
 
		INSrCTI-S  HYMKNOPTÈKF.S.  
 est  nécessaire.  Les  oeufs  contenant  des  mâles  sont  pondus  deux  mois  
 plus  lard,  el  ceux  des  femelles  bientôt  après  ceux-ci.  
 Cette  succession  de  générations  forme  autant  de  sociétés  particulières, 
   susceptibles  de  fonder  de  nouvelles  colonies  ,  el  que  l'on  connaît  
 sous  le  nom  d'essaims.  Une  ruche  en  donne  quelquefois  trois  à  quatre;  
 mais  les  derniers  sont  toujours faibles.  Ceux  qui  pèsent  six  à  hiiil  livres  
 sont  les  meilleurs.  Trop  resserrés  dans  leur  habitation,  ces  essaims  
 q u i t t e n t  souvent  leur  mère-patrie.  Quelques  signes  parllculiers  annoncent  
 au  cultivateur  la  perte  dont  il  est  menacé,  el  il  lâche  de  la  prévenir, 
   ou  de  faire  tourner  à  son  avantage  l'émigration.  
 Les  abeilles  se  livrent  quelquefois  entre  elles  de  violens  combats.  A  
 une  époque  où  les  mûles  deviennent  inutiles,  les  femelles  ayant  été  
 fécondées  (du  mois  de  jui n  à  celui  d'aoùl),  les  ouvrières  les  met tent  à  
 mort,  et  le  carnage  s'étend  jusqu'aux  larves  et  aux  nymphes  des  individus  
 de  ce  sexe.  
 Les  abeilles  ont  des  ennemis  intérieurs  et  extérieurs,  elles  sont  
 stijettes  à  plusieurs  maladies.  
 Le  cul t ivateur  instruit  donne  à  ces  animaux  une  attention  particulière, 
   choisit  parmi  les  différentes  sortes  de  ruches  qu'on  a  imaginées,  
 celle  qui  est  la  moins  dispendieuse  dans  sa  construction,  la  plus  favorable  
 h  l'éducation  des  abeilles,  la  plus  propr e  à  les  conserver  ;  il  étudie  
 l e u r s  habitudes,  prévoit  les  accidens  dont  elles  sont  menacées  ou  atteint 
 e s ,  et  n'a  point  lieu  de  se  repentir  de  ses  peines  et  de  ses  sacriiices.  
 L ' o r i g i n e  de  la  culture  de  ces  insectes  se  perd  dans  la  nuit  des  temps.  
 Ils  étaient,  chez  les  anciens  Égyptiens,  l'emblème  hiéroglyphique  de  la  
 royauté.  
 Toutes  lesabeilles  proprement  dites  ne  se  t rouventque  dans  l'ancien  
 c o n t i n e n t ;  et  celles  de  l'Europe  méridionale  et  orientale,  de  l'Egypte  ,  
 d i f f è i e n t  déjà  delà  nôtre,  qu'on  a  transplantée  en  Amérique  et  dans  
 diverses  autres  colonies  où  elle  s'est  acclimatée.  
 L'espèce  qui  se  trouve  à  l'île  de  France  et  à  Madagascar  {A.  nnimlor,  
 Lat.)  donne  un  miel  très  estimé  qu'on  désigne  par  Tépithète  de  
 vert  (1\  
 Le  dernier  sous-genre  des  apiaires  sociales,  celui  
 fi]  f'ofe:,  pour  les  autres  es))cces,  
 Lytr-,  dans  t-s ( H.smalions  Zool.  el  Anal.  
 lie  M\J.  de  Hiimholdl  cl  r,on|)l;iiul.  
 Jb AMlLLE  DES  MliLLIFKia-S.  
 DES  MELIPONES  
 ( MELIPONA.  Illig.,  Lat. —  Trùjonn.  Jur.)  
 (i'I.  ny,  fi-..  7.)  
 Est  distingué  du  précédent  par  la  forme  du  premiei'  article  des  tarses  
 postérieurs,  plus  étroit  à  sa  base,  ou  en  triangle  renversé,  et  sans  stries  
 sur  la  brosse  soyeuse  de  sa  face  interne.  Les  ailes  supérieures  n'ont  encore  
 que  deux  cellules  cubitales  complètes,  tandis  qu'il  y  en  a  une  de  plus  
 dans  les  abeilles,  et  dont  là  dernière  oblique  et  linéaire  (!)•  
 On  trouve  ces  hyménoptères  dans  l'Amérique  méridionale.  Ils  établissent  
 leurs  nids  au  sommet  des  arbres,  ou  dans  leurs  cavités.  
 Celui  de  la  M-  amnLtkée  a  la  forme  d'une  cornemuse.  Son  miel  est  très  
 d o u x ,  fort  agréable,  mais  très  liquide  else  corrompLfacilemenl.il  
 f o u r n i t  aux  Indiens  une  liqueur  spirituease  qu'ils  aiment  beaucoup.  
 M.  Cordier,  menibre  de  l'Académie  royale  des  sciences  et  professeur  de  
 géologie  au  jardi n  du  Roi,  possède  un  morceau  de  succin,  renfermant  un  
 individu  de  cette  espèce.  Il  parait  que  l'on  trouve  dans  l'ile  de  Sumatra  
 quelques  autresmél ipones  [Trùjones,  Latr.)  
 (i)  Les  es|)èces  à  mandibules  sans  dentelures  
 sont  des  MÉLIPONES  proprement  
 dites.  Celles où  ces  orjjanes  sont  dentelés  
 forment  le  genre  TRIGO.-ÎE.  Voyei  
 Gener.,  '^rust.  et  insi-ct.,  IV,  iSa.