •>"»  
 COUSIN  proprement  dit.  
 (CDLEX.)  
 (PI.  i6i ,  fig.  I.)  
 Le  Cmisin  commun  (Ciile^  inpiens.  Lin.)  De G.,  Insect.,  VI,  xvii,  cend 
 r é  ;  abdomen  annclé  de  b run  ;  ailes  sans  taches  ( 1).  
 Les  espèces  où  les  palpes  sont,  dans  les  mâles,  de  la  longueur  de  la  
 trompe,  forment  un  autre  genre,  celui  
 DES  ANOPHÈLES.  
 (ANOPHELES.)  (2)  
 (Pl.  i6i,  Cg.2.)  
 Celles  où  ils  sont  très  court s  dans  les  deux  sexes  comprennent  celui  
 D'jEDÈS  de  M.  le  comt e  de  Hoffmansegge  (3).  
 ( f i D E S ) .  
 (Pl.  i6i,  Cg.  3.)  
 M.  Robineau  Desvoidy,  dans  son  Essai  sur  la  tribu  des  Culwidcs,  en  a  
 a j o u t é  trois  autres.  
 Les  espèces  dont  les  palpes  (les  labiaux,  dans  sa  théorie)  sont  plus  
 courts  que  la  trompe,  dont  les  jambes  et  les  tarses  intermédiaires  sont  
 dilatés  et  très  ciliés,  sont  distinguées  col lect ivement  par  le  nom  générique  
 de siDÉTHEs  {Sahelhes)  (4).  Celles  dont  la  trompe  est  allongée,  recourbée  
 a u  bout ;  où  les  palpes,  pareillement  courts,  ont  leur  premier  article  plus  
 épais,  le  second  plus  court ,  et  les  trois  autres  cylindriques,  composent  le  
 genre  llÉGiKlllKE(Me9orAiJiiis)  (5).  Le  Caiex  ciliatus  de  Fabricius  lui  a  
 ( i )  f^oyez,  pour  les  autres  espèces,  
 M. Meigen,  Dipl.,  I.  i ;  Macq.,  Dipl.  lUi  
 nord  de la France, tipulaires,  p.  i53.  
 (!!)Il)id.,I,  ,o;  Macq.,  ibid.,  162.  
 (a)  Pl.  .6.,  Cg.  I.  
 (3)Ilnd.,  I,  i3.  
 (4) Mcm. delaSoc.d'hist.  nat.  de Paris,  
 m ,  4 1 1 .  
 (5)  lliid  ,412.