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INSECTES LÉPIDOPTÎRES.
espèces dont les ailes son! paifailemenl entières, ou sans fissures, composant
des sortes de digitations, rempliront les neuf premières. Toutes
celles qui , sous la forme de chenilles, vivent presque toutes à nues, ou
dans des retraites toujoui s fixes et dont plusieurs ont moins de seize
paltes ; et qui, dans leur dernier état, ont les palpes supérieurs très petits
ou entièrement cachés, les ailes plus ou moins triangulaires, horizontales
ou en toit, et ne se moulant point autour du corps, composeront les huit
premières. La dernière de celles-ci ou la huilièEne, est la seule dont les
chenilles aient quatorze pattes, et dont deux anales. Si l'on trouve dans
quelques autres, le même nombre, ici, les deux postérieures manquent.
Aux quatre premières sections répondent les deux divisions Ailiiens et
Bomhyx, du genre Phaloena de Linnaîus. La trompe est le plus souvent
rudimentaire ou très petite, et ses deux filets sont disjoints. Les palpes
inférieurs, un petit nombre excepté, sont petits, presque cylindriques.
Les antennes, du moins dans les mûIes,sonl pec^inées ou en scie. Les
ailes sont horizontales ou en toit, et dans plusieurs, les intérieures débordent
lès supérieures dans l'état de repos, et quelquefois encore sont dépourvues
de ce crin corné ou de ce faisceau de soie qui les fixe à cellcs-ci.
Le thorax est toujours uni, ainsi que l'abdomen, et laineux. Celui-ci est
généralement très volumineux dans les femelles. La coque de la chrysalide
est généralement bien feutrée et solide.
Quoique les nocturnes de la quatrième section aient de grands rapports
avec ceux des précédentes, leurs chenilles nous oITrenl cependant un caractère
unique dans cet ordre : les pattes anales manquent, tandis que
celles des trois premières sections en ont toutes seize.
La première section, celle des HÉPIALITES ( nepialilcs), a pour types, les
genres Bepiakis {Jlepioius de quelques autres ) et Cossus de Fabricius. Les
chenilles sont rares et se tiennent cachées dans l'intérieur des végétaux
dont elles se nourrissent ; la coque qu'elles se forment pour passer à l'état
de chrysalide, est composée en grande partie, de parcelles de ces végétaux.
Les bords des anneaux de l'abdomen de la chrysalide .sont dentelés
ou épineux. Les antennes de l'insecte parfait sont toujours courtes, n'offrent
le plus souvent qu'une seule sorte de petites dents, courtes, ai-rondies
et serrées. Celles de quelques autres se terminent toujours par un
filet simple; mais elles sont garnies inférieurement, dans les mâles, d'un
double rang de barbes. La trompe est toujours très courte et peu sensible."'
distinguer génériqiienieiil [iiusiiiurs esiièccs,
telles ((Ile les siiivanles : ¡irot/ivmoiia, hctularia,
hi liaría, (les Bumlìyx ; il est évideiil
encore cjii'on ue poiirr.T pins en séparer
tes Platyptérix e[ d'autres genres.
FAMILLE DES NOCTURMES. SB-Ï
Les ailes sont en toit et ordinairement allongées. Les derniers anneaux
de l'abdomen des femelles forment un oviducte allongé ou une sorte de
queue. Sous la forme de chenilles, ces insectes font beaucoup de tort à
difTéj-ens arbres, et à quelques autres végétaux utiles.
Tantôt les antennes, presque conformées de même dans les deux sexes,
n'ofFreiit que des dents très courtes, disposées sur un ou deux rangs. Tels
sont
LES HEPIALES,
(HEPIALUS. Fab.)
(l'I, l/,Q, fig. t.)
Que l'on distingue à leurs antennes presque grenues et beaucoup plus
courtes que le thorax: Les ailes inférieures n'ont point ordinairement de
frein.
Leurs chenilles vivent dans la terre et rongent les racines des plantes.
L7y. du houblon {11. humuLi, Fab.), Harr., Ins. Ang., iv, a-d. Le mâle
a les ailes supérieures d'un blanc argenté, sans taches; celles de la femelle
sont jaunes avec des taches rouges. La chenille dévore les racines
(lu houblon, et cause de grands dommages dans les lieux oii on en fait
une ciillure particulière (i).
LES COSSUS,
(COSSUS. Fab.)
( PI. 149, H- 2.)
Où les antennes, aussi longues au moins que le thorax, offrent au côté
interne une rangée de petites dents lamellaires, courtes et arrondies au
bout.
Les chenilles vivent dans l'intérieur des arbres, qu'elles rongent; elles
en font entrer la sciure dans la construction de leur coque. Leurs chrysalides,
au moment où l'insecte va se développer, s'avancent jusqu'à l'ouverture
extérieure, qui doit lui servir de passage.
(t) f'ojcz, lioiir les antres espèces, Fa- iiovan, Godart, ctc.
biiciiis, Es|(cv, Eiigramclle, Kiilmer. Do