
 
		2ai>  INSECTES  RHIPIPTÈRES,  
 donc  pas  de  véritables  étuis,  mais  des  pièces  analogues  
 à  celles  {ptérygodes)  que  nous  avons observées  à  la  base  
 des  ailes  des  Lépidoptères.  Les  ailes  des  Rhipiptères  
 sont  grandes,  membraneuses,  divisées  par  des  nervures  
 longitudinales,  formant  des  rayons,  et  se  plient  dans  
 leur  longueur  en  manière  d'éventail.  Leur  bouche  (a)  
 est  composée  de  quatre  pièces,  dont  deux,  plus  courtes,  
 paraissent  être  autant  de  palpes  à  deux  articles,  et  dont  
 les  autres  insérées  près  de  la  base  interne  des  précédentes, 
   ont  la  forme  de  petites  lames  linéaires,  pointues  et  
 se  croisant  à  leur  extrémité,  à  la  manière  des  mandibules  
 de  plusieurs  insectes;  elles  ressemblent  plus  aux  
 lancettes  du  suçoir  des diptères,  qu'à  de  véritables  mandibules  
 ( I ).  La  tête offre, en  outre,  deux  yeux  gros,  hémisphériques, 
   un peu pédiculés et grenus ; deux  antennes,  
 rapprochées  à  leur  base,  sur  une  élévation  commune,  
 presque  filiformes,  courtes  et composées  de trois  articles,  
 dont  les  deux  premiers  très  courts,  et  dont  le  troisième  
 fort  long,  se  divise, jusqu'à  son  origine,  en  deux  branches, 
   longues,  comprimées,  lancéolées,  et  s'apphquant  
 l'une  contre  l'autre.  Les  yeux  lisses manquent.  Le  Ironc,  
 ( i )  Suivant  M.  Savigny,  leur  Louche  se  petit  palpe,  dun  seul  article,  et  d'une  lèconipose  
 d'un  labre,  de  deux  mandibules,  vre,  sans  palpes,  
 de  deux  mâchoires  portant  chacune  un  très  
 (»)  Pl.  iSg,  
 INSECTES  RHIPIPTÈRES.  
 par  sa  forme  et  ses  divisions,  a  beaucoup  de  rapports  
 avec  celui de  plusieurs  cicadaires,  des  psyles  et  des  chrysis. 
   L'abdomen  est  presque  cylindrique,  formé  de  huit  
 à  neuf  segmens,  et  se  termine  par  des  pièces  qui  ont  
 encore  de  l'analogie  avec  celles que  l'on voit  à  l'anus  des  
 hémiptères  mentionnés  ci-dessus. Les pieds,  au  nombre  
 de  six,  sont  presque  membraneux,  comprimés,  à-peuprès  
 égaux,  et  terminés  par  des  tarses  filiformes,  composésde  
 quatre  articles membraneux,  comme  vésiculaires  
 à  leur  extrémité,  dont  le  dernier,  un  peu  plus  grand,  
 n'offre  point  de  crochets.  Les  quatre  pieds  antérieurs  
 sont  très  rapprochés,  et  les  deux  autres  se  rejettent  en  
 arrière.  r;espace  de  la poitrine  compris entre  ceux-ci  est  
 très  ample,  et  divisé  en  deux  par  un  sillon  longitudinal.  
 L'extrémité  postérieure  du  métathorax  se  prolonge  en  
 manière  d'un  grand  écusson,  sur l'abdomen. Les  côtes  de  
 l'arrière-tronc,  qui  servent  d'insertion  à  cette  dernière  
 paire  de  pattes,  se dilatent  fortement  en  arrière,  et  forment  
 une  espèce  de  boucher  renflé,  qui  défend  la  base  
 extérieure  et  latérale  de  l'abdomen.  
 Ces  insectes  vivent  en  état  de  larve,  entre  les  écailles  
 de  l'abdomen  de  quelques  espèces  d'andrènes  et  de  guêpes, 
   du  sous-genre  des  polistes.  Ils  sautillent  et  leurs  
 balanciers  se  meuvent  en  même  temps  que  les  ailes.  
 Quoiqu'ils  paraissent  s'éloigner  par  plusieurs  considérations  
 des  hyménoptères,  je  crois  néanmoins  que  c'est  
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