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50(1 INSECTES DIPTÈRES.
L'usage des balanciers n'est pas encore bien contui;
l'insecte les fait mouvoir avec une grande vitesse. Beaucoup
d'espèces, particulièrement celles des dernières
familles ont, au-dessus des balanciers, deux pièces membraneuses
semblables à deux valves de coquilles, attachées
ensemble par un de leurs côtés, et qu'on a
nonmiées ailerons, ou cuillerons. L'une de ces pièces
est unie à l'aile, et participe à ses mouveniens; mais
alors les deux pièces se trouvent presque dans le même
plan. La grandeur de ces ailerons est en raison inverse
de celle des balanciers. Le prothorax est toujours très
court, et souvent l'on ne découvre que ses portions latérales.
Dans quelques-uns, comme les scénopines, quelques
cousins et quelques psychodes, elles sont proéminentes
et sous la forme de tubercules. Le mésothorax
compose à lui seul la majeure partie du tronc ou du
thorax, au-devant, de chaque côté, ou derrière le prothorax,
sont deux stigmates; l'on en voit deux autres
près de la naissance des balanciers ; ainsi que dans
les hyménoptères, ceux du mésotliorax sont cachés ou
oblitérés.
L'abdomen ne tient souvent au thorax que par une
celles des liy niénoplères, de bons caractères
secondaires pour rélaWisscmentdes conpes.
J ' en ai le premier fait usage. Voyez-, à cel
égard, les ouvrages de MM. Fallen, Kirby,
Meigen, Macquart, etc.
INSECTES DIPTÈRES.
portion de son diamètre transversal ; il est composé de
cinq à neuf anneaux apparens, et se termine ordinairement
en pointe dans les femelles; dans ceux oii le
nombre des anneaux est le moindre, les derniers forment
souvent une espèce de tarière ou d'oviducte, présentant
une suite de petits tuyaux rentrant les uns dans
les autres, comme une lunette d'approche. Les organes
sexuels des mâles sont extérieurs dans plusieurs espèces,
et repliés sous le ventre. Les pieds, longs et grêles dans
la plupart, se terminent par un tarse de cinq articles,
dont le dernier a deux crochets, et très souvent deux ou
trois pelotes vésiculeuses ou membraneuses.
Tous les diptères dont M. Léon Dufour a fait l'anatomie,
lui ont offert des glandes salivaires, caractère commun,
suivant lui, à tous les insectes pourvus d'un suçoir;
mais la structure de ces organes varie selon les genres (i ).
Plusieurs de ce? insectes nous font du tort, soit en
suçant notre sang et celui des animaux domestiques, en
déposant même leurs oeufs sur leur corps, afin que leurs
larves y puisent leur nourriture, soit en infectant, pour
le même motif, les viandes que nous conservons et les
plantes céréales. D'autres, en revanche,nous sont utiles,
en dévorant des insectes nuisibles, en consumant les
( i ) Voyez ses Recherches anatomiques
sur rhippobosqne des chevaux. Annal, des
Se. nalnr., VI, 3oj.