22? JNSECTES HYMÉNOFTEKES.
L e B. souterrain (Ajns lerreilris. Lin.), Héauiii., iUU.,HI, 1, iioii', avec
l ' e x t r é m i l é posléi ieur e du Ihorax el la base d e l 'abdomen jaunes; anus
b l a n c (1).
T a n t ô t les apiai res sociales n'ont point d'épines à l 'ext rémi t é de leurs
j a m b e s postérieures.
E l l e s forment deux sous-genres :
LES ABEILLES propreineut dites,
(APIS. Lat.)
(Pl. iig, Sg. 4,5, 6.)
D o n t les ou\rièrcs ont l e p r emi e r article de leurs tarses postérieurs en
c a r r é long, el garni à sa face interne d'un duvet soyeux, divisé en bandes
t r a n s v e r s a l e s , o u strié (a).
VAheille domeslique (Apis mdUftca, Lin.) (i), Réanm., lusect. , T,
x x i - x x x v i i i , noirâti e ; é eus sone t abdome n de cette c o u l e u r ; u n e bande
t r a n s v e r s a l e grisâtre, formée par un duvet, à la base du troisième ann
e a u et des suivans.
Les abeilles ou mouches à miel, sont beaucoup plus petites et plus
o b l o n g u e s que les bourdons. Leur corps n'a , sur quelques parties,
q u ' u n simple duvet, et ses couleurs sont peu variées. Leur société est
c o m p o s é e d ' o K i i n e r t s o u de mulets, Aowl lenombreordinaireestdequinze
ii v ingt mi l l e (quelquefoi s trente mille) ; d 'envi ron six ."i h u i t cents milles
( m i l l e et au-del à dans quelques ruches) , appelés hourdons par les cultiv
a t e u r s , faux-houdons par Réaumur; et communément d'une seule
femellt, dont les anciens i'aisaicnt un roi o u le chef de la populat ion, et
q u e des modernes désignent sous le n om d e reine. Les ouv r i è r e s , plus
p e t i t e s que les autres individus, ont les antennes de douze articles.
( O ^ o j e z , pniir les autres espèces, le
Mémoire de M. Htiber, Transictious de la
Soc. LÎDnéeuile, tora. VI; M. Jmine sur
les iiyméiio/tiért^s, genre Birmi;, et Paiizer
(«) W. laj). I f . ()/:
sur le même oïdi e d'insectes. Voyez aussi,
à l'égai-d des organes se.Kuels masculins de
cfs insectes, nu Mémoire de Lâchât el de
M. Âuduntu.
( i ) l'I.. 12.J, ùg. 4, 5. 6.
FAMII.U! ntîS MEl.Llt'ÈRES.
l ' a b d o m e n composé de s i x anneaux, le p r emi e r article des tarses postér
i e u r s , ou la pièce carrée, dilaté en forme d'oreillette pointue, à l'angle
e x t é r i e u r de leur base, couvert, à sa face interne d'un duvet soyeux ,
c o u r t , fin et serré, et sont années d'un aiguillon. La femelle présente
l e s mômes caractères; mais les ouvrières ont l'abdomen plus court;
l e u r s mandibules sont en forme de cuiller et sans dentelures. Leurs
p i e d s postérieurs ont, sur le còl è ext e rne de leurs j amb e s , cet enfoncem
e n t uni et b o r d é de poi l s qu' o n a nommé corbeille; la brosse soyeuse
d u p r emi e r art icl e des tarses des m ôme s p ieds , a sept à h u i t stries transv
e r s a l e s . Les mâ l e s et les femel les sont plus grands, avec les mandibules
é c h a n c r é e s sous la point e et v e lue s ; l a t r ompe plus courte, surtout dans
l e s mâles. Ceux-ci diffèrenl des uns et des autres par leurs antennes
d e treize art icles ; p a r leur têt e p l u s a r rondie, avec les y e u x p lus grands,
a l l o n g é s et réuni s au sommet ; p a r leurs mandibules p lus pet i tes et plus
v e l u e s ; par l e défaut d'aigui l lon ; p a r les quatre p ieds ant é r i eur s courts,
d o n t les deux premiers arqués; enfin par leur pièce carrée, qui n'a ni
o r e i l l e t t e ni brosse soyeuse. Leurs organes sexuel s se p résentent sous la
f o r m e d e d eux cornes, en partie d'un jaune rougeâtre, accompagnées
d ' u n pénis terminé en palette et de quelques autres pièces. Si on fait
s o r t i r de force ces o rganes , l'animal périt sur-le-champ.
L ' i n t é r i e u r d e l 'abdomen des femel les et d e s ouv r i è r e s offre d eux estom
a c s , les intestins et la liole à vi-nin. Une ouv e r tur e assez g rande, plac
é e à la bas e supér ieur e de la t rompe , au-dessous du labre et fermée
p a r une petite p ièce triangulaire, nommée langue par Réaumur , l'eptpharynx
ou Vèpùjlosse parSavigny, sert de passage aux al imens et cond
u i t à un oesophage délié, traversant l'intérieur du thorax , et de là à
l ' e s t o m a c intérieur o u plutôt le j a b o t , qui renferme l e miel . L'estomac
s u i v a n t cont ient le pol len des étamines ou la matière cireuse, suivant
R é a u m u r , et a des rides annulaires et transverses, en forme de cerc
e a u x , à sa sur f a c e . Cette cavité a b d omina l e renferme, en out re, d ans les
f e m e l l e s , , deux grands ovaires, composés d'une multitude de petits
s a c s , contenant chacun seize à dix-sept oeufs ; c h a q u e ovaire aboutit à
l ' a n u s , près duquel il se dilate en une poche, où l'oeuf s'arrête et
r e ç o i t une humeur visqueuse, fournie par une glande voisine. D'après
l e s observations de M. Huber fils, les demi-anneaux inférieurs de
l ' a b d o m e n des ouvrières, à l'exception du premier et du dernier, ont
c h a c u n , sur leur face interne , d eux poches où la cire se sécrète et se
m o u l e en forme de lames, qui effluent ensuite par les intervalles des
a n n e a u x . Au-dessous de ces poches est une membrane particulière",
f o r m é e d'un réseau très petit, à mailles hexagonales, s'unissant à la
m e m b r a n e qui revêt les paroi s de la cavité abdominale. Ces observat
i o n s sur l'anatomie intérieure des abeilles , sont commune s , à qiiel