2 0 2 INSECTES HYMÉNOPTÈRES.
poussière fécondante des étamines. L'insecte parfait ne
se nourrit lui-même que du miel des fleurs.
Ces hyménoptères embrassent le genre
DES ABEILLES, deLinnieus,
( A P Ï S . )
Que je diviserai en deux sections :
La première, ou celle des AWDRENÈTES {Andrenetoe. Lai.), a la division inlermédiaire
de la lan^uelle en forme de coeur ou de fer de lance, plus
courte que sa gaine, et pliée en dessus dans les unes, presque droite dans
les autres. Elle se compose du genre des PRO-ABEILLES deRéaumur et de
De Géer, ou des ANDRÈNES de Fabricius et des MELITES de M. Kirby (l).
Ces insectes vivent solitairement et n 'of f r ent que deux sortes d'individu s,
des inAles et des femelles. Leurs mandibules sont simples ou terminées au
plus par deux dentelures (a); les palpes labiaux ressemblent aux maxillaires
(/'); ceux-ci ont toujours six articles (t). La languette est divisée en
trois pièces, dont les deux latérales très courtes, en forme d'oreillettes
La plupart des femelles ramassent avec les poils de leurs pieds postérieurs
la poussière des étamines, et en composent, avec un peu de miel, une pâtée
pour nourrir leurs larves. Elles creusent dans la terre, et souvent dans
les lieux battus, sur les bords des chemins ou des champs, des t rous assez
protonds, où elles placent cette pâtée avec un oeuf, et ferment ensui t e l'ouv
e r t u r e avec de la terre.
Les uns ont la division moyenne de la languette évasée à son extrémité,
presque en forme de coeur, et doublée dans le repos.
(t) Mono!,'. apum Anglicc, ouvrage qui o immorlalisc son auteur.
(«) ng. 3A.
{c) 1>I. ii.5. fig. 3c.
Pl. 125. fig.
(rO PI- '•>!>, iig. .HfA
FAMILLE DES MELLIFÈRIiS. '¿ 0 5
LES lïYLÉES.
( H Y L j ë U S . Fab. - Prusopîs. .lur.)
( P l . 1^5. fig. I.)
Tantôt le corps est glabre, le second et le troisième article des antennes
sont presque de la même longueur. Les ailes supérieures n'oiïVent que
deux cellules cubitales complètes. Ces insectes n'ayant point de poils, ne
recueillent point de pollen,"et paraissent déposer leurs oeufs dans les nids
des autres hyménoptères de cette famille. Ce sont les uylées (//j^î^wî)
proprement dits de Latreille et de Fabr icius (i).
Les autres ont le corps velu, avec le troisième article des antennes
plus long que le second^,a). Les ailes supérieures oui trois cellules cubitales
complètes. Les femelles font des récoltes sur les ileurs. Latreille les
distingue sous le nom générique des COLLÈTES {CoUelcs){b). Tells est
Le C. glutinevx [Apis succincta. Lin. ), ou Abeille doni le nid est fait
d'espèces de membranes soyeuses, de Réaumur, Ins. VI, Xli ; petit, noir,
avec des poils blanchâtres; ceux du corselet roussâlres; abdomen
ovoïde; bord postérieur de ses anneaux couvert d'un duvet blanc,
formant des bandes. Le mòie. i^Evodia calendaricm a les antennes
plus longues. La femelle fait dans la terre un trou cylindrique,
dont elle endui t les parois d'une liqueur gommeuse qu'on peut comparer
à la bave visqueuse et luisante que les limaçons laissent sur les
lieux de leur passage. Elle y place ensuite bout à bout et dans une file,
des cellules composées de la même substance , d'une forme analogue à
celle d'un dé à coudre et renfermant chacune un oeuf et de la pûtée (2).
Les autres Andrenètes se distinguent des précédentes par la figure en
fer de lance de la languette.
Dans les unes, cette languette se replie sur le côté supérieur de sa
gaine, comme dans les ANDRÈNES [Andrena) (3) (c), et les DAS\PODES [Dasypoda
) [d) de Latreille (4). Les femelles des dernières ont le premier
( i ) L a l v . , Gen., crusi. et Insect., IV,
p. 149-
(a) Ibid.
(ai Pl. 125. fig. a«,
(c) Pl. 125. fig. 3.
(3) LMr., Gen., crust, et Insect., IV,
p . i5o.
(6) PL 1-25, iig.
(</) Pl. i25,ilg.4.
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