2:0 INSECÏEb LÉPIDOPTÈRES.
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Parmi ses iiocliielles propres, il y en a, et c'est le plus grand nombi-e,
donl les chenilles onl seize pâlies. Nous y remarquerons
La N. fiancée{n) {Pi. sjtonsn, Fab.), Hoes. Ins., IV, xix , d'un gris cendré;
Iborax en créle; ailes en recouvrement; le dessus des supérieures d'un
gris obscur, avec des raies noires, très ondées, et une tache blanchâtre
divisée par 'qnelques traits noirs ; dessus des inférieures d'un rouge vif,
avec deux bandes noires ; abdomen entièrement cendré.
Sa chenille (A) vit sur le chêne; elle est grise, avec quelques taches
obscures, irrégulières, et de petits tubercules; son huitième anneau y
une bosse sur laquelle est une plaque jaune. Celle espèce et quelques
a u t r e s sont connues sous le nom de lichenées, parce que leurs chenilles
ont la couleur des lichens qui viennent sur les arbres. Elles onl les
q u a t r e pieds membraneux antérieurs plus courts et matchenl à la manière
des arpenteuses.
La JS. accordé« {P^. ])acla, Fab.) est de ce n omb r e ; elle est dist inguée des
a u t r e s parl a couleur rouge du dessus de son abdomen. Elle ne se trouve
q u ' a u nord de l E u r o p e [1).
Les chenilles de quelques-unes n'ont que douze paltes. L'insecte parfait
a souvent des taches dorées ou argentées sur les ailes supérieures. Telles
sont les deux espèces suivantes (2).
LdiTi. ijamma (f) [Ti. tjamma, Fab.), Rces-, Ins., 1, clas. 3, pap. noct . , v,
a le Ihorax en créle; le dessus des ailes supérieures brun, avec des
nuances plus claires, et une lachedorée, représenlanl un lambda ou un
gamma couché de côté, dans leur milieu. Lorsqu'on presse l'extrémité
posléi'ieure de l'abdomen du mâle, on en fait sorl i r deux houppes de
poils. La chenille vil sur plusieurs planles polagères.
La N. dorée (iV. chnjsilis, Fab.), Esp. nocL cix, f. î-ô. Ailes supérieures
d'un brun clair, traversées par deux bandes couleur de laiton
poli.
FAMILLE DES NOCTURNES.
Quelques chenilles, conune celles de la iV. du hoiiillon blanc i_verbasci\
d e l à de e armoise [a rletnisioe], de \à N. de l'absinthe {nhsinthii), etc.,
ont l'habitude particulière de se nour r i r des Heurs des planles qui leur
sont propres (l).
D'autres espèces de noctuelles ont les anlennes pectinées, conune lu
n'. des graminées {P- r/rnmitus, Lin.), donl la chenille ravage quelquefois
les prés de la Suède. La sixième section des lépidoptères nocturnes:
LES TORDEUSES
(PHAL^NyE TOKTKICES de Linnoeus-Î
(l>l. i55, lig. 5 cl 6.)
Ont les plus grands rapports avec les lépidoptères des deux précédentes.
Les ailes supérieures, dont le bord extérieur est arqué à sa base
et se rétrécit ensuite, leur forme cour t e et large, en ovale tronqué, donne
à ces insectes une physionomie parLiculière. On les a nommés Phn/énes à
larges épaules, phalènes chappes. Ils ont lous une trompe distincte et les
palmes inférieurs généralement presque semblables à ceux des noctuelles,
mais un peu avancés.
Ces lépidoptères sont petits,, agréablcmenl colorés, portent leurs ailes
en toil écrasé ou presque horizontalement, mais toujours couchées ; les
s u p é r i e u r e s se croisent même un peu alors, le long de leur bord interne.
Leurs chenilles ont seize pattes; le corps ordinai rement ras ou peu velu,
t o r d e n t cl roulent les feuilles; elles fixent successivement, et dans un
même sens, divers points de leur surface, par des couches de fils d e soie,
se font ainsi un tuyau où elles sont h couvert el où elles mangent tranquillement
le parenchyme de ces feuilles. D'autres ont pour retraite plusieurs
feuilles ou des ileurs qu'elles lient toujours avec de la soie. 11 en
est qui s'établissent dans les fruits.
Plusieurs ont l'exlréniité postérieure du corps plus étroite, et Réaumur
les nomme chenilles en forme de poisson. Leur coque a la iigure d'un ba-
(Analecf, entom., 107) iloil former un
nouveau soiis-gcnre, très remurcjnalite, en
ce que les deux pieds posiérieurs du mâle
sonl plus courts que les autres, niullquis
el presque inutiles à la course. Cet insecte
ayant les antennes pectinées, une trompe
itistincte, et les palpes une fois plus longs
(|ue la lète, semble devoir aller près du
genre Calyptra d'Oclisenlieimer. ou près
de nos hermiiiies.
(i) Ces deux espèces sont du genre Catocala
d'Oclis.
(a) Pi. iS,"), Cg. (¿) Pl.
(a) fienre Plusia du même.
55. /¡g. 2. (f) 1>1. .55, fig. 2
(i) Elles apparlieiuient au genre Cucullia
de Sc-lirank el autres iepidoplérolosues.
Voyez, pour les autres espèce^, Olivier,
ai'l. NocHuUc de fEncycl. métliodique, et
Latr., Gener. riusi., el iiiscct., IV, p, aa-'i.
Voyez surtout l'ouvriige Mir les lépidoplèrcs
d'Europ.i d'Ocliseiilicimer , et l'Histoire
u'iurelle de ceu\ de l'runce,-par Godard,
colli nué maintenant par M. Uuponcliel,
bini conuu des entoniologisles par son
illlére^^aIllc nionogi'apliie du geiirc ¡•'.rtUrlr.
iléj.ì ciléo, el divers mémoires.