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INSECTES DIPIÏKES.
DES OESTRES.
(OESTHUS. Liu. )
Bien distinct, en ce qu'à la place de la bouche, on ne voit
que trois tubercules, ou que de faibles rudiniensde la trompe
et des palpes.
Ces insectes ont le port d'une grosse mouche très velue, et
leurs poils sont souvent colorés par zones, comme ceux des
bourdons. Leurs antennes sont très courtes, insérées chacune
dans une fossette, au-dessous du front, et terminées en une
palette arrondie, portant sur le dos, près de son origine, une
soie simple. Leurs ailes sont ordinairement écartées ; les caillerons
sont grands et cachent les balanciers. Les tarses sont
terminés par deux crochets et deux pelotes (").
On trouve rarement ces insectes dans leur état parfait, le
temps de leur apparition et les lieux qu'ils habitent étant très
bornés. Comme ils déposent leurs oeufs sur le corps de plusieurs
quadrupèdes herbivores, c'est dans les bois et les pâturages
fréquentés par ces animaux qu'il faut les chercher.
Chaque espèce d'oestre est ordinairement parasite d'une même
espèce de mammifère, et choisit, pour placer ses oeufs, la
partie du corps qui peut seule convenir à ses larves, soit
qu'elles doivent y rester, soit qu'elles doivent passer de là dans
l'endroit favorable à leur développement. Le boeuf, le cheval,
l'âne, le renne, le cerf, l'antilope, le chameau, le moiuon et
le lièvre sont jusqu'ici les seuls quadrupèdes conmis sujets à
nourrir des larves d'oestres. Ils paraissent singulièrement
craindre l'insecte, lorsqu'il cherche à faire sa poule.
(«) l'I. lig. j i.
FAMILLE DES ATHÉRICÉRES.
Le séjour des larves est de trois sortes, qu'on peut distinguer
par les dénominations de cutané, de cervical et de gastrii^
ue, suivant qu'elles vivent dans des tumeurs ou bosses
formées sur la peau, dans quelques parties de l'intérieur de
la tète et dans l'estomac de l'animal destiné à les nourrir. Les
oeufs d'où sortent les premières sont placés par la mère sous
la peau, qu'elle a percée avec une tarière écailleuse, composée
de quatre tuyaux rentrant i'nn dans l'autre, armée au bout de
trois crochets et de deux autres pièces. Cet instrument est
formé par les derniers anneaux de l'abdomen. Ces larves,
nommées Taons par les habitans de la campagne, n'ont pas
besoin de changer de local; elles se trouvent, à leur naissance,
au milieu de l'humeur purulente qui leur sert d'aliment. Les
oeufs des autres espèces sont simplement déposés et collés sur
quelques parties de la peau, soit voisines des cavités nalurelles
et intérieures où les larves doivent pénétrer et s'établir,
soit sujettes à être léchées par.l'animal, afin que les larves
.soient transportées avec sa langue dans sa bouche, et qu'elles
gagnent de là le lieu qui leur est propre. C'est ainsi que la
femelle de l'oestre du mouton place ses oeufs sur le bord interne
des narines de ce quadrupède, qui s'agite alors, frappe
la terre avec ses pieds et fuit la tête baissée. I.a larve s'insinue
dans les sinus maxillaires et frontaux, et se fixe à la membrane
mterne qui les tapisse, au moyen des deux forts crochets dont
sa bouche est armée. C'est ainsi encore que l'oesire du cheval
dépose ses oeufs, sans presque se poser, se balançant dans
l'air, par intervalles , sur la partie interne de ses jambes , sur
les côtés de ses épaules et rarement sur le garot. Celui qu'on
désigne sous le nom à'hémorrho'idal,<;t dont la larve vit aussi
dans l'estomac du même solipède, place ses oeufs sur ses
lèvres. Les larves s'attachent à sa langue et parviennent, par
l'oesophage, dans l'estomac, où elles vivent de l'humeur que
sécrèle sa membrane interne. On les trouve le pins commu