" " INS E C T E S HÏMF.NOPTÈRES.
vers le bord ¡íostérieur, et qui laisse entre elle et la précédente
un espace, celui des cellules cubitales, dont le
nombre varie d'un à quatre (i).
Les Hyménoptères subissent une métamorphose complète.
La plupart de leurs larves ressemblent à un ver,
et sont dépourvues de pattes (•); telles sont celles des hyménoptères
de la seconde famille et des suivantes. Celles
de la première en ont six à crochet, et souvent, en outre
douze à seize autres simplement membraneuses. Ces
sortes de larves ont été nommées fausses chenilles. Les
unes et les autres ont la tête écailleuse, avec des mandii)
ules, des mâchoires, et une lèvre à l'extrémité de laquelle
est une lilière pour le passage de la matière soyeuse
qui doit être employée pour la construction de la coque
de la nymphe.
Les unes vivent de substances végétales; d'autres, toujours
sans pattes, se nourrissent de cadavres d'insectes,
de leurs larves, de leurs nymphes, et même de leurs oeufs.
Pour suppléer à l'impuissance où elles sont d'agir, la
T ]
( r ) CoDsultez l'article radi.\le de l'Eiicj'clopédie
méthodique, où l'exposition de
cette Méthode est bien présentée et perfeclioimée.
Jur ine a aussi publié dans les Mémoires
de l 'Académi e des sciences deTurin,
lin très beau Iiavail sur l'organisalion des
(«) l'i.
ailes des hyménoptères. Nous devonj
oore à M . Chabrier, ancien officier supi
d ' a r t i l l e r i e , des recherches de celte naliire,
mais plus générales dans leur application.
Elles ont été insérées dans le Recueil dos
Mémoires du mitsciini d'histoire naturelle.
INSECTES IHMÉNOPTERES. 11 7
mère les approvisionne, tantôt en portant leurs alimens
dans les nids qu'elle leur a préparés, et souvent construits
avec un art qui excite notre surprise; tantôt en
plaçant ses oeufs dans les corps des larves et des nymphes
d'insectes, dont ses petits doivent se nourrir. D'autres
larves d'hyménoptères, également sans pattes, ont
besoin de matières alimentaires, tant végétales qu'animales,
plus élaborées et souvent renouvelées. Celles-ci
sont élevées en commun par des individus sans sexes,
réunis en sociétés, chargés exclusivement de tous les
travaux, et dont les ouvrages et le régime de vie sont
pour nous le sujet d'une continuelle admiration.
Les Hyménoptères, dans leur état pariait, vivent
presque tous sur les fleurs, et sont en général plusabondans
dans les contrées méridionales. La durée de leur
vie, depuis leur naissance jusqu'à leur dernière métamorphose,
est bornée au cercle d'une année.
M. Léon Dufôur remarque dans son Mémoire sur l'anatomie
des Scolies {Journ. de phys., sept. 18a8), que les
trachées de tous les hyménoptères soumis à ses dissections,
ont un degré de perfection de plus que dans d'autres
ordres des insectes ; qu'au lieu d'être constituées par
des vaisseaux cylindi'oides et élastiques, dont le diamètre
décroît par ses divisions successives, elles offrent des
dilatations constantes, des vésicules bien déterminées,
favorables à un séjour plus ou moins prolongé de l'air,
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