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r,ÜB INSECTES DIPTÈRES.
former en nymphes. Ces nymphes, tantôt nues, tantôt
renferméesdansdes coques que les larves ont construites,
se rapprochent , par leur figure, de l'insecte parfait, en
présentent les organes extérieurs, et achèvent leurs métamorphoses
à la manière ordinaire. Elles ont souvent,
près de la têt e ou sur le tho r a x , deux organes respiratoires
en forme de tubes ou d'oreillettes. Cette famille est comj
j o s é e des genres culex et tipula de Linnoeus.
L e s uns, dont les antennes sont toujours en filiformes
d e l à longueur duthorax, hérissées de poi ls,et composées
de quatorze articles, ont une trompe longue, avancée,
filiforme, renfermant un suçoir piquant et composé de
c i n q soies ( i). Ils constituent le genre
DES COUSIINS
('cDi.EX. L in. — Culicides.lj'Mi.)
Ils ont le corps et les pieds fort allongés et velus; les antennes
très garnies de poils et qui forment un panache dans
( t ) Réaiimur el Roffredien onttionné de
Irès bonnes figures. Celle qu'a publiée
M. Kobineau Desvoitly, dans son Essai sur
la lnbudesculicides(Mém. delaSoc. d'hist.
n a l u r . , III, 390), ne peut donner qu'une
fausse idée de la disposition de ces soies. Ce
savant a émis, à l'égard de la correspondance
de ces pièces et de leur gaine, une
opinion bien opposée à celle qui est généralement
reçue. S'il avait réfléchi que deux
de ces .soies, dans les syrphes el plusieurs
autres diptères, sont annexés aux palpes, il
ne les aurait pas sans doute prises pour des
mandibules, mais pour les analogues des
mâchoires.
FAMILLE DES NÉMOCÈBES. 307
les mâles; les yeux grands, très rapprochés ou convergens à
leur extrémité postérieure; les palpes avancés, filiformes,
velus, de la longueur de la trompe et de cinq articles dans les
mâles, plus courts et paraissant moins articulés dans les femelles;
la trompe composée d'un tube membraneux, cylindrique,
terminé par deux lèvres, formant un petit bouton ou
un renflement, et d'un suçoir de cinq filets écailleux, produisant
l'effet d'un aiguillon ; et les ailes couchées horizontalement
l'une sur l'autre, au-dessus du corps, avec de petites
écailles.
On sait combien ces insectes sont importuns et fâcheux,
surtout dans les lieux aquatiques, où ils se trouvent en plus
grande abondance. Avides de notre sang, ils nous poursuivent
partout, entrent dans nos habitations , particulièrement le
soir, s'annoncent par un bourdonnement aigu, et percent
notre peau, que nos vêtements ne peuvent souvent garantir,
avec les soies très fines et dentelées au bout, de leur suçoir; à
mesure qu'ils les enfoncent dans la chair, leur fourreau.se
replie vers la poitrine et forme un coude. Ils distillent dans
la plaie une liqueur vénéneuse, et telle est la cause de l'irritation
et de l'enflure que cette partie éprouve. On a observé que
lions ne sommes tourmentés que par les femelles. Les cousins
sont connus en Amérique sous le nom de marirujoutns et
mouslifives. On s'y préserve, ainsi quedai'is d'autres contrées,
(le leurs atteintes, en enveloppant sa couche d'une'gaze ou
cousiniàre. Les Lapons les éloignent avec le feu, et en se frottant
les parties nues du corps avec de la graisse. Ces insectes
aiment encore le suc des fleurs. Leur accouplement se fait vers
le déclin du jour. La femelle dépose ses oeufs à la surface de
l'eau, et, croisant ses pattes postérieures près de l'anus, les
écartant peu-à-peti, à mesure que les oeufs sortent du corps,
elle les place les uns à côté des autres, dans une direction perpendiculaire,
comme des quilles ; la masse qu'ils forment par