ISSECTES DIPTERES.
cadavres ou les matières animales répandues sur la surface
de la terre, et qui corrompent le fluide que nous
respirons, ou en hâtant la dissipation des eaux putrides.
La durée de la vie des diptères arrivés à leur état parfait,
est très courte. Tous subissent une métamorphose
complète, mais modifiée de deux manières principales.
Les larves de jjkisieurs changent de peau pour se transformer
en nymphes. Quelques-unes même se filent une
coque, mais les autres ne muent point; leur peau se
durcit, se contracte et se raccourcit le plus souvent;
elle devient pour la nymphe une coque assez solide, qui
a l'apparence d'une graine ou d'un oeuf. Le corps de la
larve s'en détache d'abord, et laisse sur les parois intérieures
les organes extérieurs qui lui étaient propres,
tels que les crochets de sa bouche, etc. Bientôt elle se
présente sous la forme d'une masse molle ou gélatineuse,
nommée boulle-allongée^ au-dehors de laquelle on ne
distingue aucune des parties qui caractérisent l'insecte
parfait. Enfin, quelques jours après, ces organes se prononcent
et se déterminent, et l'insecte est véritablement
en état de nymphe. Il sort, en faisant sauter l'extrémité
antérieure de sa coque comme une calotte.
Les larves des diptères(') n'ont point de pattes, mais
(a) Pl. ifio.
mSECTES DIPTÈRES.
on observe dans quelques-unes des appendices qui les
simulent. Cet ordre d'insectes est le seul où nous voyons
des larves à tête molle et variable. Ce caractère est presque
exclusivement propre aux larves des diptères qui
se transforment sous leur peau. I.eur bouche est ordinairement
munie de deux crochets, qui leur servent à
piocher les matières alimentaires. Les orifices principaux
de la respiration, dans la plupart des larves du même
ordre, sont situés h l'extrémité postérieure de leur corps.
Plusieurs offrent , en outre, deux stigmates sur le premier
anneau, celui qui vient immédiatement après la
tête ou qui en tient lieu.
MM. Fallen, Meigen, Wiedemann et Macquart, ont,
dans ces derniers temps, rendu un service signalé à cette
partie de l'entomologie, soit en établissant jilusieurs
nouvelles coupes génériques, soit en décrivant un grand
nombre d'espèces inconnues, et en rectifiant les erreurs
oil l'on était tombé par rapport à plusieurs de celles qui
avaient été pubhées. Ils ont aussi fait usage des caractères
que présente la disposition des nervures des ailes,
et que j'avais moi-même employés le premier, avec une
nomenclature propre, dans mon Genera. M. Macquart,
surtout, les a très b'ien exposés, et son travail sur les
diptères du nord delà France, faisant partie du recueil
des mémoires de la Société des sciences , de l'agriculture
et des arts de I-ille, dont il est un des membres les plus