194 I N S E C T E S HYMÉNOPTÈRES.
dans les mâles , douze dans les femelles, et se terminent en
massue allongée, pointue et quelquefois crochue (mâles) au
bout : elles sont toujours coudées, du moins les femelles et
les m u l e t s L a languette est tantôt divisée en quatre fdets
pltmieux, tantôt en trois lobes, ayant quatre points glanduleux
au bout, un à cliaque lobe latéral, et les deux autres
sur le lobe intermédiaire, qui est plus grand, évasé, échancré
ou bifide à son extrémité ('). Les mandibules sont fortes et
dentées (0. I^e chaperon est grand. Au-dessous du labre est
une petite pièce en forme de languette, analogue à celle que
Réaumur avait observée dans les bourdons, et que M. Savigny
nomme épipharynx. Si l'on en excepte un très petit
nombre d'espèces, les ailes supérieures ont trois cellules cubitales
complètes. Les femelles et les neutres sont armés d'un
aiguillon très fort et venimeux. Plusieurs vivent en sociétés,
composées de trois sortes d'individus.
Les larves sont vermiformes, sans pattes, et renfermées
chacune dans une cellule, où elles se nourrissent tantôt de
cadavres d'insectes dont la mère les a approvisionnées au
moment de la ponte, tantôt du miel des fleurs , du suc des
fruits et de matières animales, élaborées dans l'estomac de
la mère ou dans celui des mulets, et que ces individus leur
fournissent journellement.
M. de Saint-Hilaire a rapporté des provinces méridionales
du Brésil, une espèce qui fait une provision abondante de
miel, qni, ainsi que le miel ordinaire , est vénéneux par circonstance
(Mém. du Mus. d'hist. natur. ).
w l'i. 124. H-
('-) Pl. m. ng. ir. 2«, 5,/.
54, (le.
FAMILLE DES DIPLOl'TÈRES. IS)3
Un premier sous-genre, celui
D E CERAMIE,
(CERAMIUS. l-aLr., Klüg. )
(l'I. iig. lo.)
E l qui aélél 'objel d'une monographi e de l'un de nos plus célèbres eiilomologisles,
le docleur Kliig, fail, par les ailes supérieures qui soul éleiidues,
le nombr e de leurs cellules cul)ilales, qui n'est que de deux, exceplion
aux caractères généraux de celle iribu. Ses palpes labiaux sonl en
outre plus longs que les maxillaires.
On n'en connail encor e que quat r e espèces, dont deux du cap de Bonne-
Espérance, et les deux autres du midi de l'Europe ; l'une de celles-ci (
silanicus) nous paraît avoisiner, par ses rapports naturels, les Masai is (i).
Dans tovis les sous-genres suivans, les ailes supérieures sont doublées et
offrent trois cellules cubitales complètes.
Tantôt les mandibules sonl beaucoup plus longues que larges, rapprochées
en devant, en forme de bec ; la languette est étroite et allongée ; le
chaperon est presque en forme de coeur ou ovale, avec la pointe en avant
e t plus ou inoins tronquée.
I l s vivent tous sol i tairement , et chaque espèce n'est composée que de
mâles et de femelles. Ces derniers individus approvisionnent leurs petits
avant leur naissance et pour tout le temps qu'ils seront en état de larve.
Les nids de ces petits sont ordinairement formés de ter re, et tantôt cachés
dans les trous des murs, dans la terre, dans le vieux bois, et tantôt extérieurs
et situés sur des plantes. La mère renferme dans chacun d'eux des
chenilles ou d'autres larves qu'elle empile circulairemcnt, quelquefois
aussi des aranéides, après les avoir préalablement percées de son dard;
ces cadavres servent de nourriture 5 la larve de la guêpe.
L E S SYNAGRES,
(SYNAGRIS. LaL,, Fab.)
Dont la languette est divisée en quatre filets longs et plunicux, sans
( i ) Liilr., Coiisiil. gúiiér. sur l'onl. ili'S
cnisl., des araclni. el des Iiiswl,, '{'Ai) ;
Miii,', Lnloniol. numog., 9.19 el s
ssa